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Fabrice Bocquet dresse le bilan de la saison

Fabrice Bocquet était l’invité de 100% Aiglons*, sur Ici Azur, ce lundi soir. Le Directeur général de l’OGC Nice y a dressé un bilan de l’exercice 2024-25. Morceaux choisis. 

Nice 6-0 Brest : « De très belles émotions »

« Cette fête comme ça, avec un stade plein, c’était quand même de très belles émotions, des émotions collectives. C’est pour ça qu’on fait ce métier. Pas seulement avec le staff, avec les joueurs, mais avec tout le public et tous les salariés, les personnes « de l’ombre » qui travaillent très dur. C’est une grande satisfaction. Ça valide une belle saison pour le club, une très belle saison, et ça permet également de valider les 2 dernières années parce que l’année dernière nous terminions 5es de Ligue 1, ce qui était déjà une belle performance. »

La 4ème place

« Être à nouveau 4ᵉ de Ligue 1, c’est très bien. La saison est réussie parce que l'objectif, c'est d'être un club européen. On le martèle très clairement depuis deux ans. On n'a pas bougé d'un millimètre. Finir 6ème, voire 7ème, selon qui gagne la CDF, c'était clairement notre objectif. Quand on est 4ème, juste après une 5ème place, non seulement on est dans nos objectifs, mais même, d’une certaine façon, on les surperforme. L’appétit vient en mangeant, c’est normal. Quand on est en interne, on se dit toujours : « Est-ce qu'on peut aller encore chercher plus haut ? » Notre niveau d'exigence fait qu’on a cette volonté. »

De la régularité sur la dernière décennie

« Sur les 10 dernières années l’OGC Nice a toujours été dans le top 9 français, c’est quand même une très belle performance. Ce n’était jamais arrivé, même dans les années 50 où le club avait été champion de France (en 1951, 1952, 1956 et 1959, ndlr). Ça permet de souligner la performance sur la durée. Le plus difficile dans le sport de haut niveau, ce n’est pas nécessairement de faire une bonne saison, c’est d’être capable de le répéter dans le temps et de toujours faire preuve de beaucoup d’humilité, car ce n’est pas parce que tu l’as fait dans le passé que tu vas le renouveler par la suite. Il y a beaucoup de pôles d’expertises au sein du club : il est entre de bonnes mains avec les gens qui y sont. »

La déception européenne

« La Coupe d'Europe est une déception, malgré quelques circonstances atténuantes, comme la cascade de blessés très impressionnante que nous avons eue. Sur ce point, peut-être aussi que nous, en tant que club, on aurait pu mieux faire. En janvier, nous avons, à ce titre, décidé de renforcer le secteur médical avec l'arrivée de Jean-Marc Laborderie, qui était précédemment à l'Olympique Lyonnais. La structure était déjà solide, on l’a encore renforcée. Sur cet aspect, la deuxième partie de saison a été beaucoup plus facile. Mais, clairement, le parcours en Coupe d'Europe a été douloureux pour tout le monde. 

Comme le coach, on pense que ce n’est pas passé loin, malgré tout, lors du premier match contre la Real Sociedad. On fait un très bon match et on ne passe pas loin de la victoire avec un penalty manqué. Peut-être que si on avait enclenché cette Coupe d'Europe différemment, ça n'aurait pas été la même histoire. C’est un vrai objectif pour le club d'être performant en Coupe d’Europe. On crée tellement d'émotions, tellement de choses en Europe. On n'a pas été au rendez-vous cette année : le club devra faire mieux la saison prochaine. »

À propos de Franck Haise

« La première chose, c'est de le féliciter pour la 4ème place, parce que c'est le classement record depuis l’ère INEOS. C’est avec Franck qu'on l'a atteint, et aussi avec Florian Maurice et ses équipes. C'est toujours un travail collectif. Est-ce qu’on a eu peur de le perdre en cours de saison ? Je ne sais pas si « peur » est le bon terme. Il y a toujours un questionnement. C’est normal et légitime, qui plus est parce que le Gym est un club qui, récemment — et ce n’est pas une bonne pratique — a très régulièrement changé d'entraîneur. Ces derniers sont rarement restés plus d'une année depuis pas mal de saisons.

Mais Franck — pour le connaître aussi depuis quelques années, quand j’étais au FC Lorient — est quelqu'un qui a de grandes valeurs. Et qui, clairement, se sent bien au club. On a un alignement très fort, que ce soit avec lui, avec Florian ou avec le président. Ça, il le vit au quotidien. Il se sent bien au Gym. C'est pour ça aussi qu'il a souhaité assez rapidement me dire, sans aucune ambiguïté, qu'il était bien et qu'il se projetait dans le club. Il le fait, en plus — et c'est ça aussi que je trouve vraiment très agréable — en ayant parfaitement conscience du contexte économique difficile du football français, qui est loin d'être spécifique à l'OGC Nice. Il a un esprit extrêmement collectif. C’est agréable de savoir que le club peut se projeter avec lui, parce que c'est important d'avoir un peu de stabilité sur ce type de rôle.

Les remaniements dans le staff

« Il y a une organisation qui va voir le jour, qui va être assez similaire à ce qu'on avait précédemment. Il est important d'avoir un département performance qui accompagne un staff technique de qualité. Notre vision reste similaire, ce qui démontre bien, à nouveau, que l’OGC Nice continue à investir et ne baisse pas le volume de ce côté-là. On a une organisation en place, elle sera finalisée et annoncée d'ici peu. »

La construction du prochain effectif

« On aura un effectif taillé Europa League, comme on a toujours prévu de faire. Si on peut faire la Ligue des Champions tous les ans, on ne se privera pas. Cependant, on n’est pas nécessairement un club qui peut se dire chaque année : « Je vais la faire ». Il est important d’avoir un équilibre économique sain et de ne pas « s’envoyer en l’air » économiquement sur des cas hypothétiques. L’objectif, c’est d’avoir un effectif très compétitif en mesure d’être aussi bien performant en Ligue 1 qu’en Coupe d’Europe. Si c’est la Ligue Europa, ce sera la Ligue Europa. Et si on arrive à accrocher la compétition supérieure, on donnera le meilleur, comme Brest et Lille l’ont très bien fait cette année. »

Le mercato

« La chance d’avoir INEOS, c’est qu’on peut se permettre de recruter avant (de vendre). Il faudra faire les choses intelligemment, mais si on le souhaite, on peut. Ce qui démontre à nouveau — j’ai l’impression qu’il faut très souvent le rappeler — qu’on a une chance incroyable d’avoir INEOS en tant qu’actionnaire. Il a toujours été présent économiquement pour le club, toujours très intéressé. Encore là, par rapport à tout ce qui se passe au niveau des droits télés, parfois, je me dis qu'on ne se rend pas compte de la chance incroyable d'avoir un actionnaire comme celui-là, qui nous fait confiance et nous laisse travailler, que ce soit le président, le Directeur sportif, le coach et moi-même. »

* Le Directeur général des Aiglons s’est exprimé au micro de Maxime Bacquié, Benjamin Pierson et Patrice Alberganti.