Carnet

L’immense Antoine Bonifaci n’est plus

C’est avec une profonde tristesse que l’OGC Nice a appris la disparition d’Antoine Bonifaci, légende du club rouge et noir, à l'âge de 90 ans. 

2021 s’achève par une funeste nouvelle. A Villefranche-sur-mer, le stade de foot porte son nom. Un nom que toutes les générations connaissent et qui se transmet, comme un patrimoine.

Dire qu’Antoine Bonifaci est un mythe relève de l’euphémisme, car il est bien plus que ça : un petit gars du coin (même s’il est né à Bézons…), dont les parents tiennent un resto, qui ne lâche jamais le ballon et joue dans des ruelles sublimes. Bien, très bien. Tellement bien qu’il devient un immense monsieur alors qu’il n’est pas encore un homme, grâce à ce jeu dont il tire déjà toutes les ficelles.

Milieu de terrain à la palette sublime, Bonifaci débarque au Gym en 1948. Il y effectue les premières conquêtes du club rouge et noir. Star des Aiglons à 18 ans, international français à 20, il devient champion de France en 1951, puis réalise le doublé Coupe – Championnat en 1952.

A la fois pierre angulaire et fine lame, ce milieu révolutionnaire franchit à 22 ans une frontière qui n’a pas toujours été et prend la direction de l’Italie, où il devient champion avec l’Inter Milan (1954). Il porte ensuite les couleurs de Bologne, du Torino et de Lanerossi de Vicenze. Des choix qui lui ouvrent de jolis horizons mais lui ferment les portes de l’équipe de France (il ne compte que 12 sélections, toutes en tant que joueur du Gym).
Bonifaci termine sa carrière au Stade Français et reste l’un des meilleurs milieux de terrain de l’histoire des Aiglons, avec qui il a participé à 125 rencontres et inscrit 22 buts.

L’OGC Nice présente ses sincères condoléances à sa famille, ses proches et tous ceux qui ont eu l’honneur de le croiser. La rencontre face à Nantes (J21, le 14 janvier) lui sera dédiée. 


Sources et archives : Michel Oreggia