Interview
Cohen : "Nous comptons sur nos jeunes !"
Intronisé à la hâte à la présidence de l'OGC Nice, Maurice Cohen a relevé le challenge avec passion. Homme du renouveau "nissart", le maître d'oeuvre de la maison rouge et noir évoque le proche avenir et revient sur un début de saison historique pour le club bientôt centenaire...Dressez-nous un premier bilan après 4 mois de compétition ?Nous sommes contents dans l'ensemble. Avec quinze points d'avance sur le premier relégable, l'objectif initial du maintien est en passe d'être réalisé. C'est l'essentiel. D'autre part, je tiens à féliciter tous les salariés du club pour l'énorme travail accompli en si peu de temps. Aujourd'hui, nous continuons à avancer pas à pas dans la réorganisation du club. Une jeune fille vient même d'être engagée pour s'occuper des relations avec la presse. Son arrivée conjuguée à celle de Roger Ricort, suivie d'une personne à la billetterie, est un bond en avant dans la nouvelle orientation. Mais malgré tous ces changements rapides, nous restons toujours en sous-effectif. Je peux vous en parler : le Gym m'accapare de plus en plus de temps sur ma vie professionnelle. Cette évolution était d'une nécessité absolue pour la viabilité de l'OGCN. L'année prochaine, notre budget augmentera de 5 à 6 M supplémentaires et de nouvelles décisions interviendront encore pour améliorer le quotidien du club. Le renouveau passe par là.
Allez-vous donner d'autres objectifs aux joueurs ?
Pour l'instant rien ne va changer. Mais je le répète : sans tomber dans un jeu médiatique « à la Guy Roux », je préfère attendre d'avoir atteint le maintien et les quarante-deux points avant d'évoquer quoi que ce soit...
Est-ce que le mercato de décembre a des chances d'être animé sur la Promenade ?Nous ne souhaitons vendre personne. Seule une offre exceptionnelle pourrait engendrer un transfert express les prochaines semaines. Dans le même sens aussi, à moins d'un gros coup, notre effectif n'évoluera pas beaucoup. Nous comptons énormément sur nos jeunes pousses et sur notre centre à l'avenir et, si nous ne leur donnons pas leur chance aujourd'hui, quand allons-nous le faire ? Nous basons notre développement sur la formation. Il convient donc de ne pas rentrer dans un système inflationniste sur le marché. Nous n'avons pas les moyens d'ailleurs.
Comment faire pour rebâtir une équipe la saison prochaine avec sept joueurs prêtés ?
Quatre de ces joueurs sont titulaires, nous comprenons donc l'urgence de la situation. La stratégie est de voir où l'on sera au moment d'aborder leur cas avec le club propriétaire. Nous nous battons pour en garder quelques-uns. D'un autre côté, je peux annoncer que deux joueurs à fort potentiel sont proches de signer chez nous d'ici peu, pour la saison prochaine. On ne part pas de zéro. Cobos a resigné et Roy est en discussion avancée. Tout le staff prépare l'avenir. En fonction des résultats en fin d'année, les données seront différentes.
En termes d'infrastructures où va votre priorité ?A Sedan, j'ai visité des infrastructures exceptionnelles. N'oublions pas que cette mutation s'est opérée en seulement trois ans. On peut suivre l'évolution des Sedanais et adopter la même trajectoire ascendante. D'ailleurs les résultats nous aident à gagner un temps précieux. Il paraît indispensable aujourd'hui de fermer le camp d'entraînement. Ensuite il faudra renforcer les diverses cellules mises en place : cellules marketing / recrutement / financière / billetterie. Il faut environ trois années pour mettre en place les bases d'une structure productive. Je me souviens encore qu'à notre arrivée neuf des douze j appareils de la salle de musculation ne fonctionnaient pas. Le souci est de jeter les fondations d'un club pro tout en plaçant le plus rapidement possible les sportifs dans les meilleures conditions. A l'heure actuelle, nous bricolons encore, mais c'est un beau challenge...
Pendant les travaux, quelle option choisir ?
J'espère qu'on pourra accélérer les travaux pour retourner jouer le plus vite chez nous avant le délai des douze mois prévus initialement. Après le reste est une question d'équilibre budgétaire. Le stade Charles Ehrmann n'a pas d'âme, tout le monde le sait, et surtout tout cela nous condamnerait à supprimer l'athlétisme du si dans l'enceinte pendant la reconstruction du Ray. C'est laisser 5.000 licenciés à la rue. Impossible. Nous irons certainement à Cannes. Cependant dernièrement, l'AS Monaco a émis la possibilité d'utiliser un synthétique et à déposer une requête à l'UEFA. Ce changement pourrait relancer la piste, mais cette optio
