Interview

La rétrospective de Dante : Partie 1/2

Avant de conclure sur une note positive (victoire 2-0 dans le derby face à Monaco) et de partir en vacances, le capitaine des Aiglons a dressé le bilan de l'exercice 2018-19. La rédaction d'OGCNice.com vous en propose la 1re partie.

Dante, comment qualifierais-tu la saison ?
Le mot idéal, c’est courageux. On a gardé notre état d’esprit et nos objectifs en tête, malgré les différents évènements auxquels nous avons été confrontés. 

À quel moment as-tu pris le plus de plaisir sur le terrain ? 
Lorsqu’on a enchaîné plusieurs victoires (série de 5 victoires entre octobre et novembre 2018, ndlr). Quand on gagne les 3 points, ce sont toujours des instants où on est très heureux. J'ai pris plaisir à défendre le score avec toute l’équipe, malgré le peu de buts qu'on a inscrit par match. 

Quels ont été, pour toi, les périodes les plus pénibles ?
Les trois premières parties de la saison. Elles ont été difficiles. Après, on a connu un moment où on n’arrivait pas à bien jouer (3 nuls et 2 défaites en décembre, ndlr). Il manquait du jeu et surtout un peu de confiance collective. C’était encore plus compliqué parce qu’on ne savait pas ce qu’il allait se passer pendant l'année. Malgré cela, je reviens au mot « courageux » encore une fois. Nous avons été courageux de nous remettre en question et de tout mettre en œuvre pour se sortir de cette situation. Et on y est parvenu !

Quels ont été les moments où toi et le groupe avez le plus appris ?
Il y en a eu beaucoup. Au début de la saison, on a appris qu’on devait être solidaire. Dès le 4e match, on se déplace à Lyon et on gagne 1-0. C’est d'ailleurs un match référence car toute l’équipe a travaillé ensemble. On s’est tous montré le chemin à prendre. C'est surtout durant la 1re partie du championnat où on a appris que pour gagner, il fallait souffrir, être ensemble. C’est pour cette raison que la 2e moitié nous a paru « plus facile », au vu des résultats et de la manière de jouer. Il y avait des points dont on n’avait plus besoin de parler avant un match. On était soudé, on a couru les uns pour les autres. Pour le collectif. C’est ce qui a fait la différence.

« Je pense de la même façon que le coach »

Quel souvenir gardes-tu de la première causerie de Patrick Vieira ?
Il a transmis le message très clair et très important. Il y a des joueurs qui joueront, d’autres non. Le club passe avant tout. Il faut marcher pour lui, aller de l’avant et penser les uns aux autres. Sinon on ne s’en sort jamais. Son discours était très objectif, très intelligent. Moi, en tant que leader qui aime parler aux gars pour les motiver afin qu’ils gardent toujours la tête haute, ce sont des choses qui m’ont beaucoup aidé car je pense de la même façon que le coach. 

La culture du haut niveau que toi et Vieira avez connue, c’est ce qui fait la différence ?
L’institution reste toujours l’institution. Même si tu as rapporté de l’argent, même si tu as disputé 50 ou 100 matchs, même si tu as inscrit le but du titre… Il n’y a personne plus grand que le club. On l’a vu d’ailleurs cette saison : tu as beau changer les joueurs, la direction, le staff technique… Tout le monde peut partir, mais le club sera toujours là. Le haut niveau c’est ça, le collectif et l’exigence du travail envers l’institution. Les grands joueurs pensent à eux mais ils savent que le plus gros trophée, c’est de marquer l’histoire d’un club. Marquer les années au cours desquelles ils ont joué pour lui, profiter de chaque jour, parce qu’à un moment donné, ils se rendent compte qu’ils ne sont que de passage. Et plus beau est ce passage, mieux c’est.

À partir de quel moment le coach a-t-il parlé d’Europe ? 
Si je me rappelle bien… ès son premier jour. Il nous a dit qu’il avait de grandes ambitions et que l'OGC Nice était en train de grandir pour retrouver l’Europe et même y rester. C’était important pour l’équipe et la progression du club. 

Même après le déplacement à Strasbourg (19e journée, défaite 2-0), l'entraîneur a continué d'évoquer l’Europe. Quelle était ta position à ce sujet ?
Malgré la défaite, il a trouvé la solution. Il était persuadé de ce qu’il fallait changer et de ce qu’il fallait mettre en place. Il a trouvé la clef et à partir de ce moment-là, c’était fini. Il nous a dit de ne pas nous inquiéter. C’était très encourageant et c’est un signe de confiance, d’une bonne analyse. L'Europe, on aurait pu l'accrocher si on s'était pas loupé lors de certains matchs. Même si tout est devenu plus compliqué quand les 5e et 6e places n’ont plus été européennes (pour la 1re fois depuis 2014 où le 6e n'était pas qualifié).  

Retrouvez la deuxième partie de la rétrospective de Dante ce vendredi sur ogcnice.com