Lyon 3-2 Nice

Une fin cruelle

L'OGC Nice s'est incliné à Lyon à l'occasion de la dernière journée de la saison (3-2). Bordeaux et St-Etienne s'étant imposés dans le même temps, le club rouge et noir boucle son exercice 2017/2018 à la 8e place de la L1.

« On n’est jamais mieux servi que par soi-même », prévient le dicton. Le Gym n’est pas parvenu à le faire lors de cette 38e journée, et comme ses concurrents directs ont fait le job, il sort frustré d'un épilogue dont le scénario aurait pu être différent. Comme de nombreux tournants depuis l’été 2017, d’ailleurs...

Par obligation et par stratégie, les Aiglons évoluèrent bien bas et procédèrent en contres durant 90 minutes. Le ballon ne leur brûla jamais les pieds, malgré des assauts lyonnais parfois étouffants. Durant la première moitié du match, dès que Dante et ses potes se projetèrent vers l’avant, ils firent planer le danger.

Si la première ouverture du grand Mario trouva le dos de Saint-Maximin, lancé à toute allure, la seconde envoya directement Plea au but. Ce dernier ne se fit pas prier pour inscrire sa 15e réalisation de la saison en L1, en concluant sa course folle d’une frappe à une touche, qui passa entre les jambes de Gorgelin (1-0, 18’). La juste récompense d’un mouvement d’école, initié par une récupération basse, façonné par Mario et conclu par « Super Lasso ».


Avant cette ouverture du score, Nice concéda de multiples occasions. Mais à l’image de Tameze – sentinelle du 4-3-3 à l’abattage énorme – devant Mendy (3’) ou de Seri devant Memphis et Fékir (5’ et 13'), il y eut, d’abord, toujours un Niçois pour sauver la patrie. Lyon s’essaya donc de loin et n’attrapa pas le cadre (frappes de Fékir et Tousart au-dessus avant le quart d’heure). Après le but rouge et noir, Benitez s’envola sur une tête d’Aouar (23’), Dante dévia un centre de Mendy sur le poteau (31’), et les Gones tentèrent d’obtenir un pénalty par tous les moyens. M. Bastien garda son sang froid, à juste titre, la tension monta d’un cran, mais les Niçois répondirent présent, s’appliquèrent à garder le cuir quand ils l’avaient et à piquer quand ils sortirent.

Suite à une passe dans l’axe de Le Marchand relayée par Seri, Cyprien décocha même une ogive qui flirta avec le montant du portier lyonnais, peu avant la demi-heure.
 

Balle de match loupée


Bref, tout alla vite, d’un côté comme de l’autre. Ce qui se confirma d’entrée de seconde période, où Walter Benitez dut inventer une parade monstrueuse pour repousser un plat du pied d’Aouar, relayeur à la technique délicieuse et meilleur Gone du soir.

Les vagues locales finirent par avoir raison du coeur et de la générosité niçoises. Trop tôt dans le match, malheureusement. Dans le sillage de Mariano, qui entra à la pause et entraîna un remaniement tactique payant (le 4-4-2 de Bruno Genesio se mua en un 4-2-3-1), l’OL mit de plus en plus d’intensité. De vitesse. De hargne. Le groupe de Lucien Favre ne parvint pas, malgré ses bonnes intentions, à endiguer la fougue de son adversaire. Fékir hérita d’un ballon avec un peu de réussite, centra fort devant le but, Depay égalisa (1-1, 48’) et tout fut à refaire. Benitez multiplia les interventions, Mariano plaça une tête au-dessus (57’), et tout devint de plus en plus difficile au fil des minutes.

Malgré son retard, le Gym desserra l’étreinte. Sortit progressivement mais manqua, très vite, une énorme occasion… A la 60’, Balotelli, si régulier cette saison, se retrouva seul face à Gorgelin, à la suite d’un tir contré de Plea. Se croyant peut-être hors-jeu, manquant à coup sûr de lucidité, le colosse envoya sa frappe dans les nuages rhodaniens, et chaque supporter, où qu’il se trouve, commença à ressentir un mauvais frisson parcourir son dos. Le frisson se transforma en abattement peu de temps après, lorsque Depay trompa tout le monde, Benitez compris, en frappant à ras de terre un coup franc vicieux et gagnant (2-1, 65’).

Plea, en pivot, crut égaliser à 10 minutes du terme, mais le portier adverse s’allongea avec une terrible efficacité (79’). Sur le corner suivant, les Niçois ne profitèrent pas d’un cafouillage dans la surface, et la saison rendit son verdict définitif suite à un triplé de Memphis sur un ballon piqué (3-1, 86').

Le doublé de Plea (3-2, 88') permit au groupe de sortir la tête haute.

Mais avec des regrets.

C.D.

A Lyon, Groupama Stadium,
Olympique Lyonnais 3-2 OGC Nice (0-1 à la mi-temps)

38e journée de L1 - 19/05/2018

60 000 spectateurs environ

Arbitre : Benoît Bastien

Buts : Depay (48', 65', 86') pour Lyon ; Plea (18', 88') pour Nice

Avertissements : Morel (40'), Rafael (70'), Ferri (70') pour Lyon ; Balotelli (20'), Benitez (53'), Plea (70') pour Nice

Olympique Lyonnais : Gorgelin - Rafael (Marçal, 77'), Marcelo, Morel, Mendy - Ndombele (Mariano, 46'), Tousart, Aouar - Fékir (cap) (Ferri, 84') - Traoré, Depay.

OGC Nice : Benitez - Souquet, Marlon, Dante (cap), Le Marchand - Tameze (Le Bihan, 70'), Cyprien, Seri - Saint-Maximin (Srarfi, 77'), Balotelli, Plea.