Auteur d'un bon match, l'OGC Nice s'est incliné face à Bordeaux à l'Allianz Riviera. Une entame de deuxième mi-temps délicate aura été fatale aux Aiglons qui peuvent nourrir bon nombre de regrets. L'équipe de Willy Sagnol, de son côté, s'est imposée au métier… et avec tous les faits de jeu en sa faveur.

On ne peut pas reprocher grand-chose aux Rouge et Noir ce soir, si ce n’est leur entame de 2e période et un manque de « ficelles » comme l’a résumé Claude Puel.
Pour le reste, ils ont emballé la première période, et ont subi tout le match des décisions arbitrales contraires : un penalty oublié sur Bosetti, un autre accordé pour une faute involontaire de Bauthéac, un premier but niçois refusé pour un hors-jeu de position quand bien même Gomis n’aurait pu effleurer le cuir sur le coup-franc d’Eysseric, et, enfin, l’annulation de la réduction du score de Maupay, alors que Carrasso était resté au sol après un contact avec… un de ses coéquipiers.

Comme à Lorient, l'entame de match niçoise n'a toutefois pas été idéale, les visiteurs se créant leur première occasion dès la deuxième minute par l'intermédiaire de Mariano qui frappa au-dessus du but gardé par Mouez Hassen. Une petite morsure qui a eu le mérite de réveiller la bête rouge et noire. Elle a sorti les crocs avec classe, talent...et réussite. Après la première frappe (au-dessus) de Vercauteren en L1, le Gym – très joueur – n'a pas tardé à faire mouche à la 12e minute. Et de quelle manière ! Ballon collé au pied devant la surface, Bosetti s'en est allé caresser le cuir de l'extérieur du droit et lober Carasso : explosion de l'Allianz Riviera, 1-0. Remuant et volontaire sur le front de l'attaque, le numéro 23 niçois a mis les siens sur le bon chemin.

Sans génie mais pleine de maturité, l'équipe de Willy Sagnol ne s'est pas embarrassée pour réagir : elle a privilégié les longs ballons sur Cheik Diabaté pour investir le camp niçois. Une stratégie qui, a défaut de faire rêver, s'est avérée payante puisque c'est sur un flottement de l'arrière-garde azuréenne que Bordeaux a égalisé. Sur un dégagement aérien de Gomis, Bauthéac n'a pas senti arriver Khazri et a heurté l'ancien bastiais. Après quelques secondes d'hésitation, l'arbitre a accordé un pénalty que Diabaté s'est chargé de transformer tranquillement (32' 1-1). Malgré ce coup de massue, Nice est reparti de l'avant. Avec ses armes. Du jeu court, du mouvement, de l'engagement : le Gym s'est montré conquérant mais, alors qu'il croyait prendre l'avantage à la 39' sur le coup-franc lointain d'Eysseric, il est finalement rentré aux vestiaires à 1-1.

Une entame de deuxième mi-temps fatale

On ne saurait dire si c'est cet avantage refusé qui a déboussolé les Aiglons à la reprise. Quoi qu'il en soit, ceux-ci ont eu du mal à entrer dans leur deuxième mi-temps. Ils en ont été sanctionnés durement et irrémédiablement. A la 47', Maurice-Belay - esseulé au deuxième poteau - ne s'est pas fait prier pour ajuster Hassen (1-2). Un coup dur pour des Aiglons qui, par envie et par orgueil, ont tenté de refaire rapidement leur retard...et se sont fait punir sur un ballon perdu et un contre éclair. Bien décalé par Rolan, Sertic est allé ouvrir son pied gauche et faire le break 1-3 (55'). Dès lors, Bordeaux l'a joué au métier. Un cuir habilement gardé, des contacts rugueux et une discipline de fer : le leader de la L1 « a tiré le rideau ». Côté Niçois, on a accusé le coup après ces dix minutes terribles. Les entrées d'Honorat et de Maupay ont apporté un autre souffle, tandis que les premières minutes de Diawara ont permis de voir que l'ancien marseillais serait précieux dans les futurs combats. Mais, malgré une supériorité numérique dans les dix dernières minutes (expulsion Diabaté à la 81'), le Gym n'a pas réussi à refaire son retard, accumulant un peu plus de frustration encore après le 2e but refusé.

Battu, l’OGC Nice peut nourrir des regrets et se sentir lésé. Il a agi, tenté mais, à l'inverse du scénario de Toulouse, n'a pas réussi à retourner une situation mal engagée. Il est finalement tombé. Les armes à la main.

Constantin Djivas

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