D'abord meilleurs que leurs hôtes et devant à la marque au bout de 18 minutes, les Aiglons ont subi l’égalisation avant que l’expulsion de Grégoire Puel à la 44e minute ne fasse pencher la balance côté corse.

C’est une issue qui s’est dessinée en deuxième période quand le Gym, en infériorité numérique, avait fini par se faire doubler par Bastia. Elle était pourtant inenvisageable tout au long d’une première mi-temps d’excellente facture. Combatifs à souhait (à l’image d’un Mendy tentaculaire) comme l’espéraient leurs supporters privés de derby, les Aiglons ont en effet débuté en mettant leurs actes en face de leurs discours.
Claude Puel en tête, ils avaient annoncé qu’ils se focaliseraient sur le jeu. Ils l’ont rapidement démontré. Le onze, où un solide Maupay connaissait sa première titularisation en championnat, a monopolisé, en position haute, le ballon, et s'est rapidement créé une occasion. Sans l’opposition de Modesto, la frappe d’Eysseric, à la réception d’un centre de Bauthéac renvoyé par la défense, aurait sans doute placé le Gym aux commandes de la partie.

Et si l’on excepte un coup de chaud sur le but d’Hassen, qui bloquait en deux temps sur sa ligne une frappe d’Ayité, c’est très logiquement que les Rouge et Noir prirent le dessus. Quant la pluie de projectiles s’interrompit sur Bauthéac, celui-ci put frapper son corner et trouver une déviation décisive de Carlos Eduardo, de la tête, pour devancer la sortie d’Aréola (0-1, 18^e).

Bien que justifié, l’avantage n’a pas résisté longtemps. Sur un coup-franc discutable concédé dans l’angle de la surface, Gillet coupa la trajectoire du service de Boudebouz pour remettre les deux formations à égalité (26^e, 1-1).

Un équilibre à la marque, mais toujours pas sur le rectangle vert… jusqu’à l’expulsion sévère de Grégoire Puel, juste avant la pause, pour une faute sur Danic.

Au regard de la suite des événements, le rouge direct sera incontestablement le mauvais tournant de la partie pour les Niçois. D’autant plus que l’on pourra se demander, a contrario, comment là aussi les deux formations ne se retrouvèrent pas à un moment sur un même pied d'égalité. Diakité, au premier chef, échappant à l’exclusion.

En infériorité numérique, les Aiglons ont fait bloc, alors que Gomis (à la place d’Eysseric puis Plea à celle d’Hult) sont entrés en jeu. Mais, même sans se désunir, ils perdirent logiquement leur emprise sur les débats. Avant de concéder un deuxième but par Sio, servi dans la profondeur par Ayité (68^e, 2-1).

Dominés mais rarement mis en danger, les Aiglons ont pu croire jusqu’au bout à l’égalisation. Deux parades d’Hassen, devant Boudebouz et Danic, ont aussi gardé l’équipe adverse à portée de fusil. Mais, la deuxième expulsion de la rencontre (Diawara, à la 82^e) compliqua encore plus la donne. Même si elle décupla aussi l’envie niçoise de créer l’exploit dans les derniers instants. A 11 contre 9, ce furent en effet les Bastiais qui souffrirent sur la fin. Tout en ne lâchant pas prise, malheureusement, pour dépasser leurs visiteurs (15^e) au classement.

Nice recule au 15e rang avec cette défaite en Corse #SCBOGCN pic.twitter.com/0pLsKOnhq9

— OGC Nice (@ogcnice) March 7, 2015