Conférence
Farioli : « Le meilleur projet que je pouvais croiser »
Francesco Farioli, officiellement intronisé nouvel entraîneur de l'OGC Nice, s'est exprimé pour la première fois ce lundi après-midi en conférence de presse.
Est-ce une surprise pour vous de vous retrouver ici ? Vous étiez-vous projeté en France, dans un club comme Nice ?
Venir entraîner en France était l'un des mes objectifs pour le chapitre suivant de ma carrière. Je savais que la France pouvait être une très bonne destinatation, j'ai beaucoup suivi la Ligue 1 et la Ligue 2. Le niveau des joueurs dans ce pays est très bon.
La situation avec l'OGC Nice était inattendue, elle s'est présentée il y a environ un mois. On a échangé, on a discuté et les deux dernières semaines, c'est devenu beaucoup plus concret. Je suis heureux d'être ici et très excité de commencer.
Que connaissiez-vous de Nice avant d'arriver ?
Je connaissais l'histoire, la culture. Je sais que c'est une ville très proche de l'Italie et c'était une évolution naturelle pour moi. Je connaissais la beauté de cette ville et tout ce que le football évoque ici. Tout ça, je le vis depuis mon arrivée. Le club a une méthode, une vision, un projet sportif unique et c'est clairement le meilleur projet que je pouvais croiser sur mon parcours. Je suis très heureux que nos chemins se soient croisés.
Pouvez-vous nous parler du football que vous aimez et que vous souhaitez mettre en place à Nice ? Y-a-t-il un système tactique que vous préférez ? On dit que vous prônez un football offensif...
L'objectif est d'être une équipe qui aime prendre le jeu à son compte. Notre idée est d'avoir le contrôle du jeu et la possession du ballon, mais surtout d'être efficace et de se créer des occasions. Il faut qu'il y ait des interactions entre les joueurs sur le terrain.
Ce matin, nous avons pu parler aux joueurs, ils sont au centre de notre projet. Il y a déjà beaucoup de qualités et de talent au sein de cet effectif et notre mission, à moi et à mon staff, va être de leur fournir une plateforme pour exprimer leurs qualités. Il sera intéressant de voir le résultat final selon les joueurs qu'on aura à notre disposition.
Pour le mercato, avez-vous déjà des idées ? Combien de joueurs vous faut-il ?
On travaille "H24" depuis mon arrivée avec la direction pour étudier les possibilités. La priorité est de réussir à maximiser le potentiel déjà présent dans l'effectif. Il y aura bien sûr des arrivées et des départs. Les dix prochains jours seront cruciaux. On aura les retours des joueurs pour mieux évaluer la situation. J'ai déjà pu voir quelques-uns d'entre eux jouer en match et je suis très heureux de pouvoir travailler avec eux.

« poursuivre le processus en y ajoutant nos principes »
Pouvez-vous présenter les personnes qui composeront votre staff technique et le rôle qu'elles auront ?
On est en train de finaliser le staff complet. Daniele Cavalletto et Felipe Sanches Mateos, qui étaient déjà avec moi en Turquie, m'accompagneront ici et seront mes deux adjoints. Osman Kul sera notre analyste vidéo et Jarkko Tuomisto, l'entraîneur des gardiens.
Mais notre staff est bien plus grand, nous avons un grand département dédié à la préparation physique. Nous avons un large groupe d'assistants qui nous aidera à individualiser le travail, c'est quelque chose que nous souhaitions. L'idée est de faire un travail sur le collectif mais aussi sur le développement individuel. Nous voulons faire progresser les joueurs au quotidien et pour ça, il nous faut une force humaine assez large.
Vous êtes un spécialiste du poste de gardien. Quel est votre regard sur les gardiens actuels de l'OGC Nice ?
Dès le début de nos discussions, l'idée principale était d'évaluer la qualité de l'effectif actuel. Les trois gardiens nous offrent d'excellentes garanties. Ils nous aideront dans nos idées de jeu, on a hâte de commencer à travailler avec eux. Le terrain nous aidera à y voir plus clair mais ce sont des joueurs de grande valeur, qui sont à des moments différents de leur carrière. On va essayer d'optimiser leurs qualités et de les mettre au service de l'équipe.
Avez-vous analysé le travail de l'OGC Nice sur les six derniers mois avec Didier Digard ? Comment allez-vous travailler avec lui ?
Cela faisait partie de notre réflexion. Comme je l'ai dit ce matin aux joueurs, nous ne sommes pas là pour jeter quoi que ce soit à la poubelle. Il y a eu un travail de qualité, surtout ces six derniers mois, qui a donné des résultats. Nous sommes là pour poursuivre le processus, en y ajoutant nos principes. Mon évaluation des derniers résultats est très positive. On récupère une équipe où un travail a déjà été fait, ce qui facilitera et accélérera le processus pour nous.
Maîtrisez-vous un peu le français ? Et avez-vous un message à adresser aux supporters de l'OGC Nice qui sont impatients de faire votre connaissance ?
Il faut que je progresse, à partir de la semaine prochaine, avec mon staff, nous allons prendre des cours. L'un de mes objectifs principaux est de rapidement m'exprimer en français.
Pour les supporters, j'ai déjà pu parler avec les employés du club. L'une de mes ambitions est de créer un esprit commun, une identité, car ce qu'il se passe sur le terrain est le reflet de ce qui se fait en dehors. Je vais adresser le même message aux supporters : l'esprit d'équipe sera le résultat de ce que nos supporters nous offrent, pour nous aider à être meilleurs sur le terrain. De notre côté, nous serons désireux de les rendre heureux et fiers.
Vous avez débuté en tant qu'entraîneur principal en Turquie à seulement 31 ans et vous arrivez en France à 34 ans. Commencer ici aussi jeune, cela vous rajoute une pression supplémentaire ?
La pression est une partie intégrante du poste d'entraîneur. Je dois admettre que tout au long de mon parcours dans le football, j'ai été chanceux car j'ai toujours été très jeune aux postes où j'ai évolué.
La Turquie a été une opportunité exceptionnelle pour moi. Je voudrais remercier les clubs qui m'ont fait confiance, ils ont cru en moi il y a plusieurs années. La Turquie est un championnat très formateur, il y a énormément de joueurs de talent et, un peu comme la France et l'Italie, c'est un pays très passionné par le football. J'espère pouvoir utiliser cette expérience pour écrire une belle page à Nice.
Nice va affronter de gros adversaires dès les premières journées du championnat...
C'est un joli cadeau de bienvenue (rires), mais c'est motivant. On aura des matchs difficiles, face à des équipes pleines d'ambitions, même si nous avons les nôtres. Ca sera une grande opportunité, qui va nous permettre d'être directement concernés. Cela nous aidera dans les moments difficiles de la préparation, quand ce sera dur et qu'il faudra pousser pour aller chercher les derniers mètres. Ce sera motivant.
Arrivez-vous avec un projet de jeu bien défini ou attendez-vous d'avoir les premières recrues pour en dessiner les contours ?
Il va être crucial pour nous, dés les premières prises de balle à l'entraînement mercredi, de commencer à créer une idée commune, d'exploiter chaque seconde pour lancer le projet et de croire en une vision, car pour jouer le football que nous voulons jouer, il faut y croire. L'idée est de commencer le plus vite possible, d'être efficace mais aussi rapide pour délivrer notre message car nous aurons peu de temps.
Quelles caractéristiques voyez-vous à la Ligue 1 par rapport au championnat italien ?
Il y a beaucoup de différences. La Ligue 1 est un championnat où le talent naturel des joueurs est beaucoup plus exposé, où le niveau physique et l'intensité sont impressionnants.
C'est une approche différente. En Italie on essaye d'avoir plus de contrôle du jeu, de jouer plus organisé, de moins concéder d'opportunités à l'adversaire. Mais même en Italie beaucoup de choses changent en ce moment, avec les nouveau coachs, les nouveaux joueurs et l'évolution naturelle du football.
La Ligue 1 aussi va progresser et être plus exigente ces prochaines saisons, avec des joueurs et des coachs qui viennent d'horizons différents et les outils que nous avons à disposition aujourd'hui.
