Lorient 3-1 Nice

Florian Maurice « On ne va pas lâcher »

Florian Maurice est passé en zone mixte après la défaite concédée ce dimanche par le Gym à Lorient (J14, 3-1). Voici les mots du directeur sportif des Aiglons.

Florian, on a l’impression que le Gym avait bien entamé mais qu’il s’est tiré une balle dans le pied tout seul…
C’est exactement ça. On commence bien le match, malheureusement, dès qu’il y a un petit grain de sable, on n’arrive pas à réagir pour faire basculer le match en notre faveur. C’est une vraie désillusion ce soir. Une déception. Et ce n’est pas la première. Évidemment, il va falloir qu’on se remonte les manches et qu’on travaille tous ensemble. On a évidemment notre responsabilité dans ce qui se passe aujourd’hui. On n’est vraiment pas satisfait de ce qu’on arrive à créer avec ce groupe. À nous maintenant, tous ensemble, de créer les leviers pour y arriver, parce que la situation est très, très mauvaise. À nous de trouver les bons éléments pour permettre à cette équipe de retrouver des valeurs et des résultats.

Quels peuvent être ces leviers ?
C’est ce qu’on fait au quotidien. On ne va pas lâcher. Le discours sera toujours le même. On manie la carotte et le bâton. C’est notre devoir et notre responsabilité d’arriver à ce que ce groupe puisse être ensemble, travailler ensemble, jouer ensemble et dans les moments difficiles, réagir ensemble. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. À nous de faire en sorte que l’équipe ait des résultats, et le plus rapidement possible.

Le coach a clairement dit ce soir que l’OGC Nice jouait le maintien.
Quand on voit les résultats depuis quelques semaines, on ne peut évidemment pas se dire qu’on va jouer l’Europe. C’est une certitude. Après, je veux qu’on continue à se battre. Ce soir, la situation est très difficile pour l’OGC Nice, pour l’ensemble du staff, pour les joueurs, pour moi. Mais je reste combatif et je suis convaincu qu’on va y arriver. On y arrivera à partir du moment où tout le monde aura le bon état d’esprit et mettra les choses en place pour que cette équipe montre ses vraies valeurs.

Quand une équipe qui perd 6 matchs d’affilée, la question du maintien de l’entraîneur se pose forcément…
Il n’y a aucun sujet au niveau de l’entraîneur. Le président en a parlé il y a quelques jours. Je ne m’exprimerai pas là-dessus. Je suis solidaire à fond de tout ce qui va se passer au sein du club. Il n’y a pas de sujet d’entraîneur aujourd’hui.

L’état d’esprit sera l’un des clefs du mercato d’hiver ?
Oui. L’état d’esprit est une chose importante. Cet été, quand on fait le mercato, on connait l’état d’esprit des joueurs. Mais ce n’est pas seulement les joueurs qui sont arrivés, les joueurs qui sont là, c’est un ensemble de choses qui font qu’aujourd’hui, l’équipe n’est pas soudée. On a du mal à créer de la cohésion avec ce groupe-là. Tant qu’on n’aura pas cette cohésion, on n’y arrivera pas. Ça part de là. On ne va pas changer 15 joueurs au mercato d’hiver. Cette équipe, si on ne l’aide pas, si les joueurs ne s’aident pas entre eux, ce sera très difficile. Mais je suis convaincu qu’on va y arriver.

L’OM était par exemple parti quelques jours à l’étranger l’an passé. Vous pourriez envisager quelque chose de la sorte ?
Il y a des choses auxquelles on doit réfléchir pour pouvoir permettre à ce groupe de vivre ensemble. Mais c’est aussi aux joueurs, entre eux, de créer quelque chose à l’intérieur. On n’est pas obligé de partir à l’étranger pour ça. Il faut simplement qu’on arrive à s’aider, à vivre ensemble, à travailler ensemble, à lutter ensemble pour arriver à atteindre les objectifs. Ou alors à lutter pour un objectif qui n’était pas le nôtre en début de saison. Je vous garantis qu’on ne va rien lâcher et qu’on sera là.

Vous avez l’impression que certains joueurs laissent déborder leur frustration sur le groupe ?
Je ne dirai pas ça. On manque de cohésion. On le voit bien. Aujourd’hui, on mène 1-0, ce n’est pas la première fois qu’on mène au score. Et à chaque fois qu’il y a un petit grain de sable, on n’arrive pas à récupérer. Ça prouve que ça manque de cohésion, peut-être de valeurs, à un moment donné, pour se battre et aller chercher des résultats.

Le coach disait qu’il n’avait jamais connu ça dans sa carrière. Vous si ?
Oui, j’ai connu des groupes où c’était difficile. Là, ce n’est pas forcément difficile, c’est un groupe qui a besoin de vivre des moments ensemble, d’être plus soudé, plus uni, même si on a le sentiment que parfois, ça l’est. Quand je vois les mecs vivre au quotidien, il y a des choses qui sont très bien. Maintenant aujourd’hui, les résultats font qu’on n’y est pas. Il y a des manques à ce niveau-là. On doit les réparer et on va les réparer.