Insolite
Quand le papa de Kévin Anin accueille les supporters niçois au Havre…
Il fut le rayon de soleil d’un dimanche bien terne. Un rayon de soleil permanent qui attend les Aiglons à chaque fois qu’ils se rendent chez les Normands. Au Havre, il y eut peu de joie sur le terrain. Peu de joie et pas de point (défaite 3-1). Pour se mettre du baume au cœur, il fallait patienter devant le secteur visiteur du stade Océane avant le coup d’envoi, parler un peu fort, tendre l’oreille, écouter, sourire et se rappeler. Comme tous les supporters adverses, les Niçois furent accueillis par Marc, un agent de sécurité pas comme les autres. Marc Anin, père de Kévin. « Je reçois tous les clubs mais quand je reçois le Gym, ça me fait chaud au cœur. J’ai envie de pleurer… ».
Le ton est donné et ce n’est pas une surprise. Marc était déjà là l’an dernier. Déjà ému. Il avait déjà dégainé son téléphone pour appeler Kévin et le passer à Fred (Référent supporters), dans une connexion éternelle qui résiste à tout. « Mon fils a fait ses classes au HAC, je l’ai vu jouer souvent ici, et quand l’OGC Nice vient, il y a une bataille dans mon cœur, reprend Marc. Franchement, merci à l’OGC Nice de toujours penser à mon fils. Il reçoit ses maillots tous les ans, sa photo apparaît sur les écrans à la 17ème minute de tous les matchs. La photo de son but à Toulouse… Ça fait chaud au cœur. »

Cette chaleur ramène toujours Marc dans la capitale du Comté. Et il s’y sent toujours chez lui : « Je suis venu à la boutique cet été. J’ai un petit de 8 ans, je lui ai acheté short et maillot. J’ai acheté le sac. Les gens de la boutique m’ont reconnu parce que j’avais un maillot de Kévin floqué 17. Ils m’ont posé des questions et je leur ai dit que j’étais son papa. Ils ont été à mon service, très gentils. J’ai même eu une réduction. Tout ce qui vient de Nice, je prends. Quand je vous parle, je suis ému. Je dois vous laisser, sinon je vais pleurer. »
Marc doit continuer le travail. Les Niçois poursuivre leur chemin.
Dans des directions différentes mais toujours main dans la main.
* À la suite d’un grave accident de la route en 2013, Kévin Anin, Aiglon de 2011 à 2013, a dû mettre un terme précoce à sa carrière. Pour lui rendre hommage, l’OGC Nice a décidé que plus personne en pro ne portera le n°17, avec lequel il évoluait. Les supporters lui rendent également hommage à l’Allianz Riviera, où sa photo s’affiche sur les écrans à la 17ème minute lors de toutes les rencontres des Aiglons.
C.D.
