Préformation
Alain Wathelet : « Une grande exigence »
Antichambre du centre de formation, la préformation regroupe l'enseignement du football des Débutants aux U15. Le tout sous la responsabilité d'Alain Wathelet, à la fois entraîneur des U17 Nationaux et directeur de la préformation.
La rentrée de la préformation en chiffres ?
Nous comptons près de 350 licenciés réparties en 27 équipes, des Débutants au U15. Chez les féminines, cinq équipes composées de presque 100 jeunes filles. Le tout encadré par une quarantaine d'éducateurs : entraîneurs, préparateurs et entraîneurs spécifiques.
Peut-on parler d'un football d'élite, dès les tout petits ?
Nous mettons en tout cas en place un encadrement de qualité. Tous nos éducateurs sont diplômés, parfois bien plus que leur catégorie ne le demande. Les équipes 1 sont dirigées par des éducateurs plus que confirmés, à l'image des U15 et U14 entraînés par deux titulaires du DEF (Fabrice Escaffre et Pascal Bistarelli).
La « patte » OGC Nice ?
Depuis quatre bonnes années maintenant, nous appliquons avec Manu Pires (directeur du centre de formation, ndlr) certains principes. Nous prônons le jeu au sol, les relances à la main, le mouvement, la qualité, les redoublements de passes... Une philosophie encore précisée depuis l'arrivée de Claude Puel qui insiste pour que l'on récupère le ballon plus vite, que l'on s'installe plus haut dans le camp adverse. Des tout petits jusqu'aux pros, les entraînements sont composés des dérivés des mêmes exercices. Adaptés, mais toujours dans une grande exigence.
« La progression n'est pas facile à anticiper »
Les relations de l'OGC Nice avec les autres clubs de la Côte ?
Elles se sont largement améliorées. Les partenariats – écrits ou moraux – sont de plus en plus nombreux. Pour notre recrutement ou dans leur accompagnement technique, il y a un échange. Nous ne sommes plus des prédateurs mais des coéquipiers. Nous veillons aussi à ce qu'ils puissent récupérer les joueurs que nous ne conservons pas. Encore la semaine dernière, les U17 ont pris part à un match amical contre ceux du Cavigal. En face, quatre garçons étaient passés par le Gym...
L'une des difficultés de la préformation : les fruits tardent à germer...
C'est long. Lorsque des garçons comme Maupay, Bahoken, Astier signent pro, ou lorsque d'autres apparaissent en L1 comme Rougeaux, le travail de préformation s'en trouve valorisé. Comme lorsque nos jeunes sont appelés en sélection. La préformation et la formation n'ont rien d'une science exacte. Le passage des différentes catégories est compliqué. Certains joueurs au-dessus en foot réduit (1) disparaissent lorsqu'ils découvrent le foot « réel », à onze. A l'inverse, d'autres se révèlent. La progression n'est pas facile à anticiper. D'où la difficulté du recrutement, qui s'effectue hélas de plus en plus jeune, la faute à la concurrence des autres clubs pros.
Le rôle des parents ?
Il est important qu'ils accompagnent leur enfant. Mais aussi qu'ils laissent faire les éducateurs. Chacun son métier : eux élèvent leurs petits ; nous leur apprenons le football. Les parents ne doivent surtout pas mettre la pression à leur enfant, ni aller dans leur sens. Ça ne rend service à personne.
« La confiance de Claude Puel aux jeunes : la plus belle vitrine »
L'intégration du centre de formation, le cap le plus difficile ?
Pas plus qu'un autre. Celui-ci est particulier car il symbolise un changement de vie, coïncide avec le passage au lycée, vers l'adolescence. A 15-16 ans, les jeunes commencent à penser à autre chose que le foot et la Playstation (rires). Mais chaque passage renferme son lot de difficultés. Le plus rude restant celui vers le monde pro.
Et ceux qui ne réussissent pas dans le football ?
En étant scolarisés au Parc Impérial, au sein de la section élite, ils auront un bagage de qualité. Quant à ceux qui intègrent le centre de formation, le Gym les emmène jusqu'au bac, via l'Ecole Technique Privée du Jeune Aiglon.
L'OGC Nice est-il de plus en plus crédible ?
Nous rattrapons notre retard. Avec la labellisation de la section élite et une formation toujours plus prolifique, nous sommes plus crédibles, oui. Lorsque les nouvelles infrastructures d'entraînement auront vu le jour, en termes de recrutement et d'attractivité, nous serons très compétitifs. Qui plus est lorsque Claude Puel n'hésite pas à témoigner sa confiance aux jeunes. Il s'agit de la plus belle des vitrines...
(1) Si les U11 et U13 jouaient respectivement à 7 et 9 sur terrain réduit, une récente réforme les fera prochainement jouer à 8.
