Nice 2 - 2 Rennes (6-7 tab)

Maudits tirs au but...

Au bout d'une longue soirée et d'un match où il se livra corps et âme, le Gym est sorti de la Coupe de France face à Rennes aux tirs au but (2 - 2 , 6 - 7 tab). Tellement cruel pour de vaillants Aiglons...

Le sérieux collectif, les dribbles réchauffants de Ben Arfa, la froide efficacité d'Alex Mendy, puis la poisse, et un match qui s'emballe jusqu'au bout de la nuit. Voilà dans les grandes lignes le résumé de la rencontre entre le Gym et Rennes. A l'occasion de ce 32e de finale de Coupe de France, premier match de 2016, les locaux n'enflammèrent pas les débats comme ce fut si souvent le cas depuis le début de saison. Du mois pas de suite. Ils durent même défendre bec et ongle " leur steak " durant une grosse demi-heure, lorsqu'ils furent injustement réduits à 10. Ce qui ne signifie pas qu'ils passèrent à côté de leur premier rendez-vous de l'année.

Appliqués dans la construction, les Aiglons s'assurèrent rapidement la possession, face à des Bretons venus pour rester à mi-terrain et contrer. Les échanges courts fusèrent. Mais si la maîtrise locale régna une bonne partie du temps, certaines approximations permirent tout de même aux Rennais de sortir épisodiquement. Les visiteurs se montrèrent véritablement dangereux à une seule reprise lors des 45 premières minutes (hormis un but de Sio refusé - à juste titre - pour hors-jeu en fin de période), suite à un débordement de M'Bengue et un centre en retrait, parfaitement intercepté par Mathieu Bodmer (11e).

Un capitaine qui livra par ailleurs un duel acharné a Sio tout au long de la rencontre. Côté offensif, Nice piqua rarement les flancs visiteurs lors du premier temps de jeu, malgré un HBA insaisissable dans les duels. Seule une tête de Baysse, à la réception d'un corner en deux temps joué par Seri et HBA, contraignit Costil à la parade (28e). Du moins c'est ce que l'on crut jusqu'à la 38e minute... Alors que l'on s'acheminait vers une domination stérile et un score vierge à la pause, Alex Mendy surgit une nouvelle fois. Renard, félin, le jeune attaquant vint profiter d'une tête de Germain repoussée par Costil, pour inscrire son 6e but de la saison. Le 5e en 3 matchs de Coupe. Quelques petits pas d'ajustements et une puissante frappe du gauche ouvrirent la marque, et vinrent valider une période globalement bien gérée.

Une explusion (injustifiée) qui change tout

Placé dans son traditionnel 4-4-2 en losange au départ - avec Genevois à droite de la défense, Boscagli à gauche, et Alex Mendy en pointe - le Gym attaqua le second acte avec la même philosophie, mais avec plus de mordant. Comme si les 45 première minutes de l'année avaient permis à la machine de se remettre en route. Installé dans le camp breton, face à la Sud, Nice attaqua fort, dans le sillage d'un numéro 9 ayant fait rugir l'Allianz Riviera de plaisir sur un débordement - petit pont délicieux d'entrée de 2e période.

Paradoxalement, les Aiglons semblèrent accuser le coup après leur beau début de période. Le bloc recula. Les lignes s'étirèrent. Les transmissions n'eurent plus la même franchise. Claude Puel tenta rapidement d'apporter un nouveau souffle à son équipe, en lançant Wallyson à la place d'Alex Mendy, tout en plaçant Mika Seri en 10 et Ben Arfa devant. Un pari compliqué par l'expulsion plus que sévère de Koziello à un quart d'heure du terme, pour un deuxième jaune.

Un coup du sort malheureux qui profita eux Bretons.  Après avoir touché le poteau par Dembélé (79e), ces derniers égalisèrent sur un ballon de Janvier au 2e poteau pour Boga (2 entrants...), que l'attaquant n'eut qu'à convertir d'un plat du pied. Ce qu'il fit alors qu'il était hors-jeu (83e). Cruel pour le Gym. Très cruel même. Surtout qu'avant l'égalisation, Ben Arfa faillit breaker seul, comme un grand, en effaçant 5 joueurs + Costil dans un raid dont lui seul a le secret, mais son plat du pied droit fut repoussé par Armand, revenu en catastrophe sur sa ligne. Ces faits de jeu contrairent conduirent les 21 acteurs en prolongation.

Au bout d'eux-mêmes...

Fort logiquement, Nice fut dominé durant le premier quart d'heure supplémentaire. Il s'en remit à sa solidarité, son coeur, et un grand Mouez Hassen (auteur de 4 très belles parades en 15 minutes) pour rester dans le match. Un match qu'il manqua de faire basculer sur une frappe de Franck Honorat, entré avec du feu dans les jambes (98e), boxée par le portier adverse. Mais Rennes tenta à nouveau de faire la différence. Loupa sa première tentative (tête au-dessus de Dembélé à la 112e minute), et parvint finalement à rafler la mise sur une frappe puissante de Benjamin André à 20 mètres (114e). Un coup dont se relevèrent des Aiglons héroïques. Touchés mais pas à terre. Exemplaires d'abnégation. Paul Baysse tenta une ultime montée, et obtint un pénalty suite à un accrochage de Danzé (117e), expulsé dans la foulée. Ben Arfa endossa le costume du sauveur, en ouvrant son pied, en remettant les compteurs à 0, et en allant sauter dans les bras de la Populaire. La suite ? Une séance de tirs au but, comme à Guingamp en Coupe de la Ligue. Une séance interminable, suffocante, qui bascula finalement en faveur des Rennais, sur un utlime tir de Gelson Fernandes. Terrible. Surtout pour des Niçois courageux mais pas récompensés.

A Nice, Allianz Riviera
OGC Nice 2 - 2 Stade Rennais (6 - 7 tab ; 1-0 mi-temps, 1-1 fin du temps réglementaire)

Tirs au buts : Ben Arfa, Seri, Mendy, Wallyson (loupé), Baysse, Genevois, Honorat (loupé), Boscagli, Lloris (loupé) pour Nice ; Quintero (loupé) Boga, Diagne, Dembélé, Armand, Janvier, André (loupé), M'Bengue, Gelson  pour Rennes.

32e de finale de Coupe de France - 04/01/2016

7749 spectateurs

Arbitre : Clément Turpin

Buts : A.Mendy (38e), Ben Arfa (117e) Boga (83e), André (114e) pour Rennes.

Avertissements : Koziello (49e) pour Nice ; Diagne (42e), Henrique (57e) pour Rennes.

Expulsion : Koziello (73e) pour Nice, Danzé (115e) pour Rennes

OGC Nice : Hassen - Genevois, Bodmer (cap) (Lloris 89e), Baysse, Boscagli - Koziello, N.Mendy, Seri - Ben Arfa - A.Mendy (Wallyson 69e), Germain (Honorat 96e).

Stade Rennais : Costil - Danzé (cap), Diagne, Armand, M'Bengue - Fernandes, André – Dembélé, Doucouré (Janvier 73e), Henrique (Quintero 61e) – Sio (Boga 69e).