Dans le rétro'

Le Gym à 8 journées de la fin...

Depuis la remontée du club dans l’élite, en 2002, l’OGC Nice a terminé à 5 reprises à une place pouvant le mener à une compétition européenne*. Dans quelle position se trouvait chaque promotion à 8 journées de la fin du bal ? Petit voyage dans le temps.  

2012-13 : serré au début, serré à la fin

Saison 2012-13. Ospina, Civelli, Dario “and co”. Pas attendu, le Gym joue les trouble-fête. Il squatte le top 6 durant toute la phase retour. A 8 chapitres de la fin de l’histoire, il occupe d’ailleurs la 6ème place, avec 48 points, après un revers contre l’OM au Ray (0-1).

Le trio de tête composé de Paris (1er, 61 unités), Marseille (2ème, 54) et Lyon (3ème, 53) semble un peu loin. La bataille se profile avec Saint-Etienne, Lille et Montpellier.

Le collectif de Claude Puel s’y engage corps et âme. Il y croit jusqu’au bout. Et ce malgré une dernière journée où il doit faire le job à Ajaccio et miser sur un nul entre Lille et Saint-Etienne. En fin de soirée, l’improbable devient réalité. Cvitanich et Bauthéac permettent de valider les 3 points en Corse. Dogues et Stéphanois se neutralisent (1-1). Le Gym termine 4ème et accède au barrage de Ligue Europa.

2015-16 : un retour par la grande porte

Saison 2015-16. Emballante et excitante, jusqu’au bout du chemin. A 8 journées de la fin, la « bande à Hatem » a déjà parcouru une bonne partie du chemin. Elle vient de s’imposer à la Mosson (2-0), ce qui lui permet de figurer sur le podium avant le sprint (3ème, 47 points). Devant, Paris (1er, 77) et Monaco (2ème, 52) avancent vite. Très vite. Derrière Lyon s’accroche (4ème, 46). Et au milieu, le Gym répond présent, avec lyrisme et sentiment. Les semaines passent. Lyon passe devant et Saint-Etienne revient en boulet de canon. Avant de défier le Gym chez lui, les Verts ont une unité d’avance. Cette unité vole en éclats sous la poussée locale. Valère claque un doublé tardif. Nice assure son retour sur la scène européenne, et terminera le travail à Guingamp la semaine suivante.

2016-17 : le Gym loin devant

Un an plus tard, Lucien Favre et son groupe, à 8 épisodes de la fin d’une belle histoire, occupent la 3ème place de l’élite, avec 64 points. Le futur champion monégasque est déjà loin, avec 71 points dans la besace. Le futur dauphin parisien a également de l’avance (68). Derrière le trio composé par les trois clubs cités, les autres futurs Européens sont trop décrochés. Lyon (4ème) pointe à 9 longueurs du podium, Marseille (5ème) à 18 !

Ce classement ne bougera plus. Mario, Younes, Paulo et tous les Niçois vivront une dernière ligne droite sereine. Ils termineront avec la médaille de bronze en s’offrant, entre autres, un succès de prestige à la maison devant Paris (J35, 3-1).    

2019-20 : une conclusion sans sprint

Sûrement le sprint le plus improbable de tous les exemples cités. Et pour cause : le sprint n’a jamais commencé. En 2019-20, la pandémie du Covid interrompt le championnat après 28 journées. Dirigés par Patrick Vieira, l’OGC Nice remporte un derby sur le fil, face à Monaco, grâce à un doublé somptueux de Kasper Dolberg.

Personne ne sait, au moment où il est réalisé, que ce geste aura d’immenses répercussions puisqu’il enverra le club en phase de poules de Ligue Europa.  La suite ? Le championnat est interrompu et par un système de coefficient, voilà Nice à la 5ème place.

8 journées avant cette interruption prématurée, où en étaient les hommes du Comté ? Loin, mais pas trop, si l’on veut résumer. A la 11ème place d’un championnat serré, avec 28 points, à seulement 3 petites unités du LOSC, 5ème. (31). Les Aiglons redresseront la barre au meilleur des moments. Avec opportunisme et efficacité.

2021-22 : action, réaction

Saison 2021-22. La dernière à avoir envoyé le club sur la scène continentale. Après un départ canon, le Gym freine et recule au classement lors de la deuxième partie de saison. De la 2ème place ayant balisé la phase aller, le collectif a glissé à 5ème à 8 journées de la fin, avec 51 points, à égalité avec Strasbourg (4ème).  En plein dans la bataille, il est loin du leader parisien (68 unités) mais à portée de fusil du podium, que la marche soit occupée par Rennes (3ème, 53) ou Marseille (2ème, 56). Derrière lui, Monaco et Lille accusent 4 points de retard, talonnant le TOP 5 avec appétit.

Depuis sa victoire contre Versailles, le 1er mars, le Gym sait qu’il disputera une finale de Coupe de France et achève son parcours avec un double-objectif. Il perdra le premier contre Nantes, terrible souvenir (0-1), mais ira chercher l’Europe avec le championnat, grâce à un triplé d’Andy Delort à Reims en conclusion de la saison.

*Après avoir terminé 10ème en 2003 et 11ème en 2004, le Gym disputa également des rencontres de Coupe Intertoto, à l’été 2003 et l’été 2004.