Mercato

Civelli, Kolo, Ospina, Digard, Bauthéac...

En marge de l'annonce des futures arrivées d'Hatem Ben Arfa et de Jean-Michael Seri, le président Jean-Pierre Rivère a également tenu à rétablir quelques vérités sur certains cas personnels. Les départs de Civelli, Pejcinovic, Kolo ; la fin de l'aventure niçoise de Didier Digard, les déclarations d'Eric Bauthéac (entre autres). Tout y est passé. Avec fermeté.

Nemanja Pejcinovic

On fait tout pour le prolonger. J'ai passé des heures avec Néma', avec qui j'ai de très bonnes relations. A un moment donné, il vient me voir et me dit : « Président, j'ai 27 ans. J'ai un contrat à 160 000 euros par mois net d'impôts pendant 4 ans. Ça garantit ma vie future et celle de ma famille. » Vous vous dites que vous ne pouvez pas lutter, et le joueur s'en va.

Renato Civelli

Renato est un joueur que j'aurais aimé conserver, qui adore le club et la ville et que j'aurais aimé faire revenir. A un moment donné, il a une offre financière sur laquelle l'OGC Nice est incapable de s'aligner. On ne peut pas retenir un joueur comme ça, et comme il n'y avait pas d'offre la saison d'avant, il est parti libre.

David Ospina

Il arrive en fin de contrat. Il n'y a pas d'offre, ou peut-être une à 500 000 euros. On lui a dit : « David, tu prolonges 2 ans, et on te met une clause à 1 million d'euros. » Il fait une bonne saison, une bonne Coupe du monde, et puis vous avez un club qui s'approche. Un club difficile à refuser. On accepte, malgré cette clause qui était un peu limite au niveau des dates. L'acheteur cède à cette clause. A un moment donné – et je pense que David m'en a un peu voulu – je dis que si je n'obtenais pas ce que je voulais, le deal ne se ferait pas. A un moment donné, dans une négociation, vous êtes obligés de durcir le ton. Et on a laissé partir David à Arsenal pour 3,2 millions.

Timothée Kolodziejczak

On reçoit une offre d'un club anglais à 8 millions d'euros. Le joueur et son entourage font capoter le deal et veulent nous imposer un transfert à 2 million d'euros dans un club français. Je suis navré, mais je suis là pour défendre les intérêts du club, donc je refuse d'aller dans cette direction. Ça se tend avec Kolo, que j'aime bien et contre qui je n'ai rien. Pourtant l'année dernière, on était obligé de vendre pour combler nos déficits. On a eu un point dur, ça s'est mal passé. Mais à la fin, il part à Séville, et je pense qu'il en est très heureux aujourd'hui. Et le club en a tiré quasiment le double.

Didier Digard

Un joueur avec qui j'ai de très bons contacts. Bravo pour le travail qu'il a réalisé pendant 5 ans et demi à Nice, et qu'il a poursuivi jusqu'au bout. Il y a deux ans, il est en fin de contrat, a un des plus gros salaires du club (pour ne pas dire le plus gros). Comme il respecte le club, et je l'en remercie, on passe un deal : on le majore de 20 000 euros, en lui disant « tu fais deux ans, et l'année prochaine, quand tu pars, on récupérera l'investissement qu'on a fait. » L'année se termine, il n'y a pas d'offre. Il ne part pas. Il reste au club une année de plus. A ce moment-là, le club lui propose une prolongation de 3 ans, en revenant à sa situation initiale, donc avec 20 000 euros en moins. Didier a considéré qu'on lui manquait de respect... et là il y a eu une petite cassure, parce que quand on a le plus gros salaire et qu'on propose une prolongation de 3 ans, je ne considère pas que ce soit un manque de respect. Mais je tiens à féliciter Didier pour son engagement jusqu'au dernier match, où il est resté présent dans le vestiaire. Je lui souhaite le plus de réussite et le plus de joie possible, parce que c'est un garçon qui le mérite. C'est quelqu'un que je respecte, et j'ai un regret : qu'il n'ait pas été fêté comme il le méritait.

Eric Bauthéac

Il y a un an, il vient me voir et me dit : « je pars ». On le reçoit avec le coach, avec la ferme intention de le convaincre de rester au club, en lui expliquant qu'il ne restait pas sur une super saison, et que s'il en faisait une bonne cette année, il partirait plus facilement et dans de meilleures conditions. Il accepte de rester, on est ravis. Il y a quelques semaines, je lis une déclaration dans laquelle il dit qu'il est amoureux du club, mais qu'on « le met à la porte », ce qui n'est pas du tout le cas et je lui dis ! Et puis la semaine dernière, il déboule dans le bureau du directeur général pour dire : « Je veux partir et je pars. » Deux heures après, on reçoit un fax d'un club qui nous fait une offre pour Eric Bauthéac. Enfin, une « offrette ». On ne peut pas dire : « J'aime ce club, je veux rester » et rentrer dans le bureau 10 jours après en disant : « je pars ». Je ne peux pas accepter ces discours. Je veux bien qu'on joue, mais il ne faut pas trop jouer. Sinon je rectifie le tir à un moment donné. Comme on n'a pas besoin de vendre, soit on obtient les conditions que l'on souhaite, soit on n'acceptera pas ce type d'offre.