Grâce à un coup-franc de Carlos Eduardo dès la 6e minute et un match plein, l'OGC Nice a offert un nouveau derby à ses supporters venus en nombre à Louis II.

Si la prestation réussie face à Lille (1-0) avait valu au Gym un lot de compliments, que dire de celle accomplie à Louis II samedi après-midi ? Un match quasi parfait. Une vraie référence de la hauteur à laquelle sont capables de s’envoler les Aiglons à l’extérieur.

Solides à Lorient avant de souffrir mille maux à Marseille (4-0) puis Nantes (2-1), ils ont conquis à Monaco leur premier succès hors de leur nid. Le fait que cela se produise un jour de derby apporte naturellement une saveur supplémentaire.

Il fallait voir la fierté du peuple niçois, venu en masse chanter sa ferveur tout au long de la partie, jusqu’à un vibrant « Nissa la bella » pour accompagner les derniers moments de la rencontre.

Son équipe lui a donné ce qu’il attend. A commencer par la grinta indispensable dans ce type de rendez-vous. Mais il n’y a pas eu qu’un engagement de tous les instants. Cela n’aurait peut-être pas suffi pour battre Monaco. L’OGC Nice a joué et même très bien. Sans « balancer », mais au contraire avec des déviations intelligentes, du mouvement. Dans ce registre, Carlos Eduardo a crevé l’écran. Une vraie plaque tournante. Et un but splendide. Un coup-franc de 25 mètres pour tromper Subasic dès la 6^e minute (0-1). Le Gym avait lancé le derby. Il n’allait pas lui échapper.

Car, ensuite, l’application qu’il mit dans les duels et dans son 4-2-3-1 (avec Niklas Hult à la place d’Albert, Alassane Plea en pointe, et Grégoire Puel en milieu droit) le maintint à l’abri d’un retour monégasque.

A l’exception d’une reprise de Silva à côté, les alertes se sont concentrées sur les coups de pied arrêtés en première période. Papy Mendy retira ainsi une belle épine du pied de ses partenaires en sauvant sur sa ligne une tête de Kurzawa (15^e).

Avec toujours « Dale Nikaia » en bande son, l’OGC Nice est resté fidèle à son plan de jeu après le repos. Les hommes de Claude Puel auraient d’ailleurs pu couper court à tout suspense sur des ballons grattés par Mendy, Hult and co dans les pieds de l’adversaire. Mais, au terme d’actions rapides et où les décrochages de Plea furent intéressants, ils ne parvinrent pas à les bonifier dans leur conclusion.

En conséquence, les ultimes minutes se vécurent avec une certaine tension. D’autant que Carrasco crut égaliser, avant de ranger sa joie dans sa poche, pour un hors-jeu de son serviteur Berbatov.
Non, le bonheur n’était que niçois samedi après-midi. Il était grand. Il était bruyant. Un vrai bon derby comme on les aime.

L.O.

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