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Mario jouait (aussi) à domicile

« Suuuuper Mariiiio ». Le refrain fait partie du répertoire de l’Allianz Riviera. Même quand l’OGC Nice ne s’y produit pas et même quand l’assistance est naturellement acquise à la cause de l’Equipe de France. Encouragé lors de sa reconnaissance du terrain une heure et demie avant le coup d’envoi, applaudi à l’énoncé de son nom lors de la composition des équipes, le canonnier italien aura aussi eu son surnom chanté aux quatre coins du stade lorsqu’il dut interrompre ses efforts, visiblement gêné par une douleur, en fin de partie.

A Nice, « Balo » ne fait pas débat. Comme l’avait rappelé la Populaire Sud avant la rencontre, en postant sur facebook ce message : « Peau noire, sang rouge. Mario, ici, tu es le capitaine », en écho à la déplorable banderole affichée quelques jours plus tôt en Suisse.

Le numéro 9 du Gym n’aura pas marqué dans le jardin qui l’a vu renaitre aux yeux du grand public. Mais il se sera beaucoup employé. Alerte, disponible, il envoya plusieurs mines ainsi qu’un bon coup de casque, sans réussite, en première comme en deuxième mi-temps. Mais il fut tout de même décisif sur le seul but de la Squadra Azzurra en cognant fort un coup-franc bien placé, que Lloris, l’enfant de Nice et du Gym, ne put que repousser vers Bonucci pour la réduction du score.

Avec l’habile Chiesa, l’attaquant niçois fut l’Italien le plus en vue. Cela méritait bien une ultime ovation de « son » public, lors de son remplacement à 3 minutes du terme. L’issue (3-1 - buts d’Umtiti, Griezmann sp, et Dembélé) était alors déjà certaine pour des « Bleus » (vendredi en blanc), célébrés à Nice par une marée de drapeaux tricolores, et où la mémoire de l'ancien international et aiglon Roger Piantoni avait été honorée par une minute d'applaudissements avant le coup d'envoi.

L.O.

Photos Cyril Dodergny (Nice-Matin)