Biographie

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Défenseur de l'OGC Nice de 1975 à 1978, Josip Katalinski est une légende du Gym et du football yougoslave.

Le défenseur central a 27 ans lorsque, en 1975, il rallie l'OGC Nice en provenance du Zeljeznicar Sarajevo, son club. “Appâté” par l'entraîneur, son compatriote Vlatko Markovic, il précède d'un an l'arrivée de Nenad Bjekovic, un autre pilier de la grande équipe de Yougoslavie. Katalinski impose, en 129 matchs sous le maillot niçois, sa rigueur, son aisance aérienne, son tempérament volcanique, son sens du duel, sa force physique, sa tonicité, sa relance et sa frappe puissante jusqu'au surnaturel. Il inscrit 35 buts, un total phénoménal pour un défenseur central (et un ratio aussi impressionnant en sélection : 41 matches, 10 buts).

Stoppé net, à 30 ans, par une blessure au genou contractée au cours du match de Coupe des Alpes Nice - Servette Genève (le 8 juillet 1978), il raccroche les crampons et achète un hôtel à Juan-les-Pins, le Petit Castel. Là, il accueille fréquemment des compatriotes à qui il offre gîte et couvert pour le simple plaisir de parler du pays. Quatre ans plus tard, il s'installe à Fréjus où il tient un hôtel-restaurant. L'occasion de taper le cuir avec l'équipe locale, qui évolue en D4 à l'époque.

Pressentant la tragédie, il regagne la Yougoslavie, laissant en France sa femme et ses deux enfants : Adrian et Laura. Deux ans plus tard la guerre éclate, et lui la prend de plein fouet : des membres de sa famille sont tués sous ses yeux. Deux ans après la fin du conflit, il a l'indicible douleur de perdre sa fille. A 18 ans, elle succombe à un accident cérébral. 

Au niveau professionnel, il intègre le giron fédéral et prend bientôt en charge la sélection bosnienne des moins de 19 ans. Avant que la maladie ne l'oblige à renoncer. Le 9 juin 2011, Katalinski a tiré son dernier coup-franc. Parti trop tôt à cause d’un cancer du poumon (à 63 ans), son nom restera pour toujours gravé au panthéon des Aiglons.