Face à un adversaire regroupé et procédant par contres, les Niçois n'ont pas su trouver la clef. Pire, alors qu'ils tentèrent de pousser pour rafler la mise, les hommes de Claude Puel se firent punir sur un contre-éclair des Bretons en deuxième période, sans parvenir à revenir (0-1).

Le jeu

Après deux semaines de trêve internationale, les deux équipes se sont d'abord livré une bataille sur un faux rythme. Sans véritable occasion construite. Sans véritable frisson. Sérieux et appliqué, le Gym est entré dans son match en récitant ce qu'il savait, mais sans mettre l'étincelle lui ayant permis d'enflammer ses précédentes sorties. Le ballon dans les pieds une bonne partie du temps (66 % de possession à la pause), les Aiglons n'ont jamais fissuré le bloc guingampais, et se sont créé très peu de situations, hormis sur un bon centre de Pied effleuré par Germain, ou une frappe (au-dessus) de Ben Arfa.

En face, Guingamp est resté en place bien bas. Misant sur ses qualités athlétiques, la rigueur de son bloc, et la vitesse de ses attaquants. Trois qualités qui ont failli faire la différence dès la 10e minute, lorsque Dembélé imagina profiter d'une mésentente entre Hassen et Boscagli, dégagée sur sa ligne par Ricardo. Ou encore en toute fin de période, lorsqu'au terme d'une action improbable, où l'arbitre Tony Chapron « commit une obstruction involontaire » sur HBA, Mathis trouva les filets niçois d'une frappe appuyée à ras de terre. Un but justement refusé pour une position de hors-jeu de Sankharé, gênant le portier azuréen, sonnant néanmoins comme un avertissement pour le collectif rouge et noir...

Terrible contre

Alors que la première période ressembla à s'y méprendre à celle de Caen, le Gym, comme contre les Normands, accéléra à la reprise. Plus de vitesse dans les échanges, plus de conviction dans les appels : les locaux voulurent forcer le verrou par le jeu. Ne concédèrent quasiment aucune occasion (hormis sur un centre où Briand et Dembélé se gênèrent, ou sur une frappe inoffensive de De Pauw). Et se montrèrent un peu plus présents offensivement. D'entrée de période, Valère Germain pénétra dans la surface, et fut bousculé par un défenseur guingampais, lors d'une action qui aurait peut-être méritée un pénalty.

Plus à son avantage dans le second acte, Vincent Koziello s'arracha ensuite au milieu, avant de se projeter rapidement vers l'avant et de décocher une frappe trop croisée (56e) ; Hatem Ben Arfa arma un tir pas assez puissant dans la foulée (66e). Plea reprit avec force un centre au cordeau de Pied (73e) sans parvenir à cadrer. Le public sentit que le match pouvait échapper à ses protégés. Il ne se trompa pas : le Gym se fit punir sur un contre-assassin à un quart d'heure du terme. Moment où Jimmy Briand lança dans la profondeur Younousse Sankharé (monté d'un cran avec l'entrée de Diallo), qui ajusta Mouez Hassen (0-1).

Sonnés mais pas abattus, les Rouge et Noir tentèrent de pousser, dans le sillage de l'entrée d'un Mickaël Le Bihan volontaire. Mais manquèrent de jus, et de promptitude dans le dernier geste (comme lors de l'action de Le Bihan, dégagée in extremis par Diallo). Dans les dernières minutes, le groupe fit le siège du but breton. Sans succès. Piégés par un adversaire ayant récité sa partition (un bloc solide et des attaques verticales), les joueurs de Claude Puel achèvent cette 5e journée sans point. Et avec des regrets.

Le Gym

Un nouveau visage (Ricardo) mais pas mal de continuité dans le 11 : le Gym s'est présenté sur le terrain dans son traditionnel 4-4-2 en losange, bien connu depuis le début de saison. Positionné à gauche de la défense, l'ancien joueur de Porto a fait preuve de sérieux, maîtrisant le jeune Coco avec application. Dans l'axe, Olivier Boscagli a affiché une certaine sérénité aux côtés de Paul Baysse et d'un Jérémy Pied toujours aussi solide à droite.

Au milieu, l'entente du trio Koziello-Mendy-Seri a permis au Gym de dicter le tempo des débats. La fougue du premier, « le métier » du deuxième et la clairvoyance du dernier étant autant de gages de sécurité dans l'entrejeu, même si la nature prudente du visiteur ralentit souvent les débats. Devant, le trio offensif fut inhibé par la rigueur du bloc visiteur, même si Ben Arfa tenta à plusieurs reprises de faire la différence, et que Mickaël Le Bihan signa une rentrée en jeu intéressante.

 

Les hommes : Seri et Pied

Mika Seri, Jérémy Pied : voilà les deux Aiglons qui tirèrent leur épingle du jeu au cours de cette 5e journée. Par ses prises de balle et ses orientations, le premier nommé apporta du liant et de la fluidité au jeu niçois, toujours soucieux de voir vers l'avant. Solide défensivement, le second n'hésita pas non plus à apporter le surnombre devant, et adressa quelques centres très dangereux.

 

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