Alors qu'il ne tourne pas à plein régime en ce début de saison, le Losc possède l'une des toutes meilleures défenses de L1. Le Gym est prévenu, il devra trouver les clefs du verrou pour avancer.

15e, 11 points, Lille n'effectue pas son début de saison le plus prolifique au niveau comptable. Un nouveau coach (Hervé Renard), de nouveaux joueurs, de nouvelles idées : les Nordistes ont procédé à pas mal d'évolutions cet été, mais le rythme de croisière ne semble pas encore atteint. Ce qui ne signifie pas pour autant que le groupe est dépourvu de qualités. Au premier rang de celles-ci, la faculté de son bloc à rester imperméable (7 buts encaissés, 2e défense de l'élite). Solide. Articulé autour de l'ancien Aiglon Renato Civelli - dont la hargne et l'impact avaient conquis les coeurs niçois – et d'éléments expérimentés (Rio Mavuba, Florent Balmont, Mounir Obbadi ou encore Marko Basa, absent à Nice) le 11 ferme les espaces. Fait preuve de rigueur, de force. Et ce peu importe le schéma, que ce soit en 3-4-3 (dispositif utilisé durant la moitié des journées), en 4-3-3 ou en 4-2-3-1.

La menace Boufal

Si l'assise apparaît stable, les Dogues pêchent pour l'heure dans l'animation offensive, malgré de jeunes éléments promis à un bel avenir (Guillaume, Guirassy, Tallo, Benzia...) et le talent brut de Sofiane Boufal, auteur de 4 des 6 buts de son équipe en L1.

Dribbleur, fort aux duels, le meneur de jeu nordiste apparaît très difficile à cadenasser, malgré son jeune âge (22 ans). S'il évolue souvent dans le bon tempo, l'ancien Angevin reste à ce jour le seul offensif ayant fait trembler les filets adverses, puisque les deux autres réalisations ont été inscrites par les latéraux (Corchia et Sidibé), deux autres hommes forts des Dogues. Battus à domicile par l'OM lors de la dernière journée de championnat, les hommes d'Hervé Renard se sont imposés dans la semaine en Coupe de la Ligue, face à Troyes (2-1). Le tout en revenant dans le match et en faisant preuve d'une grosse force de caractère.