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Galtier : « Nous étions absents »

Retrouvez la réaction de Christophe Galtier après la défaite du Gym à Troyes (1-0).

Coach, il a manqué de trop de choses pour espérer mieux aujourd’hui…
On n’a rien mis. L’entame de match est catastrophique, mais ce n’est pas que l’entame : la totalité du match est catastrophique. Quand on est aussi mauvais que ça sur 93 ou 94 minutes, tout le monde a sa part de responsabilité et moi, entraîneur, le premier. Je dois avoir une réflexion sur ce qui a été fait pendant les 15 jours de la coupure internationale et comment on a présenté ce match. Troyes mérite largement sa victoire, par le jeu proposé et par ce qu’ils y ont mis, en termes d’engagement, d’efforts. Ils nous ont imposé du rythme alors que nous aurions dû, nous, imposer notre rythme dans le match. On n’a fait que subir. On a manqué de caractère, d’engagement. Ça s’est ressenti dans le jeu. On n’a quasiment rien, si ce n’est de la 60 à la 70’, où on se dit que sur un malentendu, il peut y avoir un but. C’est une grosse déception et une grosse remise en question sur la manière dont moi, et dont nous avons abordé la rencontre. Parce que pour être absent sur la durée du match, c’est que plusieurs choses n’ont pas été bien comprises ou perçues. 

Avez-vous été surpris que Troyes vous saute à la gorge dans le premier quart d’heure ? 
Non. J’avais vu leur match face à Monaco, à Nantes. Contre Lyon, c’était une manière différente. On savait que ça allait être comme ça. Ils étaient à la recherche de leur première victoire à domicile. Eux étaient présents, à l’heure au rendez-vous. Nous, nous étions absents. 

Gouiri ne pouvait pas jouer plus ? 
Si, il aurait pu, peut-être 45 minutes. J’ai eu la réflexion de, peut-être, faire le changement rapidement à la pause. J’ai attendu de voir s’il allait y avoir une réaction ou quelque chose de mieux. Finalement, ce n’est jamais arrivé. 

La trêve internationale vous a coupé dans votre élan ? 
Je ne sais pas si c’est la trêve ou si c’est le fait de se dire : « Tiens, on va à Lorient, on va à Troyes ». C’est différent de Marseille, Paris, Lyon, Monaco ou d’autres. Si les joueurs se disent ambitieux, si cette équipe se dit ambitieuse, on doit avoir un autre visage, un investissement total, quel que soit l’adversaire, quel que soit l’horaire. On doit au moins réagir. Là, on ne l’a même pas fait. C’est là-dessus que j’attends mon groupe. On peut être en difficulté et avoir une réaction. Sur ce match-là, il n’y a rien eu. C’est agaçant mais ça doit permettre de poser les bases d’une grande réflexion sur le 11 de départ. 

Êtes-vous tombés dans une zone de confort ? 
Troyes nous a sortis de cette zone de confort. C’est là qu’on voit, en dehors du résultat sec, la capacité du groupe à réagir et à ne pas reproduire ce genre de prestation. En dehors du résultat, il y a la manière dont on aborde le match, et les faits de match. Évidemment, quand vous avez les lauriers, qu’on parle beaucoup de vous, ça peut vous endormir et vous rendre mous, ou tranquilles. Le haut niveau ne peut pas vous laisser tranquille. On doit être toujours en alerte, toujours excité. Avoir l’envie de faire mieux que l’adversaire. On ne demande pas de jouer au football, mais d’être meilleur qu’une équipe. Aujourd’hui, on n’a pas été meilleur que l’équipe adverse. Loin de là.