Jonathan, c'est rageant ce match-là ?
Oui évidemment quand on voit la première mi-temps qu'on fait où on est plutôt en maîtrise de notre sujet. Et en deuxième mi-temps on s'arrête, on surjoue, on fait trop d'erreurs. Même s'ils n'ont rien, on ressort avec un match nul donc évidemment c'est extrêmement frustrant.

Dans quelles mesures l'interruption a-t-elle pu avoir un impact sur le résultat ? L’égalisation est arrivée dans la foulée, donc, est-ce qu’il y a eu de la déconcentration ?
Non. Je pense qu'il y a eu de la déconcentration au fil du match surtout. On doit passer au-dessus de ce type d’événements, rester dans notre match. Sur la fin de match, on commet des erreurs, on laisse de la place, on manque de lucidité dans certains moments et au final ça nous coûte. En ce moment les erreurs qu'on fait, elles nous coûtent cher.

Que t’a dit l’arbitre sur l’interruption ?
C’était par rapport au chant, et il m'a dit simplement « s’ils n'arrêtent pas, on va arrêter le match ». Donc j'ai essayé d'aller passer le message, c'est tout.

Toi ça ne te sort pas un peu du match aussi ?
Non, non, je pense pas, ça ne me dérange pas du tout de le faire. Il y a des choses qui ne sont pas entendables, je trouve, dans un stade de foot, mais même dans la vie de tous les jours. On est très contents évidemment que nos supporters soient là tous les week-ends, domicile, extérieur, peu importe, on se sent soutenus. Juste voilà, ces messages là, non.

C'est un coup d'arrêt-là, il y a un gros calendrier qui arrive, mentalement c'est difficile ?
Oui, on est dans une situation un peu difficile. Je l'ai dit dans le vestiaire et le coach l'a dit aussi..Ce sera à nous, et juste nous, d'en sortir. Il va falloir être fort, chercher de une toute autre énergie. On a peut-être eu l’habitude que ce soit bien tout le temps et parfois dans les moments compliqués, il faut aller chercher autre chose. À nous de trouver ce que c'est.

Dans cette seconde mi-temps, on vous a senti quand même un peu impuissant. Comment on remédie à cela ?
En faisant des choses simples. En première mi-temps, on a réussi donc je vois pas pourquoi à la mi-temps on arrête et pourquoi en deuxième mi-temps on n'arrive plus à se créer d’occasions. À nous de lire mieux le jeu en deuxième mi-temps. Parce qu'évidemment l'adversaire a subi certaines choses en première mi-temps. Donc le Paris FC a ensuite modifié des choses, à nous de nous réadapter plus rapidement derrière. Moi je trouve que justement c'est là où il faut un peu un peu mûrir aussi dans certaines situations pour trouver d'autres solutions.

A titre personnel, tu démarres sur le banc mercredi, là tu portes le brassard’. C’est aussi une semaine chargée émotionnellement, comment as-tu vécu tout ça ?
À moi de prendre mes responsabilités. Je l'ai dit et je l'ai assumé devant le groupe et devant le staff : il y a des erreurs à pas commettre, je les ai commises, je les ai payées. Mais à partir du moment où je les ai payées on passe à autre chose. Et je pense que le coach a bien compris aussi mon message. Aujourd’hui j'ai été capitaine, c'est qu'il a confiance en moi. À moi de le lui rendre.
C’est à l'image de beaucoup de choses en ce moment. On fait pas mal d'erreurs qui nous coûtent et moi le premier. J’ai payé, maintenant à moi de me remettre au travail correctement.

Penses-tu que la fin du mercato a un impact, même inconscient, sur toi ?
Non, parce que j'ai l'impression de bien travailler quand même. C’est une erreur qui entache peut-être mon travail, mais moi je sais ce que je fais au quotidien. J’essaye, je me donne, il y a des choses, parfois ça se passe bien, des fois ça se passe un peu moins bien, ça n'enlève pas ma rigueur, ni mon éthique de travail, et je serai le premier tout le temps à essayer de montrer l'exemple du mieux que je peux.

Ça a bien fonctionné avec Cho dans votre couloir ?
Oui, mais après on se connaît, on a l'habitude. Déjà l'année dernière je trouvais, et avec Guessand et avec Cho, on se comprenait rapidement, je pense qu'il aime bien jouer avec moi, j'adore jouer avec lui. À nous justement maintenant de créer d'autres doublettes, et après de doublettes en triplettes… et vraiment essayer de se connecter tous ensemble pour qu'on arrive à mettre en place les choses.