Capitanat

Mendy - Lloris : le parallèle

Ce n'est pas un sanguin qui monte dans les tours et raffole des gros coups de colère sur le terrain... Capitaine à 22 ans en l'absence de Didier Digard et Mathieu Bodmer, Papy Mendy a hérité du brassard pour d'autres raisons. Un leadership naturel grâce à la régularité de ses performances et un caractère affirmé. Des arguments qui ne sont pas sans rappeler le mode de fonctionnement d'un certain... Hugo Lloris, ambassadeur de la formation niçoise et actuel capitaine de l'équipe de France. Le coach Puel ose la parallèle.

« En l'absence de Didier et Mathieu, j'ai décidé de donner le brassard à Papy car il a toujours eu une certaine maturité dans son jeu par rapport aux autres jeunes de son âge. Je considère également qu'il est très régulier à un bon niveau depuis le début de saison. De plus, il est dans un rôle où il est capable de prendre des infos et de voir tout ce qui se passe autour de lui, ce qui lui permet de donner quelques directions. Maintenant, il doit aussi apprendre à être capitaine, à regarder la performance de ses partenaires, le collectif, à ne pas être tout le temps concentré sur son action et sa personne... Ca ne se fait pas du jour au lendemain, il faut apprivoiser ce rôle-là, un petit comme avait pu le faire en son temps Hugo Lloris à Lyon (à qui Claude Puel avait confié le brassard, ndlr), et qui est devenu un super capitaine pour la suite. »

Et si on se hasarde à le questionner sur la compatibilité d'une personnalité sobre et de l'exposition octroyée par le brassard, le technicien niçois répond clairement. « Montrer l'exemple sur le terrain est déjà une chose très importante. Après, il y a une dimension humaine, une personnalité. Prenez Hugo par exemple, il ne cause pas tout le temps - peut-être pas assez avec vous (les journalistes) - mais quand on discute avec lui, il est très ouvert. Et lorsqu'il revient à Nice, on reste de longs moments à discuter. »