Interview

Favre : « Ce match nous fait grandir »

En conférence de presse, Lucien Favre a exprimé un peu de déception après le nul des Aiglons au Parc, mais a rappelé que cela restait tout de même un résultat positif, compte tenu de la pression exercée par le PSG durant la rencontre.

Lucien, quel est votre sentiment après ce match nul ?
On est un petit peu déçu dans la mesure où on menait 2-0 à la mi-temps, tout était réuni pour gagner. Mais il faut relativiser cette déception et rester positif. C'était très dur pour nous en début de match. Jusqu'à notre but sur coup franc, qui donne de la confiance à l'équipe. En plus, on met le deuxième juste avant la mi-temps. En revenant en deuxième période, on voulait mettre le 3e. Mais je regrette ce but du 2-1 d'entrée, qui relance complètement Paris. Le positif, c'est que malgré les deux buts encaissés trop rapidement, on a réussi à tenir ce 2-2. Il y a un peu de déception, mais c'est quand même un point à Paris ! Avec leurs 2 buts dans le premier quart d'heure de la deuxième période, on se dit que ça va être très dur, mais l'équipe est restée unie et a su tenir.

Le côte rageant, c'est que vous prenez deux buts que l'on peut qualifier de "casquette" !
On a fait des erreurs, c'est fait c'est fait, maintenant il faut voir de l'avant. C'est certain que Dalbert aurait du sortir à la mi-temps, c'est une erreur. Le regret il est là, dans la facilité avec laquelle Paris a marqué ses deux buts.

En début de match, vous attendiez vous à une telle pression de Paris ?
C'était très dur. Je me suis rapidement dit qu'il fallait qu'on tienne jusqu'à la mi-temps pour que je corrige certaines choses et d'un coup on a réussi a faire des sorties de balle. Cela fait un moment que l'équipe n'avait pas joué en 3-5-2 et il nous a manqué quelques automatismes, leurs latéraux nous ont posé beaucoup de difficultés. Mais compte tenu des absences je n'avais pas trop le choix.

Vous avez battu Monaco et Lyon, vous faites nul au Parc, Nice ne peut plus se cacher...
Vous savez, mon travail d'entraineur c'est d'analyser les matchs les uns après les autres, dans leur contenu. Lorsqu'on regarde les matchs dont vous parlez, on constate que l'adversaire a eu des occasions, que ça s'est parfois joué à peu etc. Il faut relativiser. Il y a encore beaucoup de travail à faire dans notre travail d'anticipation. Regardez des matchs des années 70 ou 80, vous allez etre choqué. Le foot va de plus en plus vite. Il faut qu'on ait plus de rythme.

Pensez-vous que ce type de match contribue à faire grandir vos joueurs ?
C'est sûr. Dalbert, Boscagli, Cardi, Sarr, Koziello, Cyprien et même Plea, ce sont de jeunes joueurs. Ce genre de match fait grandir. Ca donne confiance de faire un résultat ici, avec une grosse équipe en face et devant 45000 spectateurs.