Interview

Laborde au collectif

Arrivé cet été sur la Côte d’Azur en provenance de Rennes, Gaëtan Laborde (28 ans) vient de boucler ses premières semaines en tant que joueur du Gym. Avec, à son actif, 16 matchs, 4 buts, des dizaines de kilomètres parcourus et l’envie permanente de se mettre au service du groupe. L’attaquant, revenu à l'entraînement ce lundi, a pris le temps de revenir sur son adaptation, en l’inscrivant dans un cadre collectif.  

Gaëtan, quelle analyse globale fais-tu de tes débuts au Gym ?
J’étais un peu en manque de réussite quand je suis arrivé. Les résultats de l’équipe n’étaient pas non plus top. Depuis deux mois, c’est beaucoup mieux, avec des stats, l’équipe qui tourne bien et des résultats positifs, malgré la frustration du dernier match à Lyon (1-1, vendredi 11 novembre).

16 matchs, 4 buts* : on sent que ça ne satisfait pas forcément le compétiteur que tu es. Tu confirmes ?
Bien sûr, parce que je veux toujours marquer plus et être plus décisif. J’ai tapé 4 fois les barres et les poteaux depuis que je suis là, ça aurait pu être complètement différent. Ce manque de réussite que j’ai pu avoir, je l’ai récupéré depuis peu. C’est le football. Parfois les poteaux rentrent, parfois ils sortent. Le but, c’est de continuer à travailler tous les jours pour que la balance bascule en notre faveur. C’était le cas lors des dernières semaines, pour l’équipe et pour moi. Ça reste une note positive pour la suite. 

  

Le seul endroit où tu avais eu des débuts aussi difficiles au niveau des stats, c’était à Montpellier et on a vu la suite. Tu t’es appuyé sur ça pour faire tourner la roue ? 
Il faut toujours se servir des événements passés pour aller de l’avant. Je n’étais pas forcément inquiet parce que dans le jeu, je me sentais plutôt bien. Quand tu tapes 4 fois les montants, quand tu fais des passes qui doivent être décisives mais que tes coéquipiers tapent aussi le poteau, c’est que tu manques vraiment de chance. Ce sont des moments embêtants dans une carrière mais j’ai déjà connu ça. La seule chose que tu peux faire quand tu es dans une telle spirale, c’est travailler dur et te battre pour l’équipe. C’est ce que j’ai fait. Je savais que ça allait tourner. 

« Je donne pour l’équipe en espérant être récompensé »

Tu es l’un des ceux qui courent le plus sur le terrain. Ça peut avoir un impact sur la lucidité devant la cage ?
Non, j’ai toujours été comme ça. À Rennes, je courais autant, voire plus. Ce n’est pas un élément qui pèse sur la finition. Aujourd’hui comme je suis attaquant, on essaie surtout de m’allier aux stats, c’est normal, mais encore une fois, le foot est un jeu d’équipe. Je suis là pour amener beaucoup d’énergie, je suis le premier défenseur. Ce n’est pas toujours évident mais moi je suis comme ça : je donne pour l’équipe en espérant être récompensé derrière. Par exemple, j’échangerais volontiers mon but à Paris contre un nul là-bas, parce que c’est ça qu’on veut. On veut gagner des matchs, prendre des points, on est des compétiteurs. La gagne, c’est ça qui est important. 

« Une affaire de confiance » 

Tu penses que la Coupe d’Europe vous a permis de ne pas trop réfléchir à la période compliquée en championnat ?
Tout à fait, parce que les bons résultats amènent les bons résultats. C’est une affaire de confiance. C’était vraiment un groupe difficile, en Europe, avec de très belles équipes. On peut être fier de ce qu’on a fait et on peut se servir du positif pour enchaîner plus sereinement derrière. En championnat, notre première partie est en dents de scie, un peu à mon image. On a manqué de réussite sur la première partie, dans le jeu c’était un peu poussif et aujourd’hui, je trouve que c’est mieux ce qu’on propose. On court mieux ensemble et la réussite a un peu basculé de notre côté, ce qui fait que les résultats sont plutôt positifs. C’est bien, il faut se servir de ça pour progresser et être encore meilleur sur le terrain. On essaie de progresser ensemble, c’est en train de prendre tranquillement, mais on a encore une belle marge de progression. 

 

La saison reprendra en décembre (Nice - Lens, jeudi 29 à 21h). Penses-tu que vous pouvez tirer votre épingle du jeu et que la deuxième phase du championnat sera différente ? 
En tout cas on va attaquer avec l’envie de faire une très bonne seconde partie de saison. On a pris un peu de retard, si on veut espérer être en-haut, il faudra faire une très grosse seconde partie de saison. On en est conscient.  

 

 

*Il a également inscrit 2 réalisations en 4 matchs avec Rennes lors du début de l’exercice.