Conférence

Jean-Pierre Rivère : « Fédérer tous ceux qui ont de l'amour pour ce club »

Jean-Pierre Rivère (président) et Maurice Cohen (vice-président délégué) entouraient ce midi Claude Puel lors de sa conférence d’intronisation. L’occasion pour les dirigeants du Gym d’expliquer comment a muri cette décision. Morceaux choisis.

Jean-Pierre Rivère : « Claude Puel, c’est une évidence »

« Je suis sorti du match de St Etienne avec une sensation un peu particulière. Je me suis dit que le mal était plus profond que je ne l'imaginais, en fin de compte, vu de l'extérieur, puisque je n'étais plus dans le club ces derniers mois. Au bout de trois jours, j'ai appelé Franck Haise, qui est quelqu'un que j'apprécie beaucoup en termes de compétences, bien sûr, mais également humainement. On a parlé de façon transparente, l'un comme l'autre, et on est arrivé à la conclusion qu'il fallait peut-être que le chemin s'arrête parce que, pour une multitude de raisons qui peuvent se cumuler, je pense qu'on était arrivé, effectivement, à la fin d'une histoire. Donc, ça s'est fait de façon très humaine, très franche et avec un seul objectif : l’intérêt du club.

Puis après, c'est des jours de négociation, dans un bon état d'esprit avec l'agent du coach, avec ses avocats. Ça a mobilisé beaucoup de temps, beaucoup d'énergie. Et quand on a compris qu'on allait aboutir à quelque chose de positif, il a fallu, en très peu de temps, en une journée et demie, on va dire, se demander qui pourrait être le bon interlocuteur pour prendre la suite avec une mission courte, un vrai challenge. Je me suis dit : Claude Puel, c'est une évidence (…) Je crois que c'est l'homme parfait, à mon sens, parce que je connais Claude, il l'a dit, plus c'est dur, plus ça lui plaît (…).

On a échangé avec Maurice (Cohen) et on a convenu que je l’appelle. J’étais très content de pouvoir reparler football avec Claude. Et là aussi, j'ai trouvé quelqu'un qui a été rapide dans sa décision, qui a fait beaucoup d'efforts sur beaucoup de sujets pour le club. J'ai senti quelqu'un qui avait un amour pour l’OGC Nice.

On est arrivés à harmoniser tout ça et nous permettre aujourd'hui de vous présenter Claude. Il sera l'entraîneur de l'OGC Nice pour cette mission que je répète de maintien, qui est notre objectif principal. Ça ne nous empêche pas en tant que compétiteur de s'imaginer aussi d'autres choses, mais pour l'instant, l'objectif, il est là.

Mais on va faire en sorte que demain, on retrouve le sourire un peu partout dans le club, à tous les niveaux, et que les choses deviennent beaucoup moins difficiles et qu'on prenne tous du plaisir. Ce qui n'empêche pas, par contre, de réfléchir à la deuxième, troisième étape. Mais pour l'instant, il y a une étape d'urgence et je pense qu'il est fondamental qu'on soit tous unis là-dessus. (…) On va fédérer tous ceux qui ont de l'amour pour ce club et on va arriver à relever ce challenge (…) On a besoin d'amour autour de ce club. Ça arrive tout le temps dans la vie d'un club d'avoir des mauvaises passes, mais si on veut repartir, l'amour d'un club, c'est une force. Et au-delà de l'énergie du cœur et des énergies positives que j'évoque, il faut de la compétence. Et quand on prend Claude, il y a de la compétence.

Nos divergences passées ? Si on est là tous les deux aujourd'hui, tous les trois avec Maurice (Cohen), c'est qu'il n'y a pas d'histoire. Sinon, on ne se rejoint pas dans une aventure pareille.

Des fois dans la vie, il peut y avoir un point de divergence. Souvenez-vous, on a connu une période noire à un moment, où chaque match qu'on perdait, c'était la même question qui revenait. Quand est-ce que Claude Puel est licencié ? À la sixième défaite, j'ai annoncé que je le prolongerais. Pas par provocation, juste parce que j'étais persuadé que c'était le bon coach au bon moment dans l'histoire du club, et on sait tout ce qu'il a apporté à l’OGC Nice. Quand on s'est appelé ces dernières heures, ça a été une évidence pour nous (…) On s’était déjà recroisés à Monaco début septembre, le jour de notre anniversaire (ils sont nés le même jour, ndlr) on avait discuté peut-être une demi-heure… Des fois, ça éclaircit le passé, et ça permet de regarder l'avenir avec sérénité. On ne fait pas les choses sur ce type de mission comme ça si on n'en a pas envie. Ce projet est un vrai partage ».

 

Maurice Cohen : « Notre commando s’est élargi »

« La semaine dernière, on avait dit qu'on était venu avec Jean-Pierre (Rivère) en commando. Notre commando s'est élargi avec Claude. Je suis très heureux de le voir ici. On s'est souvent croisés sur d’autres terrains, notamment de golf… (sourire). Il est là, comme nous avec Jean-Pierre, pour aider l’OGC Nice parce qu'il aime ce club. Le boycott de la Populaire Sud ? On a rencontré les supporters avec Jean-Pierre, ça s'est bien passé. On s'est parlé, on s'est dit ce qu'on avait à se dire, et cela doit également rester confidentiel parce que c’est important qu’il en soit ainsi. On a un bon contact avec eux et on reste toujours en contact. On n'a pas de soucis majeurs. On verra au fur et à mesure l'évolution des choses. On souhaite qu'ils reviennent au stade. S'ils veulent revenir, bien entendu, on en sera très heureux ».