Réaction

Galtier : « Une très belle performance »

Après la qualification décrochée par le Gym au Parc des Princes pour les quarts de finale de la Coupe de France (0-0, 6 tab à 5), Christophe Galtier a livré son analyse en conférence de presse.

Coach, c'est un exploit réalisé ce soir. Quel était l'état d'esprit dans le vestiaire ? C'était l'euphorie après cette qualification ? Ou bien déjà la projection sur chercher à aller au bout maintenant ?
Les deux. Et avant de parler d'aller au bout, il va déjà falloir battre Marseille. C’est une très belle performance, on a bien su saisir l’opportunité de jouer un PSG très affaibli, pour différentes raisons : des joueurs blessés et d’autres en sélection. Il y avait cette opportunité qui se présentait et les joueurs l’ont bien saisie, avec un match sérieux et beaucoup d’efforts. À travers sa qualité technique, Paris est une équipe qui demande beaucoup d'efforts, de courses et de replis défensifs pour éviter d'être ouvert. Dans ce sens-là, ç'a été bien. On a été beaucoup mieux dans l'utilisation du ballon, par rapport à ce que nous avions fait en championnat (0-0 le 1er décembre). Mais pas assez sur la durée pour être encore plus dangereux. On a eu des opportunités pour apporter un grand danger sur le but parisien. On les a mal négociées quelques-fois, par précipitation. Et en deuxième période, par fatigue ou nervosité. J'ai trouvé que mes joueurs commençaient à s'énerver, à contester et à parler. Il faut être très concentré face à Paris. En deuxième période, et encore plus avec l'entrée de Kylian (Mbappé) qui met toujours une grosse pression et Mauricio (Pochettino) qui a modifié son animation, ça nous a mis en bloc bas. Même si on a assez bien défendu sans concéder de grosses occasions. On a eu dans nos sorties de balle des choses intéressantes à faire, qu'on a su faire. Et après, plus haut on a mal fini nos attaques.

Après cette qualification, l'objectif est-il de gagner cette Coupe de France ?
On a la joie évidemment d’éliminer Paris. On connaît sa relation avec la Coupe de France. Mais avant de penser à aller chercher ce trophée qui est surement le plus beau à mes yeux, il y a Marseille qui se présente (en quart de finale, les 8, 9 ou 10 février à l'Allianz Riviera). On connaissait le tirage avant le coup d’envoi. On aura un match très intense face à l’OM, qui a aussi une belle histoire avec cette coupe. Il va y avoir une grosse ambiance, les gens vont revenir au stade et il y aura de l’engouement. Mais avant ça, il y aura le championnat avec la réception de Clermont (dimanche à 15h) et il va falloir continuer à gagner et à vouloir gagner, s'améliorer et être constants dans les prestations. On ne doit pas se projeter sur autre chose qu’un match de championnat et un quart qui se présente.

Comment avez-vous trouvé la prestation de Bulka et avez-vous hésité à le faire débuter ce match ?
Je l'ai trouvé calme et serein. Il a été assez sûr de lui dans le domaine aérien, mais aussi sur des prises de balle. Notamment sur une frappe en deuxième période sur laquelle il capte très bien le ballon. Il y a ensuite la séance de tirs au but. Autant elle n’est pas spécialement préparée pour les tireurs - même si, sans leur imposer quoi que ce soit, j’ai vu beaucoup de défis tout au long de la semaine -, mais pour Marcin évidemment qu’il y a la préparation. C’est un clin d'œil aussi à Nicolas Dehon, un ancien du PSG, qui est son préparateur et qui a depuis très longtemps beaucoup de données et d'analyses sur les tireurs. Il a préparé cela avec beaucoup de professionnalisme et a su transmettre des informations à Marcin. Évidemment qu’il est décisif. Le choix (de le titulariser) était lié au fait que j’avais besoin de le voir dans un match face à un adversaire plus important que Cholet en 16èmes de finale (0-1). J’ai bien dit aux deux gardiens que je ne donnais pas la compétition à l’un des deux gardiens. La raison qui m’a fait prendre cette décision est que Marcin a eu la Covid il y a peu de temps et pas Walter (Benitez). On peut être confrontés à cela, d'avoir Walter absent un ou deux matchs et je voulais que Marcin ait des repères s’il devait entrer en championnat.

Un mot sur la panenka de Dante lors de la séance de tirs au but ?
À Metz, j'avais dit que le terrain était très difficile pour réussir ce geste technique. Pour le faire, il faut un bon terrain. Amine (Gouiri) l'avait réussi et Dante, notre capitaine, l'a réussi aujourd'hui. C’est bien. Vous faites en sorte de donner des conseils et des repères au moment de la série de tirs au but et après il y a ce que le joueur ressent et ça leur appartient. Je n'ai pas vu Dante tirer une seule fois un penalty à l'entraînement. Même pas cette semaine. Je crois qu'il n'était même pas dans les cinq premiers. Je n'impose pas un ordre, je n'interdis surtout pas à un joueur qui veut tirer de le faire et je ne pousse pas un joueur qui ne veut pas y aller à y aller. C’est un exercice tellement particulier et qui parait simple techniquement. Mais en face, vous avez Donnarumma qui fait 1m95... Ils y sont allés... Andy (Delort) qui marque tout le temps a vu le sien être stoppé, mais je lui ai dit que le prochain qu’il y aura, il devra se présenter pour le tirer car c’est un exercice sur lequel il est généralement performant.

Xavi Simons a manqué le tir au but décisif pour Paris. Comment auriez-vous réagi si l'un de vos joueurs aussi jeune s'était retrouvé dans cette situation ?
Il faut déjà lui enlever la culpabilité ou le poids d’une élimination. Il n’y avait pas beaucoup d’options. C’est évidemment une grande performance de mon groupe, mais on a éliminé un PSG très affaibli en terme d’effectif, même si le onze de départ est un onze de qualité. C’est un jeune garçon qui est allé avec du culot et une envie de réussir son tir au but. Il le rate et je suis sûr que ses partenaires, qui ont du talent et de l'expérience, vont l’aider à digérer ce moment, évidemment désagréable pour un gamin de 18 ans. Je me doute déjà que Mauricio (Pochettino) et son staff ont dû lui enlever tout le poids d’une élimination. Evidemment que c’est un tir au but décisif, mais on ne peut pas faire reposer l’élimination sur ce jeune garçon de 18 ans qui, en dehors de ça, me paraît très bon.