Sur le terrain, il enchaîne les montées et les replis et au quotidien, il ne se pose pas de question. Ce qui lui permet d’avancer sans trop observer les rétros, sauf quand on lui demande de reprendre son souffle. Double passeur décisif face à Auxerre, membre de l’équipe type de la 2ème journée de L1, Tom Louchet (22 ans, 51 matchs en pro avec le Gym) prend de plus en plus de poids dans le vestiaire niçois. Avant de retrouver le stade Océane, où il signa son premier but en pro pour sa 3ème apparition, celui qui est capable d'évoluer aux quatre coins du terrain s’est prêté au jeu du « Mounta Cala ». Histoire d’alterner les styles et les époques, sans jamais perdre le fil.  

Mounta 

Tom, tu restes sur 2 passes décisives contre Auxerre. Ça te rappelle au bon souvenir de tes années de formation, effectuées très haut sur le terrain…
Exactement. Avant que je signe à Nice, je jouais ailier gauche ou numéro 10. Je me baladais proche du but. J’ai reculé au fil des saisons mais ça me fait du bien, parfois, de me retrouver devant la cage et de pouvoir finir les actions…

Tu te considères encore comme un offensif, malgré le fait que tu joues souvent au milieu ou comme latéral/piston ? 
Franchement, oui, même s’il faut que je défende. Plus qu’une question de poste, c’est une question d’état d’esprit : je suis toujours persuadé que le ballon peut arriver à n’importe quel moment, donc je me tiens prêt à finir ou à faire la dernière passe. Ça m’a souri contre Auxerre et ça a servi l’équipe. Tant mieux ! J’y crois toujours, même si le ballon a peu de chances d’arriver. Donc oui, je me vois toujours comme un joueur offensif. 

Quel est l’état d’esprit après le match contre Auxerre qui a véritablement lancé la saison ?
La victoire était impérative après les défaites de Benfica et Toulouse. Il fallait avancer, ça fait du bien à tout le monde. Maintenant il fait continuer. Le premier objectif, c’est de faire une bonne semaine d’entraînement, comme avant Auxerre. Ça part de là. À nous de refaire la même semaine et d’enchaîner par une victoire avant la trêve. 

Le match contre le Havre ? 
C’est une occasion de confirmer notre élan ! Ça va être compliqué mais j’ai confiance dans le groupe. On a les armes pour aller batailler là-bas et il va falloir tout mettre en œuvre pour enchaîner et continuer notre montée en puissance. Sur un plan plus personnel, je vais retrouver un entraîneur que je connais bien, Didier (Digard). Je l’avais eu en réserve. Je serai content de le revoir mais j’espère qu’on repartira avec les 3 points. 

Cala

Tu avais inscrit ton 1er but en pro au Havre, le 16 décembre 2023. C’était véritablement le début du chemin en pro pour toi ?
Je dirais quand même que le grand début, c’est Clermont (victoire 1-0 le 27 octobre 2023). Les premières minutes en pro, jamais je ne les oublierai. Ça marque une vie. Le Havre, c’était la suite du chemin, avec mon premier but. Bon, après, ce n’était pas le meilleur match, je n’ai même pas pu exprimer ma joie comme je le voulais (le Gym s’était incliné 3-1). J’ai eu un peu de réussite, le ballon m’est tombé dessus, j’avais bien suivi l’action, il n’y avait qu’à pousser le ballon au fond. Il y avait une petite joie et un grand goût amer.  

Ça t’arrive de penser en arrière, à tes premiers pas ? 
J’y repense un peu, parfois je vois des flashbacks sur le téléphone, mais comme tout s’enchaîne vite, c’est compliqué de s’arrêter à ça. La saison est intense, chargée, il faut penser au présent. Et franchement, il n’y a pas mieux parce que ça permet d’être constamment dans le mode compétition, même à l’entraînement. Tu es obligé d’oublier le match d’avant pour te concentrer sur celui qui arrive. Ce n’est pas toujours facile mais c’est ça qui fait la beauté de ce métier.

Et quand tu mesures le chemin parcouru ?
C’est ma 7ème saison au club (il est arrivé au centre de formation en 2019, ndlr) ... Ce n’est pas rien quand même. J’en suis très fier et je sens que chaque année, je franchis un cap. C’est ce qui me plait. Je n’ai pas éclos tôt, j’avance progressivement, à mon rythme. Chaque saison, j’essaie de prendre une place un peu plus importante dans l’effectif. Le Gym est mon club formateur, donc il y a quelque chose en plus, quelque chose de différent. C’est une fierté de pouvoir y évoluer et il y a de belles ambitions. C’est pour ça que j’essaie de toujours avoir le sourire. J’ai fait de ma passion un métier. J’essaie de ne jamais l’oublier et de m’en servir pour progresser. 

 

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Stats : Kévin Jeffries