Auteurs d'un match plein, généreux et courageux, les Rouge et Noir se sont imposés (2-0) ce mercredi soir à l'Allianz Riviera. Entré en jeu, Terem Moffi a délivré les siens en inscrivant un doublé en fin de match. 

À quatre jours de Noël, le Gym a offert un superbe cadeau à ses supporters ce mercredi soir à l'Allianz Riviera. Opposés au RC Lens (7e au coup d'envoi) dans un match de haut de tableau, les Aiglons avaient à coeur de se rattraper après leur défaite au Havre le week-end dernier (J16, 3-1). C'est désormais chose faite. Pourtant privés de nombreux éléments, les hommes de Francesco Farioli ont livré un match dont ils ont le secret, plein de courage, d'abnégation et de solidarité.

un gym DOMINATEUR

Face à des Sang et Or forts d'une série de onze matchs sans défaite en championnat et conscients de l'opportunité de revenir à trois points du Gym en cas de succès, Dante et les siens ont mis quelques minutes à s'adapter à une nouvelle animation, symbolisée par la première titularisation de la saison d'Antoine Mendy en défense centrale aux côtés de son capitaine. Ils auraient pu se faire surprendre d'entrée lorsque, bien trouvé en profondeur, Wesley Saïd a décoché une lourde frappe du gauche, déviée juste au-dessus de sa transversale par Marcin Bułka (13e). 

Petit à petit, les Aiglons sont entrés dans leur match, à l'image d'un Melvin Bard une nouvelle fois impressionnant défensivement et audacieux dans le camp adverse, à l'image de ses deux slaloms dans la partie de terrain lensoise (15e, 20e), dont un - le second - s'est achevé par une frappe contrée terminant sa course légèrement au-dessus du but adverse. Entre temps, Hicham Boudaoui s'était lui-aussi créé une énorme occasion. Bien décalé par Laborde, le Prince de Béchar a vu sa frappe croisée taclée in extremis par Khusanov (16e). 

UN POTEAU PARTOUT

Auteurs de 8 frappes au cours du premier acte, les Azuréens ont cependant manqué de réalisme et de réussite, à l'image de leur dernière opportunité de la mi-temps : un centre de Bard mal repoussé par Medina. Boudaoui et Rosario se sont essayés à la frappe dans la surface, en vain (45+2). 

Généreux dans l'effort et capables de gêner la relance lensoise par un pressing tout terrain, les hommes du Comté ont tout de même eu quelques frayeurs, à l'image de ce but logiquement refusé à Sotoca pour une position de hors-jeu (37e) ou de ce coup-franc de Pereira Da Costa déposé sur le poteau gauche de Bulka (57e). Dans la foulée, ce fut au tour d'Evann Guessand, lui-aussi pas avare en efforts, de heurter le poteau à la suite d'une frappe en pivot dans la surface (58e). 

moffi en héros 

Équilibrée, la rencontre semblait se diriger vers un score nul et vierge lorsque, passée l'heure de jeu, les débats ont baissé en intensité. C'était sans compter sur l'entrée de Terem Moffi. Gêné aux ischios-jambiers et contraint de renoncer au déplacement au Havre, le Super Eagle, entré en jeu à la place de Laborde, a touché son premier ballon... sur le point de penalty. Accroché dans la surface par Abdul Samed, Guessand a permis à son compère de l'attaque d'inscrire son cinquième but de la saison en prenant parfaitement Samba à contre-pied (76e). Une cinquième réalisation rapidement suivie de la sixième : parti dans le dos de Medina, Boga a surpris Samba en déposant un subtil ballon piqué sur la tête de Moffi, qui n'avait plus qu'à conclure dans le but vide (78e). 

Récompensé de ses efforts des dernières semaines, le numéro 9 niçois était même tout proche de rendre la pareille à Guessand dans les ultimes instants, mais la frappe de l'offensif s'est envolée au-dessus de la barre de Samba (90+6). 

Au bout de l'effort, à l'image des crampes d'Antoine Mendy, les Aiglons sont allés arracher leur dixième victoire de la saison et leur onzième clean-sheet, concluant ainsi leur phase aller sans le moindre revers à domicile et à la deuxième place au classement, deux points devant Monaco. De quoi passer de bonnes fêtes avant la reprise, prévue le samedi 6 janvier 2024 face à Auxerre en Coupe de France.

Hugo Rondet