Marseille 4-5 Nice (CDF)

ENORME !

Grâce à une efficacité extraordinaire, l’OGC Nice, fortement remanié, a signé une victoire et une qualification mémorables à Marseille (4-5), en 16e de finale de la Coupe de France.

L’OGC Nice continue sa route en Coupe de France. Il sera au rendez-vous des 8es de finale et espèrera un tirage (enfin) clément jeudi soir. Mais plus que la qualification, c’est évidemment la victoire, son scénario et son ampleur qui feront date. Une joie intense partagée au pied de la tribune Ganay par tous les Aiglons et leur centaine de supporters, et poursuivie dans les vestiaires. Les murs du Vélodrome ont tremblé. Au moins autant que le coeur du peuple marseillais s’est brisé devant la multiplication des défaillances défensives de son équipe, toutes ou presque exploitées par les Niçois.

Avec son effectif quelque peu décimé par les absences et son onze rajeuni dans des proportions importantes (23 ans de moyenne d’âge) au coup d’envoi, le Gym a réussi un sacré coup mardi soir. « Nous n’y allons pas en victimes », avait assuré Claude Puel. Ce fut, effectivement tout le contraire. Et en sortant victorieux de ce match-là, dans ces conditions-là, le collectif azuréen a encore posé de nouveaux jalons de ses succès futurs.

Contrairement à ses habitudes, l’équipe n’a pas cherché à faire le jeu sur une pelouse bien endommagée. Mais plutôt à faire feu de tout bois. Dans le plus pur esprit de la coupe. Sa magie se mérite. Et cette fois, contrairement à l’issue cruelle de la Beaujoire la semaine passée (défaite 4-3 à la 88e), la victoire fut au bout.

Pourtant, l’OM parut se mettre sur orbite par l’ouverture du score précoce de Gignac qui avait pris la profondeur (1-0, 3e). Mais l’OGC Nice n’aura pas tardé pour briser sa trajectoire, répondant par Bosetti, à l’affut sur une parade de Mandanda suite à une tête de Bruins (1-1, 5e). Deux buts au bout de cinq minutes, le match était lancé, et les bases posées pour une folle soirée. Elle sera belle pour les Rouge et Noir, aux contres tranchants comme des rasoirs. Neal Maupay profitera d’abord d’un cafouillage pour doubler opportunément la mise, avant que Grégoire Puel ne réalise une action de classe : grand pont sur Benjamin Mendy, crochet, et frappe (déviée par Souleymane Diawara) pour le 3e but (2-3, 44e). Dans l’intervalle, Florian Thauvin avait remis les deux formations à égalité, d’un coup-franc excentré (24e). Toutefois, malgré son activité et ses inspirations, le feu-follet olympien n’aura pas pu faire davantage, tout comme André-Pierre Gignac ou Mathieu Valbuena, tous trois échouant en première période face à un Mouez Hassen impressionnant.
A l’opposé, Marseille ne put que constater les dégâts d’une reprise niçoise incisive, après le penalty concédé par Romao, et transformé en lucarne par Brüls (2-4, 53e).

L’exploit avait beau se dessiner à mesure que le Gym empilait les buts dans les filets de Mandanda, on se pinçait pour y croire. Comme dans un rêve. Il n’y a pas eu de réveil brutal. Marseille a réagi de jolie manière par Gignac, en retourné acrobatique (3-4, 58e), mais a fini par abdiquer quand Abriel s’est régalé d’une passe lumineuse de Puel en contre, pour clouer sur place le portier phocéen (3-5, 88e). La réduction du score sera trop tardive (par Diawara dans le temps additionnel), pour priver le Gym de son exploit, et ses supporters d’un immense sentiment de fierté.

Christian BrülsA Marseille, Stade Vélodrome
L'OGC Nice se qualifie en battant Marseille 5 buts à 4 (mi-temps 3-2).


16e de finale de la Coupe de France - 21/01/2014

8 240 spectateurs

Arbitre : M. Lannoy

Buts : Gignac (3e, 58e), Thauvin (24e), Diawara (90e+3) pour Marseille; Bosetti (5e), Maupay (18e), Diawara (44e, csc), Brüls (53e), Abriel (88e) pour Nice

Avertissements : Gomis (12e), G. Puel (49e) à Nice ; Thauvin (19e), Romao (51e) à Marseille

Marseille : Mandanda (cap.) - Abdallah (Fanni, 76e), Nkoulou, Diawara, B.Mendy - Imbula (Khalifa, 70e), Romao, Cheyrou - Valbuena - Gignac, Thauvin (Payet 81e)

OGC Nice : Hassen - Palun, Gomis, Kolodziejczak, Amavi (Genevois, 84e) - Mendy, Abriel (cap.) - Bruins (G. Puel, 22e), Brüls, Bosetti (Digard 66e) - Maupay