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Le Marchand, retour au pays

S'il y en a un pour qui la rencontre de dimanche sera particulière, c'est bien lui. Natif St-Malot, Maxime Le Marchand s'apprête à affronter pour la première fois en pros son club formateur : le Stade Rennais. Sans pression, mais avec une ambition clairement affichée : profiter du retour au pays pour reprendre le fil de son début de saison, et permettre au Gym de prolonger sa bonne série.

Il n'a pas tardé à faire l'unanimité au bord de la Méditerranée. Arrivé au début de l'été en provenance du Havre, Maxime Le Marchand s'est imposé assez naturellement dans l'axe de la défense niçoise. Serein, intelligent, joueur, le Breton n'afficha aucun complexe pour ses premiers pas en L1. Au point d'avoir suscité les éloges de Claude Puel assez rapidement. Le tableau était clair et l'horizon dégagé. Une blessure au mollet contractée durant l'échauffement face à Caen s'est chargée de l'obscurcir momentanément.

En paix avec son physique, Le Marchand a repris du service à St-Etienne. Une expulsion (sévère) concédée à Geoffroy-Guichard, un match interrompu face à Nantes et une trêve internationale l'ont empêché d'enchaîner en compétition officielle. Revers de l'affaire, ils lui ont offert la possibilité de peaufiner sa condition. De travailler dur. De monter en régime avant de retrouver le chemin de la L1, gonflé à bloc. « La blessure m'a coupé, mais ce sont des choses qui arrivent. Je suis revenu à St-Etienne sans avoir fait une semaine complète avec le groupe, donc c'était délicat. Maintenant, je me sens bien. J'ai repris vraiment avec le groupe. Je n'ai aucune appréhension pour mes mollets. J'espère enfin pouvoir enchaîner. »

Reconnaissance

Un enchaînement qui débutera dès dimanche par un retour au pays, « devant la famille qui habite toujours dans le coin ». Géographiquement à l'opposée de sa (nouvelle) ville d'adoption. Dans un club ayant jeté les bases d'une carrière professionnelle, « envers lequel je suis reconnaissant, car il m'a beaucoup apporté durant ma formation. Tout ce qu'il m' appris m'a servi par la suite », tranche sobrement le joueur de 26 ans. Un club avec qui il garde certaines attaches, « surtout chez les dirigeants ». Quelques souvenirs impérissables, parmi lesquels « la Gambardella remportée avec une très belle équipe » en 2008.

Un club qu'il retrouve dans un stade nouvellement rebaptisé, dans lequel il s'asseyait « dans les tribunes pour regarder les pros dans ma jeunesse » ; qu'il croisera avec un autre statut mais « sans frustration. » Avec le costume de l'adversaire, de l'outsider, et l'étiquette d'un espoir ayant drôlement bien roulé sa bosse. Des sentiments forcément particuliers pour un axial qui préfère se concentrer sur le jeu et penser collectif. « J'espère surtout que la coupure ne va trop nous porter préjudice. On a eu de bonnes victoires avec la manière, il faudrait continuer. Retrouver rapidement l'esprit de compétition. Enchaîner et essayer de gagner tous les matchs. A commencer par celui de dimanche... »

C.D. (Photo Stade Rennais FC)