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Galtier : « Les joueurs ont assumé »

Christophe Galtier a livré ses impressions en conférence de presse à l’issue de la victoire du Gym face à Marseille en quart de finale de Coupe de France (4-1).

Coach, il y avait tout ce soir, le spectacle, le public, la qualification.
Il y avait une grosse ambiance. Je trouve qu’il y avait deux belles équipes sur le terrain, avec des styles différents. Il y a une qualification, c’était l’objectif. Les deux jours qui ont suivi notre grosse contre-performance - notre non-prestation - face à Clermont ont été importants. Les joueurs ont assumé leurs responsabilités dans cette confrontation. Le mérite leur en revient. On a eu un match intense, avec un but malheureux au bout de deux minutes. Et là on peut se dire « crac », avec un effectif très diminué par les blessures et la Covid, sans Jordan Lotomba, Kasper Dolberg, Walter Benitez et Danilo... On avait un effectif beaucoup plus léger, on avait joué il y a 3 jours. Mais les joueurs ont eu une très belle réaction. J’ai trouvé que dans ce qu’ils ont proposé, ils ont été intéressants. Intéressants sur un plan défensif, mais aussi sur leur capacité à vouloir jouer. Après, on a su marquer des beaux buts, revenir rapidement, puis prendre l’avantage et creuser l’écart rapidement en 2ème période. C’est devenu un match plus simple à gérer.

C’est la première fois depuis le début de saison que le Gym est constant pendant 90 minutes ?
Non ce n’est pas la première fois, mais oui, ce soir il y avait de la constance, et il en fallait beaucoup. Il fallait aussi de la détermination, de la concentration et du caractère pour jouer, pour rebondir après notre match de dimanche. J’ai aimé ce que les joueurs ont proposé, il a fallu faire le dos rond par moments, quand on souffrait, notamment en fin de première période. Quand on gagnait le ballon, on le perdait trop souvent, alors qu’on avait eu des temps de possession qui nous permettaient de poser notre jeu. En deuxième mi-temps, on a rapidement creusé l’écart, d’une manière naturelle, mais aussi avec un changement d’animation et d’organisation du côté de Marseille, on a mis un peu de temps pour se réadapter et les mettre sous pression. Et finalement, on a joué en transitions et il y a eu de la réussite sur ces transitions.

Cette prestation ne vous fait-elle pas regretter celle de dimanche ?
Non, dimanche, c’est passé. C’est comme ça, on ne peut rien y faire. Il pouvait y avoir un peu d’appréhension et de crainte. Mais les joueurs ont répondu présent dans ce grand rendez-vous. Ce soir, il fallait sortir un très gros match. Pour battre Marseille, il faut toujours sortir un très gros match. L’équipe a su le faire, avec beaucoup de caractère et beaucoup de maîtrise.

Ce match doit-il, selon vous, inciter les gens à venir de plus en plus au stade ?
Les supporters viennent quand ils veulent. C’est à eux de supporter l’équipe. On a des fans, des supporters, des spectateurs. On est dans une région très ensoleillée, à une heure du ski, les plages sont ouvertes même l’hiver parce qu’il fait bon. Chacun trouve son plaisir là où il le souhaite. Mais ce soir, tous nos supporters ont dû être heureux. Alors que tout le monde annonçait une victoire de Marseille, c’est là où on a senti un élan de solidarité de la part de nos supporters.

« Justin a fait un top match »

Christophe Galtier

Au milieu d’une belle prestation collective, il y a celle de Justin Kluivert…
Il manquait de stats, de, passes décisives et de buts. Il montait en puissance depuis son retour de blessure, mais il avait du mal à finir ses actions. J’ai pris l’option de le mettre sur le côté droit pour des raisons précises. Je savais que de ce côté-là, il allait être plus passeur, et qu’on n’allait pas l’attendre sur son pied droit. Il y a eu de la réussite dans ce choix, elle est liée à ce que lui a mis dans le match. Il a fait un top match.

Êtes-vous d’accord pour dire que le vainqueur de ce match sera celui qui a le plus de chances de soulever la Coupe de France ?
J’ai lu ça. Vous savez, on n’a pas grand-chose à faire quand on est entraîneur, alors j’ai pris le temps de lire et d’aller sur beaucoup de sites qui disaient que c’était une très belle opportunité pour Marseille de gagner la Coupe de France. Il faut avoir beaucoup d’humilité, même si je ne dis pas ça pour les Marseillais, qui n’ont rien dit. Dans le football, en quelques jours, beaucoup de choses peuvent se passer. L’histoire d’un match n’est jamais écrite. Je connais le tirage, je sais qu’on va affronter Versailles. J’ai connu ça à Sochaux, lorsque j’étais entraîneur-adjoint d’Alain Perrin, on avait éliminé de grosses équipes. Il restait Nantes, Marseille et Montceau-les-Mines en demi-finales. On a tiré Montceau-les-Mines… Je me souviens bien qu’il avait fallu attendre les prolongations pour se qualifier. Vous dire qu’on aurait préféré tirer Monaco, Nantes voire Bastia, non. Mais il faudra prendre ce match très au sérieux. À son approche et le jour du match, il faudra assumer le statut et rentrer dans une bulle, parce que la France entière sera derrière Versailles, le petit poucet. Et c’est normal ! On va se préparer d’ici là, et j’espère qu’on va récupérer nos joueurs pour pouvoir enchaîner nos matchs en championnat. On a en un dans 3 jours face à Lyon, face à une grosse équipe qui a battu Marseille à domicile. On va bien récupérer et voir la fraîcheur qu’on peut injecter si on récupère des joueurs.

Est-ce que vous estimez avoir remporté la bataille tactique ?
C’est très difficile à répondre. On avait évidemment identifié Marseille, qui a changé d’organisation et d’animation sur les derniers matchs. J’ai pu voir ce qui s’était passé face à Lille – lorsque Lille était à 11 -, j’ai vu ce qui s’est passé contre Lyon, en deuxième période. On a pris des informations. Est-ce qu’on a gagné la bataille tactique, ce n’est pas à moi de le dire. J’ai beaucoup de respect pour l’entraîneur de Marseille, Jorge Sampaoli, mes joueurs ont fait le match qu’il fallait faire dans un contexte très particulier, Marseille à domicile. Ils ont su se sublimer.

Après avoir sorti Paris et Marseille, vous dites-vous que ce serait un gâchis de ne pas aller au bout ?
Oui. Mais il reste cette demi-finale. C’est bien d’y être, mais évidemment qu’il y aura une attente très importante de la part de tous nos supporters et de tout Nice sur cette demi-finale. J’espère que ce sera une grande joie d’aller au stade de France.