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Défense d'entrer !

Plus les conditions semblent difficiles, plus la défense hausse le ton et dégage un sentiment d'assurance : voilà le constat réjouissant autorisé par les deux dernières sorties azuréennes, parachevées par deux impeccables « clean-sheets » (une série survenue pour la dernière fois en septembre dernier). Entre montée en puissance de certaines individualités et solutions collectives apportées par un bloc-équipe déterminé, découvrez les ingrédients qui ont permis à la cage niçoise de rester inviolée. Et qui énoncent la marche à suivre dans la durée...

Une charnière efficace

Romain Genevois – Souleymane Diawara : voilà la charnière niçoise du moment. Un duo d'axiaux rassurant et complémentaire sur lequel l'équipe se repose avec sérénité. Le premier nommé a retrouvé son peps au coeur de la belle période niçoise (3 victoire et 2 nuls, série en cours) et a même profité de ce début d'année pour ouvrir son capital buts (face à Marseille). Intransigeant dans les un contre un, fort dans les compensations, le joueur de 27 ans est revenu à son meilleur niveau... au meilleur moment. Souleymane Diawara, pour sa part, semble refleurir cet hiver. Profitant du travail qu'il a effectué durant les six premiers mois de l'année pour reprendre du coffre et du rythme, le Sénégalais a retrouvé des jambes, du jus, et se déclare lui-même « très bien physiquement » en ce moment. Parti à la guerre dans la neige messine, il a confirmé son amour du combat sur un terrain gras lors de la réception de Nantes. Le tout en s'offrant quelques déboulés vers l'avant, cuir collé au pied...

Un bloc équilibré

« Certes, avec Souley', on s'entend bien. Mais on profite également du travail de nos partenaires devant. Tout le monde fait un gros pressing, et ça nous facilite les choses. » Romain Genevois a parfaitement résumé la situation suite au match de Nantes. Effectivement, le bon comportement défensif général ne résulte pas simplement d'un retour au premier plan des éléments de l'arrière-garde rouge et noire, mais apparait aussi comme le fruit d'une « symphonie du bloc » parfaitement récitée actuellement. Entendez un ensemble de déplacements individuels participant à l'équilibre collectif. Dans les buts, Mouez Hassen prend de plus en plus d'épaisseur. Sur les côtés, les paires fonctionnent. A droite, Grégoire Puel (à Metz) et Lloyd Palun (contre Nantes) font preuve de sérieux, bien épaulés par le gros repli défensif d'Eric Bauthéac devant eux. A gauche, Amavi reste impérial, son volume lui permettant même certaines fulgurances offensives quand un boulevard s'ouvre devant lui. Au milieu, les tiroirs s'ouvrent et se ferment, la paire Hult-Mendy couvrant un terrain immense. Côté gauche, Eysseric soigne son repli avant de prendre de la hauteur en phase offensive. Eduardo et Plea font aussi leur part de travail en gênant les premières relances adverses.

Bref, les joueurs bougent ensemble et se montrent solidaires. Deux vertus qui permettent d'assurer l'essentiel lorsque la réussite offensive n'est pas au rendez-vous.

Constantin Djivas