Ce soir (20h30), l'OGC Nice reçoit l'AS Monaco FC dans le cadre de la 26e journée de L1. Claude Puel a fixé le cadre d'un derby particulièrement attendu en annonçant la couleur : son groupe ne craint personne.

Coach, Nice est invaincu en 2015 : une belle l'occasion de prolonger cette série positive se présente ce vendredi...
Certes, on dit que « nous sommes invaincus », mais on ne doit pas se contenter de ça. On ne doit pas se satisfaire, par exemple, du match nul contre Nantes, parce que nous nous sommes procuré des occasions, nous avons dominé et nous devions gagner. A Lille, c'était la même chose. En première mi-temps, même à 11 contre 11, on a dominé cette équipe dans le jeu, et on se devait de concrétiser cette domination par des buts.

Nice reste sur une série de trois 0-0. Face à la défense de Monaco, peut-on craindre un nouveau résultat nul et vierge ?
Je n'espère pas. Ces trois matches nuls ont tous été différents, je le rappelle. Très vite, on a tendance à penser que c'était insipide et qu'il n'y avait rien (dans ces rencontres). Cela n'a pas été le cas, notamment contre Nantes. Cette série ne nous fait pas tellement avancer, j'aurais préféré qu'on perde un match, qu'on en gagne un et qu'on fasse un nul, par exemple. Ca aurait fait plus de points. C'est dommage, mais nous ne sommes pas les seuls fautifs : quand on marque (face à Nantes et Lille), on nous enlève les buts, ça devient compliqué ; et contre Metz, pour que le ballon rentre, il aurait déjà fallu le voir.

Est-ce que vous vous attendez à rencontrer le même Monaco qu'en septembre dernier ?
On s'attend à un match difficile, face à une équipe qui sera au complet et qui voudra sûrement laver l'affront de l'aller. Il y a du changement dans la défense, puis l'effectif a légèrement bougé avec le départ d'Ocampos et les quelques blessés. Mais, même s'ils sont imperméables ces derniers temps et qu'ils ont fait une très belle remontée, ça reste le même Monaco. Et puis je pense qu'ils piaffent (d'impatience), car ils n'ont pas joué le week-end précédent. De plus, quand un club est proche de la Ligue des Champions, il y a beaucoup de concentration chez les joueurs qui auront tous envie de se montrer, et de faire partie de l'effectif qui débutera le match contre Arsenal.

Un derby est forcément escorté d'une certaine pression. De quel côté sera-t-elle vendredi ?
Je ne regarde pas cela, je n'ai pas à analyser ce qu'il y a dans la tête des Monégasques. Mes joueurs me suffisent. Ce qui m'intéresse, c'est que l'on soit en capacité de faire un bon match et d'y mettre les ingrédients pour essayer de le gagner : être plus efficaces, beaucoup plus portés vers l'avant collectivement et se créer plus de situations. Les joueurs restent très cycliques : pour obtenir ce que nous voulons, on devra être réguliers sur l'intégralité de la rencontre. Tous en même temps. En d'autres termes : faire un match plein à domicile. Depuis début janvier, on reste sur des rencontres très intéressantes, avec beaucoup d'investissement. Il nous a juste manqué une dimension supérieure pour les matérialiser (en points), plus de conviction dans les 25 derniers mètres, plus de qualité... Sans perdre ce qui fait notre force, il faudra mettre ces ingrédients-là.

" Contre n'importe quel adversaire, on a notre mot à dire "

Qu'est-ce que vous redoutez dans cette équipe monégasque ?
C'est une très bonne équipe, avec des joueurs de classe internationale. On les connaît, ils sont formatés pour jouer les trois premières places, comme l'était également Lille en début de saison, avec un très bon effectif et un budget quatre fois supérieur au nôtre. Mais nous ne regardons pas les budgets ou les joueurs, on pense seulement à ce qu'on est capable de faire devant n'importe quel adversaire. Au niveau individuel, j'adore le jeu de Berbatov. J'aurais bien aimé l'avoir dans mon équipe, quelques années auparavant. C'est un joueur magnifique pour un collectif, il sent le jeu, tout en étant capable de faire des gestes extraordinaires.

Il est coutume de dire qu'un derby ne se joue pas, mais qu'il se gagne...
Au match aller, on avait fait un bon match et on avait gagné. La saison précédente, on avait fourni de bonnes prestations et on avait perdu, ce qui avait été frustrant, car on avait au moins fait jeu égal avec les Monégasques. Donc oui, il faut gagner, mais je ne vais pas demander à mes joueurs d'envoyer des scuds, des longs ballons, du jeu direct, des touches dans les 6 mètres... On doit jouer notre jeu, tout simplement. D'ailleurs, nous n'avons personne à craindre. On respecte tout le monde, mais quand on fait la seconde période disputée Paris - où on mérite largement le nul - ça montre que tout est jouable pour nous. Contre n'importe quel adversaire, on a notre mot à dire.

Règne-t-il une ambiance particulière dans le groupe cette semaine ?
Les joueurs doivent sûrement se chambrer entre eux, car les Nice - Monaco sont assez courants chez les jeunes, mais ça s'arrête là. Il n'y a pas d'excitation particulière, nous avons simplement envie d'en découdre, car c'est une belle opportunité d'avancer dans notre championnat, devant notre public.

R.R et C.D.

 

L'homme à sURVEILLER

Après Falcao à l'été 2013, Monaco enrôlait l'hiver dernier un autre attaquant de renom : Dimitar Berbatov. Une autre sensation. En perte de vitesse à Fulham, la forme de l'international Bulgare posait question. En une saison, celui-ci a apporté des réponses. Buste bien droit, esprit combattant et pieds en or, l'ancien de Leverkusen et de Manchester United a prouvé qu'il n'avait rien perdu de sa superbe à 34 ans. Et s'il n'a plus son efficacité d'antan, il demeure à ce jour le meilleur buteur de l'ASM en championnat (6 buts inscrits). Sans aucun doute l'homme à surveiller... à moins qu'il ne soit ménagé par Jardim en vue du match contre Arsenal en Champions League.

 

L'arbitre

Le derby opposant le Gym à l'AS Monaco FC sera arbitré par Benoît Bastien. Il sera assisté de Pierre Chevreux et de Frédéric Haquette.

L'OGC Nice et Benoît Bastien se croiseront pour la première fois cette saison, ce vendredi à 20h30.

 

Dans le rétro

Dans l'historique des derbys entre Nice et Monaco en terre niçoise, c'est l'égalité parfaite. En L1, les deux équipes comptent 16 victoires chacune et se sont quittées sur un résultat nul à 11 reprises.

Sur les dix dernières années aussi, Nice et Monaco ne se sont pas départagées en championnat (4 victoires des deux côtés et deux nuls).

Les six derniers Nice-­Monaco en L1 :

03/12/2013 : Nice 0 - ­3 Monaco
16/04/2011 : Nice 3­ - 2 Monaco
19/09/2009 : Nice 1­ - 3 Monaco
07/03/2009 : Nice 0­ - 0 Monaco
19/04/2008 : Nice 0 - ­2 Monaco
01/04/2007 : Nice 1­ - 1 Monaco

 

Le match aller

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