Le capitaine Didier Digard se livre en longueur pour les supporters dans un entretien au site officiel. Deuxième partie.

Assis dans le vestiaire, tu regardes autour de toi. Quelle description peux-tu faire de ce groupe ?
L'état d'esprit est irréprochable. L'ambiance est parfaite. La qualité est homogène. Les postes sont doublés. Parfois triplés. C'est un bon groupe sur le terrain et dans la vie. Footballistiquement et humainement.

La concurrence est particulièrement relevée au milieu...
C'est vrai. Mais ça a toujours été le cas. Regarde : à mon arrivée, il y avait Drissa Diakité, Kafou Coulibaly, Dav' Hellebuyck, Olivier Echouafni, Julien Sablé ou encore Emerse Faé... A un poste qui demande autant d'efforts, c'est normal qu'il y ait du monde. C'est une bonne chose.

Ton avis sur la progression de Papy Mendy ?
Il est jeune et n'a vraiment découvert la Ligue 1 que la saison passée. Les gens n'ont pas tous été patients avec lui. Et petit à petit, ils réalisent qu'il fait beaucoup de bien à l'équipe. Il n'a que 22 ans, il ne faut pas l'oublier. Il engrange de la confiance, de l'expérience. Il progresse. Dans le vestiaire, nous avons toujours su qu'il est un super joueur. Nous ne sommes donc pas surpris. Mais nous sommes contents pour lui. Donc pour le club.

Ta conception du métier a-t-elle changé ces dernières années ?
Quand tu commences à faire partie des anciens, forcément. Tu aides, tu conseilles. Avant, j'étais moins impliqué à l'entraînement ; je donnais tout sur le match. Aujourd'hui, avec autant de jeunes dans le groupe, je suis obligé de donner l'exemple. Ils doivent sentir que j'ai au moins autant envie qu'eux. Puis, nous n'allons pas leur laisser la place comme ça (il sourit)...

On sent que la présence des jeunes te fait progresser aussi...
Complètement. Nous avons besoin d'eux comme eux de nous. Et tout le monde doit avoir en tête que l’éclosion des jeunes prend du temps et réclame de la patience.

Votre prochain adversaire, Montpellier ?
Je suis resté proche d'Anthony Mounier, donc attentif à leur parcours. J'adore affronter une équipe très proche de la nôtre au classement. Ça donne un enjeu spécial. Un super match en perspective, qui plus est chez nous. Maintenant qu'on est mieux classés, il faut rester du bon côté. Ne pas se contenter de ce qu'on a fait sur les deux derniers matchs. Être compétiteur, c'est ça.

« J'AIMERAIS SUCCÉDER À FRED GIORIA »

Le championnat va-t-il être plus serré que les précédentes saisons ?
Difficile de le dire si tôt. Mais personnellement, et à ce jour, je pense que oui. A nous de rester concentrés pour jouer la bonne bataille. Et pas celle du bas... On ne veut plus revivre une année comme la précédente.

Il paraît que votre groupe affiche une détermination particulière pour remporter une coupe...
C'est le souhait de chacun. Le mien aussi. Fred Gioria est le capitaine niçois à avoir soulevé un trophée. Avec tout ce que nous avons traversé ces dernières années, j'aimerais bien lui succéder. Et vu notre relation, s'il y en a un qui serait heureux pour moi, ce serait bien lui. Oui, j'aimerais partager une coupe avec ce groupe, ce staff, ces supporters. En interne, il y a un joueur qui a pris la parole à ce sujet. Ça nous a fait quelque chose. Pour lui aussi, nous voulons accomplir quelque chose. Mais on racontera l'histoire plus tard...

Y.F.

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