Contrat pro

Antoine Mendy : « Une grande fierté »

Il est rare qu’un jeune homme fasse l’unanimité. C’est pourtant le cas d’Antoine Mendy. Au sein de l’OGC Nice, peu importe le secteur, le jeune homme suscite le même sentiment : la fierté. Alors au moment où le latéral droit de 18 ans a paraphé son premier contrat professionnel, ce mercredi, toutes les personnes qui l’ont accompagné depuis son arrivée au club, à l’âge de 10 ans, y ont vu une récompense collective. Après ce grand moment, vécu en famille, Antoine a répondu à sa première interview. Satisfait du chemin accompli mais conscient que le plus dur commence. Conscient et déterminé…

Antoine, quel est ton premier sentiment après la signature de ton contrat pro ?
Une grande fierté. Devenir professionnel, c’est le rêve de tous les joueurs de foot, peu importe l’âge, donc c’est un rêve qui s’est réalisé, même si le chemin est encore long et qu’il me reste beaucoup de travail. Je remercie le club qui me fait confiance, tous mes formateurs qui m’ont beaucoup appris et qui m’apprennent toujours beaucoup, le staff médical qui m’a aidé à rester fort dans les périodes difficiles, et bien sûr ma famille, qui est toujours restée derrière moi et qui m’a appris à ne jamais baisser les bras.

Quels sont tes premiers souvenirs avec le Gym ?
Je suis arrivé ici à 10 ans. Dans l’ancien centre. J’avais commencé à faire des détections, un stage de 3 jours, et encore un autre sur le terrain où j’avais fait de bonnes performances. À l’issue de ce deuxième stage, j’ai signé mon premier contrat avec l’OGC Nice. J’avais même fait le tournoi du jeune Aiglon, entraîné par David Brero (aujourd’hui directeur du recrutement du centre de formation, ndlr). J’ai intégré le pôle Espoirs d’Aix en Provence entre 13 et 15 ans mais je faisais des stages ici pratiquement toutes les vacances. Ça me permettait de connaître la ville, le club, et de m’intégrer plus facilement. Depuis que j’ai 10 ans, le lien ne s’est jamais rompu. J’ai tout le temps été niçois dans ma tête. Même à Air Bel ou Burel, où j’ai commencé, c’était tout le temps Nice.

Tu es arrivé au centre comme attaquant…
Le coach Digard m’a replacé comme latéral au cours de ma deuxième saison ici, parce que je n’étais pas performant devant. Mes blessures de croissance me suivaient. C’était compliqué. Ce repositionnement a été un déclic. Au début, je ne voulais pas trop jouer latéral, je le disais au coach. J’avais envie d’être proche du but adverse, de marquer. Plus j’ai commencé à jouer derrière, plus j’ai commencé à l’aimer. Très vite, je ne me posais plus du tout de question sur le poste, je me disais simplement que je voulais réussir, et je le veux encore. Ça m’a permis d’être là où j’en suis, même si le travail ne fait que commencer. Je dois persévérer. La route est encore longue. Et puis, j’ai des exemples en pro : on peut être latéral et marquer des buts.

Tu fais aussi partie de « la génération Covid », qui a eu son championnat interrompu…
… Pendant 6 mois ! C’est long et forcément, ça nous a freinés. C’est pour ça qu’il fallait vite se mettre au travail et être deux fois plus concentré quand tout a repris normalement. Pour ma part, cette période d’interruption a aussi eu du bon, car elle m’a permis de me reposer. Mon Osgood a disparu à ce moment. Je suis revenu, j’ai enchaîné des matchs amicaux comme latéral droit et au moment où la nouvelle saison a démarré, j’ai commencé à monter avec les pros.

« Caractère et respect »

Quand on parle à tes coachs, deux mots reviennent : travail et caractère. C’est ce que tu as montré dès tes premiers entraînements en pro…
Avec les pros, tout est différent. C’est meilleur, c’est plus beau, ça va plus vite. Sur un terrain, comme dans la vie, j’ai toujours du respect, surtout pour mes aînés. Par contre, je ne me démonte pas. J’essaie de montrer mon caractère, ça fait partie de moi et ça me fait avancer au quotidien. Mais toujours avec respect.

Tu es depuis un moment dans le groupe pro mais tu n’as pas encore été lancé en L1. Est-ce qu’il y a une forme d’impatience ?
Un peu, mais c’est normal et ce n’est pas grave. Le discours du coach Favre est très positif. Du coup, je suis patient. J’ai hâte de rentrer mais en même temps, j’attends mon tour. Les coachs savent ce qu’ils font, ils veulent peut-être me faire entrer au bon moment pour que je reste le plus longtemps possible sur le terrain et que je sois le plus performant possible.

Quels sont les axes de progression ?
Le monde pro est plus précis, plus rapide. J’essaie surtout de travailler mon placement et les duels. Il faut aussi que je progresse techniquement et dans la prise d’informations, c’est très important.

Le mot de la fin pour les supporters ?
Je suis ravi de faire partie du groupe niçois et de l’OGC Nice. J’espère qu’on va faire une bonne saison tous ensemble. Issa Nissa.