Rennes 1-4 Nice

Nice régale encore !

S’il continue sur ce rythme-là, l’OGC Nice va devenir une tête d’affiche récurrente des dimanches soirs sur Canal+. Un « prime » qu’il n’avait plus fréquenté depuis avril 2013 avant cette saison. En s’imposant sur le même score spectaculaire qu’à St Etienne fin septembre (1-4), les Aiglons continuent de faire souffler un sacré vent de fraicheur sur la Ligue 1, devant une France du foot ébahie.

Les éloges vont encore pleuvoir ces prochains jours sur les épaules de la jeune escouade niçoise. Elle le mérite, tant elle incarne une rupture. Dans ses volontés comme ses réalisations. Quand on veut, on peut, dit-on. Le Gym parvient à confirmer la maxime, en restant solidement campé sur ses principes de jeu. Et, surtout, en leur adjoignant une efficacité implacable.

Les compliments seront encore légion, donc. Et pourtant il faudra garder la tête bien au frais pour envisager d’en recevoir d’autres dans les prochaines semaines. « Tout va très vite dans le football », répètent souvent ses acteurs. Sans préjuger des lendemains, ni des périodes de creux que pourra traverser à l’avenir une formation à la jeunesse assumée, force est de constater qu’elle avance aujourd’hui comme une fusée.

En pleine confiance, même sur le terrain d’un Stade Rennais invaincu à domicile (et 5e au coup d’envoi), les Aiglons ont parfois souffert en première période, mais ils ont aussi eu les meilleures opportunités. N’en convertissant qu’une, par Bodmer, en « renard » sur une déviation de la tête de Wallyson lors d’un corner mal repoussé par la défense.

Dans tous les bons coups offensifs pendant plus d’une mi-temps, le Brésilien. Un peu à la manière d’un Carlos Eduardo l’an dernier. Bien placé, pour un face à face rapide, puis une volée de peu à côté, et, enfin, un plat du pied légèrement trop ouvert en tout début de second acte.

Et comme Yoan Cardinale, pour ses grands débuts en Ligue 1, avait « sorti » une parade magistrale sur une tête de Doucouré pour mettre à l’abri son équipe d’une égalisation, l’OGC Nice put ensuite dérouler 45 minutes de haut niveau. Mêlant longues possessions de balle et fulgurances.

Après avoir mis beaucoup d’impact dans son jeu, posé quelques soucis, et s’être fait surprendre, Rennes était sans doute revenu avec une autre idée que de voir Ben Arfa s’échapper sur un service de Seri, dès la reprise. Crochet du gauche pour embarquer l’arrière-garde bretonne et notamment Sylvain Armand, frappe du droit pour tromper Abdoulaye Diallo (53e). Un but « à la Hatem ». Son 7e depuis qu’il a (enfin) pu enfiler le maillot rouge et noir.

De fait, la suite prit parfois la forme d’un calvaire pour le Stade Rennais. Comme sur l’action du troisième but. Un mouvement d’école. Avec Traoré (entré en jeu à la place de Koziello) à l’origine et à la conclusion. Entre les deux, un débordement de Ben Arfa suivi d’un centre pour Germain dont la reprise, repoussée par le portier, échouait dans les pieds du Malien. Et de 3 (75e). Puis 4. Magnifique, dans un tout autre registre. Celui de l’exploit personnel, avec une frappe enroulée en pleine lucarne par Saïd Benrahma, à l’entrée de la surface (80e).

Après avoir affolé les compteurs, les Niçois auraient bien aimé aussi conjurer un fâcheux sort qui les voit systématiquement encaisser un but à chacune de leur sortie depuis le début de saison. La maitrise d’ensemble de l’équipe, le faible nombre d’occasions concédées, et la sérénité dégagée par Cardinale, permettaient de l’envisager raisonnablement. A la 87e, Grosicki, servi par Quintero, remit cet objectif à une autre fois. Sans remettre quoique ce soit d’autre en cause. Et en tout cas pas l’ampleur du nouveau coup de force niçois.

Quatrième victoire consécutive, avec la bagatelle de 17 buts inscrits. Ce Gym, actuellement irrésistible, recolle aux premiers postes. Il est désormais 5e, au terme de la 10e journée, et avec un handicap d’un match (à rejouer contre Nantes).
Du petit lait pour toutes celles et tous ceux qui ont le Gym dans le cœur. Un plaisir. Et toujours le même discours, concentré, chez ceux qui le procurent. Claude Puel : « On donne du plaisir, tant mieux, mais on ne s’extasie pas. On veut durer, continuer l’aventure, et on verra où ça nous mène »

 

Le cri de joie des Aiglons après la victoire à Rennes

Posté par OGC Nice sur dimanche 18 octobre 2015

 

STADE RENNAIS 1-4 OGC NICE (0-1 à la mi-temps)

10ème journée de L1 (18/10/15)

Roazhon Park : 21 709 spectateurs

Arbitre : Benoît Millot

Buts : Grosicki (87e) pour Rennes; Bodmer (14e), Ben Arfa (53e), Traoré (75e), Benrahma (80e) pour Nice

Avertissements : Fernandes (36e), Sio (58e), Germain (51e), Traoré (70e) à Nice

Rennes: Diallo - Armand, Mendes, Diagne - Baal (Zeffane 65e), Moreira (Grosicki 51e)- Fernandes, Sylla, Doucouré - Henrique (Quintero 71e), Sio

OGC Nice : Cardinale- Pied, Bodmer, Le Marchand, Ricardo- Koziello (Traoré 65e), Mendy, Seri- Wallyson (Benrahma 75e)- Germain, Ben Arfa (Puel 84e)