Souleymane Diawara
« Il n’y a plus que Nice qui compte »
Trois jours d'entraînement en rouge et noir et un enthousiasme déjà contagieux. Ravi de pouvoir apporter son expérience à la classe biberon niçoise, Souleymane Diawara a faim de compétition. Le défenseur sénégalais, qui portera le numéro 20, livre ses premières impressions pour OGCNICE.COM.
Pourquoi l'OGC Nice ?
C'est un challenge. Un projet que j'ai trouvé intéressant. Excitant. J'ai eu quelques contacts en France ou à l'étranger mais le Gym était le plus insistant. J'ai senti que le club et le coach me voulaient vraiment. C'est motivant. Ça m'a fait chaud au cœur.
A 35 ans, tu deviens le vétéran d'un très jeune effectif...
Il y a beaucoup de jeunes, c'est vrai. Le groupe manquait peut-être de quelques joueurs d'expérience, outre Mathieu (Bodmer) ou Didier (Digard). Sans doute l'une des raisons pour lesquelles le club a fait appel à moi. Il faut de tout pour faire une bonne équipe : des jeunes, des moins jeunes. Mais au-delà des âges, je remarque surtout beaucoup de qualité dans ce groupe.
Ta mission consistera aussi à les encadrer ?
Si je peux les aider, je le ferai avec grand plaisir. Je serai toujours là pour leur rabâcher que tu as beau gagner 1-0 ou 5-0, il n'y a pas de quoi s'enflammer. Le lendemain, c'est passé, et il faut immédiatement se remettre au charbon. La première année avec le coach Puel, Nice a fini quatrième. La deuxième saison a été plus difficile. Peut-être que ces jeunes joueurs s'étaient vus un peu trop beaux ? Mais ça fait partie de l'apprentissage. Au moins, ils ont réalisé qu'en football, rien n'est jamais acquis. Qu'il faut toujours se remettre en question.
Ton profil ?
Je suis un joueur qui veut gagner. Toujours. Alors sur le terrain, je ne lâche rien. Je vais au combat pour mon équipe.
Physiquement, où en es-tu ?
Avant de signer, j'ai bien travaillé avec Gilles Brunel, un préparateur physique que je tiens à remercier. J'étais avec Mamadou Niang et Pascal Chimbonda, avec qui nous venons d'achever notre troisième semaine de préparation. Mardi et mercredi, j'ai effectué un travail spécifique avec Bernard (Cora, staff). Et ce jeudi, j'ai commencé à toucher le ballon avec mes coéquipiers. Pour le coup, c'était une séance devant le but. Alors je me suis enflammé, je me suis pris pour un attaquant (rires). Mais plus sérieusement, courir avec tes nouveaux partenaires, t'entraîner avec eux, ça fait du bien. Je pense qu'il me faut encore 10 à 15 jours pour être au top.
« La pression, j'aime ça »
5 saisons à l'OM, ton numéro retiré : le grand public t'assimile rapidement à Marseille...
Mais j'ai tourné la page. J'ai passé de belles années là-bas. J'ai remporté beaucoup de titres. Sauf qu'aujourd'hui, je suis 100% Niçois. Il n'y a plus que ce club qui compte.

L'OGC Nice à tes yeux ?
Cyril Rool n'a fait que m'en parler. Il m'a dit que j'allais me régaler ici, que c'est un club familial. Que les supporters aiment les joueurs dans mon genre, qui s'arrachent sur le terrain. Je suis très proche de Rod Fanni, aussi. Il m'a dit que j'allais m'éclater ici. J'ai vraiment hâte de débuter avec mes coéquipiers.
Des souvenirs contre le Gym ?
J'en ai beaucoup... Le premier qui me vient à l'esprit est mauvais, puisque je me suis fait les croisés au Ray, en 2012. J'y ai aussi pris un carton rouge dès la première journée (2002/2003). Gagner dans ce stade, c'était vraiment difficile. Les supporters étaient juste à quelques mètres. Ils mettaient la pression. Ça se chambrait, ça se titillait. Mais j'aimais ça.
L'Allianz Riviera ?
Il est magnifique. En plus, je suis venu pour l'un des premiers matchs (Nice – Marseille, le 18 octobre). Il était plein, il y avait une superbe ambiance. Les supporters sont chauds. Et moi, j'ai besoin de ça. La pression, ça me plait.
Y.F.
