Bilan mi-saison (U17)

Presque tout bon pour les U17

Arrivé l’été dernier sur le banc des U17, Patrick Cordoba a trouvé un « groupe réceptif et un environnement de travail idéal » à l'OGC Nice. Ce qui s'est traduit par la réussite de son équipe, classée 2ème du championnat à la trêve. En attendant la reprise des hostilités (dimanche 20 janvier, à Nîmes)  le formateur tire un premier bilan et dévoile ses objectifs pour la 2ème partie de saison. 

Patrick, quel est ton avis général jusqu'à présent ?
C’est plutôt positif sur le plan comptable. Cela permet de garder une certaine émulation. Je suis content de la progression individuelle et collective de mon équipe. J’ai trouvé des joueurs à l’écoute, concentrés, avec une vraie âme de compétiteur qui s’est révélée au fil des matchs. Je suis satisfait, d'autant qu'on joue avec beaucoup de première année : entre 6 et 8 par match.

 

Quel a été votre meilleur axe de progression ?
L’état d’esprit : les joueurs adhèrent au discours. Et dans le jeu, c'est de mieux en mieux, comme lors du dernier match (3-0 contre Marignane), où les garçons ont joué ensemble, tout en ayant un vrai esprit offensif. ​

Je préfère gagner 5-4 que 1-0

Vous possédez d’ailleurs la deuxième meilleure attaque du groupe.
J’aime bien cette statistique-là. C'est ma philosophie et celle du club, on joue pour marquer des buts. Comme le disait Johan Cruyff, je préfère gagner 5-4 que 1-0. J’aime le jeu, mais aussi la gagne.

Quel sera le point à améliorer lors de la 2e partie de saison ?  
Tout ! (rires) Le mental, la tactique, le physique… En phase de formation, et même en pro, un joueur doit chercher à s’améliorer tous les jours.

« Devenir plus réguliers »

Et collectivement ?
Nous sommes un peu irréguliers dans nos performances… Parfois, j’ai dû secouer mes joueurs à la mi-temps… Un match, ce n’est pas 45 minutes, mais bien 90 ! J'aimerais que nos résultats soient plus linéaires. 

Quel a été votre match référence ?
Les victoires contre Marseille (2-0) et Montpellier (0-1), qui sont deux centres de formation importants. On a été sérieux à chaque fois, on s’est imposés avec la manière.

Et celui où il y a eu le plus de frustration ?
La défaite face à Monaco (3-2). Déjà parce qu'on nous refuse un but pour un hors-jeu inexistant. Mais surtout, car nous n’avons pas joué sur notre valeur… Il y avait de la peur au ventre, il manquait des choses. Et en face, c'était une très belle équipe. Heureusement, nous avons bien réagi face à l'OM.

« La compétition fait partie de la formation »

Dans le cadre de la formation, se soucie-t-on du classement ?
On le regarde toujours du coin de l’œil. La compétition fait partie de la formation, sans en être forcément l'axe principal. La priorité, c’est de former les gamins pour aller le plus loin possible. Mais on veut aussi former des compétiteurs. Par expérience, je sais qu’on sort toujours plus de joueurs quand on termine devant plutôt que derniers.

La catégorie U17 était la seule dans laquelle tu n'avais jamais entraîné. Qu'as-tu trouvé de nouveau ?  
Les joueurs sont dans la première phase de formation : c’est le démarrage. Il y a encore beaucoup de principes à leur faire acquérir, à revoir, pour qu’ils puissent arriver armés pour la suite. Ce sont encore des bébés (rires), ils sortent de l’adolescence. Nous inculquons des bases de football mais aussi éducatives. Il y a un côté affectif certain, mais il faut aussi savoir être ferme avec eux, comme dans une famille. Les joueurs bien accompagnés seront plus épanouis, et donc meilleurs.

Sur la deuxième partie de saison, quel sera l’objectif ?
Toujours le même. Produire du jeu, progresser, mais avec la victoire au bout. On fait du beau football pour gagner.

R. Boudon / F. Hill