Réduit à 10 juste avant la pause, l'OGC Nice s'est incliné face à Paris en ouverture de la 17e journée (0-3). Une défaite au goût amer...

Paris ne laisse rien passer. Ni les occasions, ni les approximations, ni une supériorité numérique. Tel un prédateur sûr de ses forces, le leader a pris son temps pour faire tomber le Gym. A fait parler son expérience et son sens de l'efficacité. On ne peut d'ailleurs pas reprocher grand-chose à l'équipe locale ce soir, qui s'est bien battue et a tout donné. Qui a eu le mérite de vouloir imposer ses idées malgré les éléments contraires et la qualité de l'adversaire. Qui a tenté de jouer. Mais les Aiglons ont été punis par deux coups de machoire d'un visiteur impitoyable, et ne s'en relevèrent finalement pas. D'abord solide sur ses appuis, Zlatan s'en est allé prendre un relais (heureux...) avec Matuidi à la demi-heure de jeu, avant de servir parfaitement Cavani (34e).

Nice ne se laissa pas démobiliser, et après quelques corners, deux frappes enroulées de Ben Arfa, une écrasée de Seri, une tête de Germain (avant l'ouverture du score), repartit de l'avant. Se procura quelques bonnes situations, notamment sur un coup de pied arrêté et une tête de Bodmer, avant d'être finalement puni sur un pénalty cruel. En retard sur son compatriote, Niklas Hult accrocha Zlatan, qui se fit justice lui-même, juste avant la pause. Double peine pour les Rouge et Noir, réduits à 10 et breakés à leur retour aux vestiaires.

Sans jamais baisser la tête

Placés en 3-5-2 au coup d'envoi, les locaux furent donc contraints de s'adapter aux événements. Le 4-3-2 s'imposa, avec une défense à 4 composée par Genevois (ayant remplacé Jérémy Pied - forfait - juste avant la rencontre), Baysse, Bodmer et Le Marchand. Pour autant, les Aiglons ne furent pas frappés d'une coupable amnesie. Ils continuèrent au contraire à porter leur idées. Celles qui les rendent parfois sublimes depuis le début de saison. Ils tentèrent donc de jouer, de redoubler les passes quand ils n'eurent pas à courir derrière le cuir. Mais la maîtrise et l'avantage parisiens les condamnèrent à demeurer loin de la cage francilienne. Sans parvenir à se projeter vers l'avant assez souvent, - ce que peu d'équipes sur le continent auraient réussi à faire en pareilles circonstances - ils ne baissèrent pas pavillon. Ils se maintinrent au contraire bien droits, se montrant même dangereux sur un coup franc de Seri (67e).

Et si Yoan Cardinale préserva d'abord l'essentiel dans les buts en début de seconde période, Paris creusa l'écart à l'heure de jeu, lorsque Zlatan profita d'un ballon de Di Maria pour frapper fort petit côté, avant de gérer la fin du match à son rythme. Cette soirée compliquée s'acheva sans que le score n'évolue, grâce notamment à une défense niçoise qui n'abandonna jamais, mais laisse au final pas mal de regrets.