L'adversaire

Guingamp est capable de tout

Après une période lumineuse ponctuée par une élimination en 16e de finale de l'Europa League, l'En Avant Guingamp (13e de L1) semble marquer le pas depuis le mois de février, à l'instar du Gym. Pourtant les Bretons restent de redoutables adversaires, capables du pire... comme du meilleur.

La Coupe d'Europe serait-elle un terrible frein ou, au contraire, un joli coup de boost ? Telle était la question qui pouvait tarauder les hommes du Roudourou à l'entame de la saison. L'équilibre entre les batailles régionales et européennes a mis un peu de temps à trouver son juste point, ce qui entraîna quelques couacs lors des premiers mois de compétitions, dont le point d'orgue fut indéniablement le match aller remporté en Bretagne par le Gym avec éclat (7-2). Mais l'ivresse continentale a finalement porté dans son sillage le groupe dirigé par Jocelyn Gourvennec, le tirant hors de la zone de relégation et lui offrant quelques grands frissons. En championnat, à l'instar du Gym, les Bretons ont franchi des paliers avec la venue de la nouvelle année, répétant les prestations de haute volée, avant de marquer un net arrêt lors de trois dernières sorties ponctuées par des défaites. En Coupe d'Europe, la fièvre née d'une phase de groupe terminée juste derrière la Fiorentina, mais devant le Paok Salonique et le Dynamo de Minsk, s'est un peu évanouie dans une soirée ukrainienne à la fois gelée et brûlante, offrant tout de même de belles émotions à l'ensemble du foot hexagonal, mais laissant des traces chez l'EAG.

Claude Puel : « Il ne font pas que jouer, ils mettent aussi beaucoup d'impact »

Si les résultats apparaissent éclectiques, les Guingampais possèdent également une palette assez large sur le terrain. Une palette qu'il serait dangereux de réduire à la simple qualité d'un jeu souvent léché, car comme l'a résumé Claude Puel devant la presse : « Cette équipe ne fait pas que jouer, elle sait également mettre beaucoup d'impact, surtout au milieu ». Certes, en phase offensive, la vitesse et l'explosivité de Beauvue (11 buts cette saison en L1) semblent trouver leur pleine mesure cette saison, rendant l'ex-ailier (de formation nantaise) particulièrement efficace dans un rôle de pointe, où l'instinct du buteur est venu bonifier « un jump » naturel énorme, une technique assurée et une vitesse déroutante.

Des qualités que l'on peut également retrouver chez son compère du front de l'attaque, Christophe Mandanne (7 buts en L1). Mais les Bretons demeurent également difficiles à manoeuvrer. Dans l'entrejeu, Younousse Sankhare, Moustapha Diallo, Sylvain Marveaux ou encore Lionel Mathis savent durcir le ton lorsque les débats l'imposent, tout en restant de bons joueurs de ballon.

Sur l'aile droite, Jérémy Pied se régale. De l'autre côté, la patte gauche de Thibaut Giresse reste très précise. Enfin le groupe possède une bonne dose d'expérience derrière avec des profils tels que Christophe Kerbrat (parfois utilisé au milieu) Jérémy Sorbon ou encore Benjamin Angoua (suspendu vendredi soir). Ce qui offre pas mal de cordes à l'arc breton.