Témoin

Hognon présente « son fiston »

Petit format très joueur. Pied gauche ravageur. Arrivé au Gym lundi, pour y parapher son bail, Rémi Walter est la dernière arme du milieu de terrain niçois. Façonné à Nancy, cet enfant de la Moselle traverse la France pour franchir un cap, à tout juste 20 ans. L'âge où la réputation est taillée et où l'on regarde devant. Joueur du Gym entre 2007 et 2009, Vincent Hognon a assisté de près à l'éclosion d'un joueur qu'il a coaché au centre de formation et dans le groupe fanion. L'ancien défenseur assure donc la présentation « du phénomène Walter ».

« Il est facile »

« Je suis arrivé à l'AS Nancy Lorraine en poussin première année. J'y ai fait toutes mes classes, jusqu'au pros ». Fidèle au cocon, Walter -  " Valter à la prononciation " - a rapidement fait l'étalage de son talent dans le club de son enfance. Dans son centre de formation, d'abord. Puis au sein du groupe pro, qu'il découvre à même pas 18 ans, sans donner l'impression que la vitesse des événements aille à l'encontre de la juste nature des choses. « J'ai tout de suite vu qu'il était rapidement prêt à franchir le cap », souffle Vincent Hognon (photo ci-dessus), qui observe le nouvel Aiglon avec un oeil quasiment paternel. « Je l'ai eu en U19 nationaux, on se connait très bien. Ce n'est pas mon fiston, mais pas loin, s'amuse-t-il. C'est un beau joueur, une belle affaire pour le Gym. Il a une grosse activité au milieu, est capable d'évoluer en sentinelle ou en relayeur, possède un très bon pied gauche. Il est vif, discipliné, et il l'était déjà très jeune. D'ailleurs, il a rapidement débuté en pros, et je pense qu'il aurait pu y arriver avant. Notamment lorsque Patrick Gabriel a repris l'équipe (janvier 2013). Il n'avait que 17 ans et demi et était très facile, mais il s'est fracturé le métatarse... »

Faits pour s'entendre

La fracture soignée, l'inspiration du jeune homme peut à nouveau s'exprimer. En L2, il cumule 71 matchs et apparaît rapidement comme une pierre angulaire du collectif lorrain. Si la concurrence et quelques pépins physiques ont rendu la première partie de l'actuel exercice moins pleine que les précédentes, l'esprit du nouveau numéro 18 garde sa fraîcheur conquérante. « Mentalement, il s'est accroché », résume Hognon.

« Ça fait partie d'une carrière. Maintenant, j'espère que je vais pouvoir montrer ce que je vaux et qu'on va pouvoir se régaler », embraye l'intéressé, qui avoue aussi « ne pas avoir hésité » au moment où le Gym l'a approché. Et pour cause. Sur le terrain, l'entente avec "les piliers de l'entrejeu rouge et noir" porte de belles promesses. Surtout quand on connaît son importance dans le jeu prôné par le Gym, fait d'échanges courts, de possession et de projection groupée.

En-dehors, celui qui à déjà côtoyé Vincent Koziello et Mouez Hassen avec les Bleuets est également escorté d'une réputation « de bon mec ». En résumé, les planètes semblent alignées pour que la greffe s'opère avec succès, et permettent à toutes les parties de se développer.

« UN BON CLUB POUR SE CONSTRUIRE »

Walter a affirmé « être dans les critères du club » lors de sa présentation officielle. « C'est complètement le cas, reprend Hognon. Le Gym est un bon club pour se construire et s'installer en L1. Je suis persuadé qu'il a fait le bon choix, même si on aurait bien aimé le garder... Il y a de petits gabarits au milieu, portés par l'envie de jouer. Rémi peut encore progresser au niveau de l'agressivité et dans les phases offensives : je suis persuadé qu'il le fera avec Claude Puel ». Un progrès qui passera par l'étalage dans l'élite des qualités lui ayant permis de s'imposer dans son antichambre. Une simple question de transition. « En L1, j'ai fait deux bancs avec Nancy, contre Reims et Montpellier, termine le néo-Nissart. J'ai profité de la Coupe de la Ligue pour prendre la température de la L1. J'avais marqué à Rennes et rencontré St-Etienne dans la foulée. A chaque fois à l'extérieur... »

Son baptême en Ligue 1 se fera-t-il dans sa nouvelle "maison", à l'Allianz Riviera ? Réponse samedi...

C.D.