Nice - Monaco

Formation : « Il n'y a plus de bataille »

Le Nice – Monaco qui se profile aura, entre autres particularismes, une dimension spéciale pour bon nombre de joueurs arrivés au haut niveau... après s'êtres croisés dans les catégories juniors des deux clubs.

Une jeunesse rayonnante parfaitement mise en relief dans l'édition de mercredi de Nice-Matin. Hier, le quotidien a en effet consacré une pleine page aux derniers « vainqueurs de la Gambardella » des deux clubs. Année 2011 (Kurzawa, Eysseric, Ferreira-Carrasco, Mendy) pour l'ASM et 2012 (Bosetti, Amavi, Hassen, Maupay, Albert, Constant) pour le Gym. Ce coup de projecteur prouve que la formation se porte bien sur la Côte d'Azur.

Dynamique niçoise

Pourtant, si les deux voisins se sont battus pendant des années pour dénicher les plus belles pépites, l'époque actuelle semble avoir redistribué les cartes. Le Gym est passé maître dans l'art du lancement des talents précoces, au point de devenir la destination numéro 1 des jeunes pousses ambitieuses. Les recrutements d'Eysseric et Mendy illustrent parfaitement ce basculement.

« Il n'y a pas de bataille entre nous (Nice et Monaco), puisque tous les joueurs qu'on a voulus depuis deux ans, on les a eus » explique Claude Puel. « Il n'y a plus de bataille. Nice a montré qu'il faisait confiance aux jeunes et qu'avec nous, ils avaient un avenir. Au centre de formation, on construit. Nous avons mis au point pas mal de choses dans le domaine du recrutement, dans l'expression (des jeunes), et ça va jusqu'à l'équipe première où on leur donne les temps de jeu nécessaires, même si ce n'est pas toujours conciliable avec l'attente et la passion qu'il peut y avoir autour de ce club. »

Une analyse que le coach niçois oppose à la situation actuelle du club monégasque : « Il y a très peu de joueurs qui sortent à Monaco sur les dernières saisons. C'est un club qui a changé de dimension, avec une obligation de résultats et une obligation de faire la Ligue des Champions chaque année, étant donné leur budget. C'est sûrement plus difficile de faire sortir des jeunes et d'être un peu plus patient. Même si j'ai connu ça à Lyon et que ça ne m'a pas empêché de sortir pas mal de joueurs qui sont maintenant titulaires en équipe de France. »

Une preuve du pouvoir d'attraction niçois réside peut-être dans un symbole : Yrlès Teoro-Kurzawa, petit frère du latéral international évoluant en Principauté, a choisi d'intégrer le centre du Gym où il joue avec les U17 nationaux...

C.D.