Tous les amoureux du Gym attendaient de la hargne, de l'implication et des points : l'OGC Nice a répondu positivement à toutes ces aspirations. Séduisante en première période, solide et solidaire en seconde, l'équipe de Claude Puel a fait tomber le LOSC en y mettant la manière. Et comme la saison passée grâce à un but de Bodmer.

Une première période séduisante...

L'OGC Nice se devait de "montrer autre chose". Il y avait été exhorté en début de semaine par son coach et son président. Déterminé, le Gym a affiché un état d'esprit de guerrier dès qu'il a posé le pied sur le pré.

Les Aiglons se sont d'abord contentés de défendre avec application, rassérénés par un 4-2-3-1 qui a permis aux couloirs d'être verrouillés et au bloc de rester compact. Le non-orage passé, ils ont par la suite pris la direction des débats en plusieurs temps. En se mettant tout d'abord à défendre en avançant, avec du mordant et des interventions sèches qui ont permis à l'équipe de gagner 20 mètres à la récupération. Plus haut, les Niçois se sont ensuite emparés de la possession, n'hésitant pas à enchaîner les passes courtes et à mettre de la vitesse dans les débats.

Une stratégie qui s'est montrée payante puisque les Aiglons ont finalement ouvert - logiquement - le score sur une tête de Mathieu Bodmer, bien placé et décisif sur un corner d'Eysseric (41e minute, photo ci-dessous). Une action qui n'est pas sans rappeler la saison dernière où Nice s'était imposé 1-0 face à Lille en février toujours grâce à Bodmer dans les arrêts de jeu de la première période. Un avantage que Carlos Eduardo aurait pu bonifier s'il avait remporté son duel contre Enyeama dans la foulée de l'ouverture du score.

...Une deuxième maîtrisée

Piqués par une première mi-temps timide et sûrement un peu secoués par leur coach dans les vestiaires, les Lillois ont attaqué la seconde période avec d'autres intentions. Mais un retour salvateur de Lloyd Palun qui dégagea dans sa propre surface un centre en retrait de Nolan Roux (47e) ne permit pas au doute de gagner les rangs azuréens.

Au contraire, les coéquipiers de Papy Mendy, très efficace à la récup' avec son jeune acolyte Albert, se sont montrés sérieux, défendant plus bas et procédant en contres sous l'impulsion d'un Carlos Eduardo omniprésent. En bonne forme physique, le Brésilien a apporté de la verticalité au jeu niçois et aurait de nouveau pu creuser l'écart sur un bon centre de Bosetti repoussé par Enyeama (71e).

Sans imagination malgré les entrées de Delaplace et Frey, le Losc n'a jamais été en mesure de bousculer les locaux, abusant de longs ballons cueillis avec autorité par Mouez Hassen ou dégagés par un Mathieu Bodmer des grands soirs. A part un dernier frisson provoqué par une frappe tardive de Balmont, le Gym a assuré l'essentiel avec talent : les 3 points à la maison avant de se rendre à Monaco.

Constantin Djivas

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