Face à des Lillois venus pour défendre et contrer, le Gym n'a pas réussi à faire la différence, et doit se contenter d'un résultat nul et vierge (0-0).

Un bloc compact, une défense solide, du jeu direct : le profil de l'adversaire laissait présager des débats fermés. La tendance, malheureusement pour le spectacle, se vérifia d'entrée. A l'heure du café, sous un soleil printanier, les Aiglons eurent du mal à mettre de l'intensité. A monter en régime. Et quand ils le firent par intermittences au fil des minutes, il leur manqua toujours le petit plus bonifiant les mouvements intéressants. Un grand pont de Germain en une touche sur Civelli (coupé par une intervention limite de Sunzu dans la surface) éclaira le début de partie. Mais ce début donna le ton d'une rencontre disputée sur un faux rythme. Comme attendu, le Gym tint la chique (58 % de possession sur ce match). Mais les 3 milieux lillois ne laissèrent pas d'espace, Mavuba traquant Wallyson, Obbadi Koziello, Balmont Seri. Quitte à ceux que ce trio « de bons joueurs de ballon » participe très peu à la construction... Quand Koziello parvint à échapper à la tenaille de son adversaire direct pour servir Ben Arfa dans une belle position, la frappe du numéro 9 niçois fut détournée par la main de Civelli collée au corps (23e). Dans une rencontre verrouillée, les Aiglons tentèrent également d'allonger. D'alterner. Sur un circuit direct, Germain remit une longue sur Wallyson, dont la frappe fut captée sans souci par Enyeama. Un bilan bien maigre pour un début d'après-midi trop doux...

La balle de match sur la barre

Si le Gym ne fut pas mis en danger défensivement dans le premier acte – hormis sur un centre en retrait de Sidibé repris à côté par Obbadi, ou une percée de Boufal coupée par Mouez Hassen -, il fut rapidement inquiété au retour des vestiaires. Moment où Sidibé perça côté gauche, entra dans la surface comme une bombe, et fut finalement repris par un tacle vigoureux mais correct de Baysse. Moment où Civelli faillit jouer un bien vilain tour à son ancien club, sur un corner qu'il reprit de la tête au-dessus. Deux avertissements qui firent réagir les Niçois. Staff et joueurs. Sur son banc, Claude Puel lança Alex Mendy à la place de Wallyson, faisant reculer Ben Arfa en 10 (56e). Effet immédiat. Plus de poids devant, plus de vie dans l'entrejeu. En 10, HBA ne tarda pas à faire frémir le stade, en effaçant Civelli, avant d'armer une puissante frappe droit, boxée par Enyeama (60e). Dans le sillage de ce mouvement, la donne se simplifia encore un peu plus : au Gym le ballon, au Losc les contres. Les coups de pieds arrêtés. Ricardo haussa le ton sur son côté gauche, livrant une belle bataille avec Sidibé. Ben Arfa tenta d'amener des décalages. Germain du mouvement. Des bonnes intentions qui faillirent être récompensées à dix minutes du terme. Instant choisi par Ben Arfa pour botter un coup-franc avec force, repris par Germain en deux temps. Le premier contré par la défense lilloise, le second repoussé par Civelli sur sa ligne... et repris par Mahamane Traoré, seul au 5 mètres, sur la barre nordiste. La balle de match passa. Papy Mendy permit au Gym de réaliser son premier " clean-sheet " de la saison, en repoussant sur sa ligne une tête de Sidibé dans les arrêts de jeu, avant que Germain ne décroise trop sa frappe dans la foulée pour l'ultime tentative du match. Les dieux du foot décidèrent que cette affiche demeurerait muette.

Grâce à une bonne prestation défensive du groupe, et notamment de la paire Baysse – le Marchand dans l'axe, les Aiglons assurèrent l'essentiel. Obtinrent un point. Mais sortirent du match avec pas mal de frustration.