Nice 1-5 OM
Haise : « On fait trop de cadeaux »
Voici la réaction de Franck Haise en conférence de presse après la défaite concédée par le Gym face à Marseille (1-5).
Coach, qu'est-ce qui vous fait le plus mal ce soir (vendredi), le contenu ou le résultat ?
De donner tellement de choses, alors qu'on a plutôt fait une première période dans le sens qu'il fallait dans la récupération haute, le pressing... Il faut pouvoir mieux utiliser le ballon quand vous le récupérez pour faire mal à l'adversaire, c'est la première fois qu'on récupère autant de ballons aussi haut dans le camp adverse cette saison. On se fait punir en donnant beaucoup de choses à nos adversaires qui ont beaucoup de qualités. Ils n'ont pas besoin de ça et quand vous leur donnez autant, ils se servent et c'est normal.
On a le sentiment que votre équipe s'écroule au moindre grain de sable... Est-ce symptomatique d'un blocage mental ?
Jusqu'à la mi-temps, les intentions sont plutôt bonnes et cohérentes mais elles ne font pas gagner les matchs. Aujourd'hui, il y a plusieurs grains de sable, chaque but en est un et il y en a plusieurs qui ont été évités par notre gardien. J'ai revu les buts. Le premier est assez symptomatique parce qu'on avait évoqué cette situation sur la mise en place des coups de pied arrêtés trois heures avant le match. On avait demandé d'être hyper vigilants sur cette déviation avec Aubameyang au second poteau. Mais quand on regarde tous les buts qu'on encaisse ou certaines occasions qu'on laisse à l'adversaire, on fait trop de cadeaux. À ce niveau-là, c'est juste impossible. Les joueurs font des efforts, courent, pressent, essayent de se créer des choses mais vous n'allez pas marquer six buts à Marseille de toute façon.
Après Fribourg et Metz, vous étiez assez remonté. Ce soir, on vous sent fataliste...
Après Metz, je n'étais pas remonté, j'étais plutôt déçu du contenu. Je ne suis pas fataliste, il faut juste regarder les choses en face. Sur la première période, il y a des choses très positives par rapport à ce que l'on voulait faire. On a récupéré des ballons hauts, on a eu de la maîtrise, beaucoup plus que ces derniers temps, mais il faut que ça serve à quelque chose. Il faut être plus tranchant devant, se créer plus de choses, faire beaucoup plus mal à l'adversaire défensivement... On a fait tellement de cadeaux, ils sont inouïs. Quand je revois le troisième but, le quatrième but et le cinquième but, ils interviennent après des pertes de balle ou alors à des moments où on est totalement ouverts. On ne peut pas faire autant d'erreurs sans être punis. Je ne suis pas fataliste, malgré tout je pense qu'il y a eu plus de bonnes choses ce soir que lors du match de Metz. Mais c'est loin d'être suffisant puisqu'on en a pris cinq.
Faut-il plutôt remettre en cause le niveau global de l'équipe ou le niveau individuel ?
C'est notre niveau global. Bien sûr, il y a des défaillances individuelles, mais c'est notre niveau global qui est évidemment insuffisant. Si on fait des bonnes choses mais qu'on en prend cinq, c'est qu'on est très loin du compte. On ne peut pas se voiler la face. Ce n'est pas être pessimiste ou fataliste, c'est juste la réalité. Je ne peux pas vous dire qu'on a fait le match du siècle et qu'on a pris cinq contres, ça ne s'est pas passé comme ça, même si on a pris quelques contres.
Craignez-vous le prochain déplacement à Porto en Ligue Europa ?
Je ne crains jamais avant les matchs ! Je suis content d'avoir des matchs de Ligue 1 et de Ligue Europa à jouer. Je peux être déçu ou frustré après. Il y a 10 ans, j'entraînais en DH donc je suis content de vivre ce type de matchs. C'est ce qu'on donne qui me satisfait parfois moins. Mais avoir des matchs comme ça à préparer n'est pas un problème. Malgré tous nos manques, j'ai déjà des idées sur ce qu'on peut essayer de faire pour tenter d'embêter un peu Porto. On essaiera.
Pensez-vous que les joueurs ont pu ressentir une forme de pression par rapport au contexte du match et aux 40 ans de la Populaire Sud ?
Hier (jeudi), on a eu de supers échanges avec une dizaine de représentants de la Pop'. Ils sont venus en parlant avec leur coeur, les joueurs ont aussi parlé, ça a duré 40-50 minutes. J'en ai reparlé dans la causerie. Il y avait l'envie de bien faire et on le constate quand on voit notre entame de match. Je n'ai aucun doute là-dessus. On fait simplement face à nos limites. L'envie de se battre jusqu'au bout malgré le score, elle était là. Avec les joueurs, le staff et les représentants de la Pop', on a vécu un très très bon moment. Ils nous poussent à tout donner mais en ce moment, nos lacunes sont trop criantes sur certains matchs.
Avez-vous retrouvé certains de vos problèmes de finition datant de la saison dernière ?
La saison dernière, on a marqué 66 buts, c'était la meilleure attaque de Nice depuis 50 ans. Vous ne pouvez pas me dire qu'on a pêché à la finition l'an dernier. Ce soir, on peut certainement marquer en première période, on doit marquer en tout début de deuxième. Ça aurait été mieux que ça fasse 2-1 plutôt que 3-0 dans la foulée. On a pas mal de limites dans la finition mais quand vous en prenez cinq à la maison, c'est qu'il y a d'autres problèmes.
La conférence des deux coachs en intégralité
