Formation

Manu Pirès dresse le bilan par catégorie

Catégorie par catégorie, Manuel Pirès, le Directeur du centre de formation, a raconté cette année 2021/2022 qui a pu s'achever, après deux saisons interrompues.

National 3 (3ème avec 51 points)

« Le bilan est très positif. Le classement, bien entendu, on ne va pas dire qu’il n’est pas important, car on a toujours dans un coin de la tête l’envie d’être le plus haut possible, dans la vie comme dans le sport. C’est normal. Maintenant, ce que je vois, c’est l’évolution des joueurs et de l’équipe, ce sont les contenus des matches de la N3, qui sont intéressants, qui ont validé les résultats. Je ne dis pas qu’à chaque fois qu’on a été supérieur à l’adversaire, on a gagné, mais souvent, quand la qualité du jeu développé sur le terrain est au rendez-vous, le résultat suit. C’est aussi satisfaisant sur le plan du développement des joueurs en équipe réserve, avec une discipline qui doit toujours exister.

Didier Digard ? Il démarre bien le petit (rires), très bien même. Ce n’était pas forcément évident pour sa première expérience en tant que numéro 1. On l’attendait et il s’attendait aussi. Je trouve qu’il a fait un travail remarquable avec son staff. Je n’avais pas forcément d’inquiétude là-dessus. Il a été un capitaine, un leader de vestiaire et de terrain quand il jouait au football. Quand on a ça en soi, on l’a pour toujours. En revanche, il m'a surpris dans la gestion des mauvais résultats, qui, parfois, étaient injustes. Je l’ai trouvé très lucide, quand il y avait une défaite difficile à accepter dans les dernières minutes. Il a su garder la tête froide pour aborder le match d’après avec la meilleure des réflexions, en tenant compte des carences de la défaite. Et en continuant le cap qu’on s’est fixé depuis le début de saison, à savoir maintenir les principes de jeu qu’on s’est donnés au centre de formation. On échange tous les jours, en permanence. On a une grande qualité, c’est d’avoir une liberté de développer aussi bien les joueurs que les éducateurs ».

U19 (5ème du groupe D avec 43 points)

« C'est satisfaisant d’être à cette place-là, d'autant que les meilleurs U19 jouent en N3 et qu'on a été obligé de faire redescendre quelques joueurs en U17, car cette équipe a eu un début de saison compliqué. C’est une équipe un peu entre-deux. Elle a été bien drivée par Johann Louvel et Cédric Varrault, qui forment un duo très intéressant pour la formation. C’est très riche, avec deux cultures différentes : l'expérience pour Johann et l’envie de croquer à pleines dents dans une carrière d’entraîneur pour Cédric. Il y a une bonne gestion, un bon management, aussi bien à domicile qu’à l’extérieur, avec de belles performances.

Sur la Gambardella, je n'ai pas digéré ce 16ème de finale perdu contre l’AC Ajaccio (0-1). On n’a pas fait le match qu'il fallait. En plus, on était à domicile. On aurait dû profiter de certaines séquences pour l'emporter. Ça ne tient pas à grand-chose, d’autant qu’en 8ème de finale, on aurait pu avoir la grosse équipe, puisque la N3 ne jouait pas et que l'on n'aurait alors pas eu à faire le choix de laisser ou non nos meilleurs joueurs avec la réserve. Il n’y avait pas de calcul, mais il reste une petite frustration.

Johann Louvel ? Il amène ce que j’aime à dire, la petite pincée de sel et de poivre. Il a le vécu de toutes les catégories. Il a même entraîné en pro. Il maîtrise le football. Il sait ce qu’il faut. Il est à chaque fois réaliste sur les qualités du groupe, en tirant la quintessence de chaque joueur. C’est ce qu’il apporte au groupe, au staff, ainsi qu’à Cédric Varrault. »

U17 (6ème du groupe D avec 39 points)

« Le bilan est globalement bon d'autant qu'on a souffert. Et le premier, c’est Romain (Lattron, l'entraîneur), avec son staff. On a démarré vraiment très jeune, même trop jeune. Il n’y avait pas assez d’expérience. Quand le championnat démarre très mal, c’est difficile d’enclencher sur du positif. Pour une première année au club, on ne lui a pas facilité la tâche. Il a été bien soutenu par Marama (Vahirua). Ce n’est pas facile d’essuyer des revers contre des équipes qui sont à notre portée, même si elles sont plus solides sur le plan athlétique. On n’a pas résisté longtemps malheureusement, car on était trop jeune et immature. En deuxième partie de saison, on a fait redescendre des joueurs 2005, pour vieillir cette catégorie et la maintenir. Ça s’est ressenti directement, même si ce n’est pas le but initial. On ne pouvait pas mettre en péril notre génération U17.

Les clubs professionnels jouent de plus en plus jeunes. C'est ambitieux, et on a pris ce parti-là. Tandis que les amateurs veulent se maintenir, donc ils prennent des joueurs plus formés physiologiquement. On a souffert, donc un grand mérite et un grand bravo au staff et aux joueurs, d’avoir fait une deuxième partie de saison presque de champion avec une seule défaite et quasiment que des victoires, et où les garçons ont bien progressé. »