Interview

Favre : « Content de gagner un match difficile »

Nice a souffert mais a tenu bon pour conserver les trois points en fin de match face à Dijon. Une opposition coriace qui est tout sauf une surprise pour Lucien Favre, l'entraîneur des Aiglons.

Coach, ce fut difficile !
C’était prévu. Il n’y a aucune surprise pour moi. Dijon est une équipe bien organisée, quel que soit son système, je savais que ça serait dur. C’est dur pour toutes les équipes. Ils ont mis 4-2 à Lyon, fait 1-1 contre Monaco, perdu à la dernière minute contre Bordeaux, mené 3-1 à 10 minutes de la fin contre Guingamp… ça veut tout dire. Ils ont des bons joueurs, devant ils sont dangereux, au milieu c’est très actif. Ca court beaucoup, c’est très athlétique. Dans ce domaine là, on a souffert. Mais on est contents de gagner un match très difficile. Ca aurait pu tourner autrement, ils ont poussé et on n’a pas eu beaucoup d’occasions. Il nous a manqué des choses. Dans l’équilibre défensif/offensif on a eu de la peine.

Vous avez 43 points, 7 points d’avance sur le PSG alors qu’il reste encore un match avant la trêve…
Comme dirait Guy Roux on est sauvés (rires). 43 points déjà, c’est bien, c’est clair. On se concentre sur nous, il faut continuer à bosser, pour progresser individuellement et collectivement. On ne peut pas tout calculer, il y a des adversaires de grande qualité. Ce soir c’était dur mais pas immérité. Il faut penser au prochain match, il vient très vite. Il y a peu de temps pour récupérer et préparer ce match à Bordeaux. Les difficultés du PSG ? Ce n’est pas mon job de les analyser. Je n’ai pas vu leur match à Guingamp, mais là bas, c’est très difficile. Chaque équipe traverse à un moment donné une période difficile, c’est le foot. Pour moi, le PSG est toujours favori par rapport à Nice.

L’absence de vos latéraux habituels vous a posé des difficultés dans le jeu il a semblé…
C’est des habitudes à trouver également. Malang Sarr a joué toute la saison dans l’axe, à 2 ou 3. Tout d’un coup il se retrouve à jouer sur le côté, Le Marchand dispute son premier match de championnat ce qui n’était pas forcément prévu à ce moment là. Ca fait pas mal de choses à gérer. Mais je trouve qu’ils se sont bien débrouillés, c’était une bonne équipe en face.

« Très difficile de trouver un équilibre »

On a trouvé Mario Balotelli plus investi collectivement après la pause. Lui avez vous parlé à la mi-temps ?
Il jouait dans la position d’avant-centre qui nécessite un replacement pour que vos coéquipiers sachent où se positionner. Il y a un sacrifice de Plea dans ce match, qui n’est pas vraiment à l’aise à l’aile droite, il a fait le travail mais ce n’est pas sa position préférée. C’était important de tenir, défendre, revenir se placer. Ils ont mis beaucoup de centres, ont de bons dribbleurs avec Sammaritano ou Bela.

C’est déjà le 3e doublé pour Balotelli en Ligue 1…
Un penalty arraché par Plea ce soir. Je ne compte pas trop les penalties dans les stats (sourire). Le deuxième vient d’une belle infiltration de Souquet qui a créé un bon centre et Mario passe bien au premier poteau. Ca a remis l’équipe en selle, car c’était dur. Je ne sais pas depuis le banc si leur penalty était justifié, je n’ai pas revu les images. Après notre deuxième but, il fallait tenir car on avait de la peine à porter le danger. Il nous manquait un appui devant, ça manquait de solutions malgré trois attaquants.

Balotelli a beaucoup marqué à domicile, Plea à l’extérieur, votre défi de 2017 est-il de rééquilibrer ça ?
Il faut dire la vérité, c’est très difficile de trouver un équilibre. Mario a mis des doublés contre Marseille, Monaco, où nous avons joué avec un seul avant-centre. De plus, vous avez noté dans la presse qu’Alassane a marqué 9 de ses 10 buts buts lorsque Balotelli n’était pas là. Voilà… (sourire)