Montpellier 2-1 Nice

Le Gym piégé à Montpellier

Ce samedi, l'OGC Nice s'est incliné à Montpellier dans le cadre de la 5e journée (2-1). Trop rapidement rejoint après avoir ouvert le score en première période, le groupe rouge et noir a plié sur une frappe croisée de Mollet.

La physionomie

La Mosson ne sourit toujours pas aux Aiglons. Alors qu'ils ne s'y sont imposés que 2 fois lors des 20 précédents voyages en L1, ces derniers sont tombés dans le piège concocté par les Héraultais. Des Héraulais inspirés et tranchants lors de la première moitié du match, puis sérieux et appliqués lors de la seconde. En face, Nice proposa de bonnes choses dans l'ensemble, lutta, joua, mais manqua de jus et de justesse dans la dernière ligne droite de la rencontre.

La 1ère période fut à la fois intense, agréable et suffocante. Malgré une bonne copie d’ensemble, les Rouge et Noir, pendant une grosse demi-heure, subirent la force physique des hommes de la Paillade, ce qui contraignit Benitez à sortir le grand jeu. Fidèle à lui-même, l’Argentin s’exécuta et maintint les siens à flots grâce à 4 parades de haute volée. Ferma son angle devant Delort, victorieux de son duel « à la course » contre Lloris (8’) ; se détendit rapidement au sol comme sur une reprise à une touche de Laborde, consécutive à un débordement d’Oyongo (16’) ; réalisa une double parade devant Delort et Laborde (29’) et observa la volée de Ferri toucher son poteau (25’). Bien campé sur sa muraille, le Gym ne tarda pas à se montrer dangereux.

Atal - qui débuta ailier gauche - causa des misères à Souquet -, l’ancien de la maison. Dolberg, assez discret, se montra dangereux à chaque fois qu’il fut trouvé. L’avant-centre danois participa d’ailleurs aux 2 premiers mouvements menaçants des Aiglons. Il secoua d’abord Hilton au duel, avant de s’en aller tenter sa chance des 20 mètres (23’), un essai malheureusement contré par Mendes. Puis il eut des yeux dans le dos au moment de mettre sur orbite Lees-Melou, d’une talonnade en première intention, mais PLM tomba sur Rulli (29’).

A force de travailler son adversaire direct, Atal débloqua la situation. Sur du jeu direct de Benitez, Dolberg « libéra le passage » pour la fusée algérienne, qui attaqua la surface et fut taclée par Hilton, ce qui offrit une merveille de ballon à Tameze.

Le milieu de terrain ouvrit le score sur une frappe puissante et légèrement déviée, et inscrivit son premier but en L1 (0-1, 35’).

Bien payé, l’avantage ne fut néanmoins pas un vol pour les Aiglons. Il ne dura que 2 minutes, puisque Delort remporta un duel avec Lees-Melou sur corner, pour égaliser de la tête, sur un ballon que Benitez faillit sortir (1-1, 37’).

Tout fut à refaire pour les coéquipiers d’un Ounas à la technique délicieuse. Cyprien lança les hostilités dès le retour des vestiaires, en déclenchant une volée du gauche à une touche, repoussée par les jambes de Rulli. Le rythme baissa, les Azuréens commencèrent à poser leur patte sur le jeu. Mais sur du jeu direct, Oyongo trouva Delort, qui dévia pour Mollet, lequel doubla la mise du gauche, en croisant sa frappe (2-1, 56'). 

Malgré plusieurs changements (voir ci-dessous), le Gym peina à porter le danger sur le camp pailladin. Ounas cogna un coup franc qui passa au-dessus (69'), comme la frappe de Claude-Maurice (74') et celle de Ganago (90+2'). Ce fut d'Atal que l'étincelle revint. Sur un ballon long de Cyprien dans le dos de la défense, Youcef "se fit la malle", Rulli coupa sa course en taclant, le ballon revint à Ganago. Le Camerounais s'essaya à une touche, mais Hilton dégagea devant sa ligne de but. 

L'ultime frisson ne déboucha pas sur une égalisation. 

Les choix de Patrick Vieira

Au coup d’envoi, Patrick Vieira décida d’aligner 9 des 11 joueurs ayant démarré la rencontre face à Rennes, avant la trêve internationale. Les deux seuls changements intervinrent dans la ligne offensive, puisque Dolberg débuta pour la première fois un match avec les Aiglons, tout comme Ounas (apparu un quart d’heure en Bretagne). Le colosse danois et le milieu offensif algérien prirent la place de Lusamba et Srarfi, qui débutèrent au Roazhon Park. Le 3e homme du trident offensif se nomma Youcef Atal.

Pour le reste, les mêmes acteurs attaquèrent, toujours en 4-3-3.

Benitez garda les bois. En l’absence de Dante, Herelle et Sarr, la ligne défensive fut composée, de droite à gauche, par Burner, Pelmard, Lloris et Coly.

Au milieu, Cyprien partit en sentinelle, avec le brassard de capitaine autour du bras. Tameze et Lees-Melou furent placés un cran plus haut.

Dès que ses hommes furent menés, Patrick Vieira procéda à deux changements d'un coup. 

Le coach lança Claude-Maurice et Ganago à la place de Coly et Tameze. Ce qui entraîna plusieurs ajustements tactiques. Atal retrouva le couloir droit de la défense, Burner bascula à gauche. Ounas recula d'un cran, au coeur du jeu, tandis que le duo ACM - Ganago encadra Dolberg. 

Le 11 du Gym dans la dernière demi-heure : Benitez - Atal, Pelmard, Lloris, Burner - Ounas, Cyprien, Lees-Melou - Ganago, Dolberg, Claude-Maurice.

Enfin Myziane prit la place de Dolberg dans le dernier quart d'heure.

Les résultats de la soirée 


Le classement provisoire

Photos : J-M.P. et Icon Sports

A Montpellier, stade de la Mosson,
Montpellier HSC 2-1 OGC Nice (1-1 à la mi-temps)

5e journée de L1 - 14/09/2019

13 000 spectateurs environ

Arbitre : Olivier Thual

Buts : Delort (37'), Mollet (56') pour Montpellier ; Tameze (35') pour Nice

Avertissements : Mendes (39') pour Montpellier ; Atal (21'), Coly (41') pour Nice

Montpellier HSC : Rulli - Souquet, Mendes, Hilton (cap), Congré (Cozza 47'), Oyongo - Ferri, Le Tallec - Mollet (Dolly 89') - Laborde (Ristic 80'), Delort.

OGC Nice : Benitez - Burner, Pelmard, Lloris, Coly (Claude-Maurice 60') - Tameze (Ganago 60'), Cyprien (cap), Lees-Melou - Ounas, Dolberg (Myziane 78'), Atal.