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Balotelli : « Je me sens bien ici »

Super Mario (élu Aiglon Crédit Agricole en septembre par les supporters) s’est confié à OGCNICE.MAG avant le derby. Ce matin, le site officiel vous propose quelques extraits de ce long entretien à retrouver en intégralité dans le programme de match de Nice - Marseille, diffusé ce soir à l’Allianz Riviera (Café des Aiglons, buvettes du stade,…)

Mario, avant toute chose, peux-tu nous expliquer le choix que tu as pris l’été dernier : poursuivre l’aventure à l’OGC Nice ?
Je suis resté parce que je me sens bien ici, tout simplement. Bien avec mes coéquipiers, avec les supporters, avec le mister (*). Quand j’ai signé la première fois, je n’aurais jamais pensé me sentir comme ça. Ça m’a surpris, mais je suis heureux. Et puis le projet est beau. Cet été, il y avait l’objectif Ligue des Champions dans toutes les têtes. On voulait aller la chercher ou, au moins, se qualifier pour l’Europa League. 

Tu évoques « le mister ». Lucien Favre a-t-il beaucoup compté dans ton choix ?
Cet été, le président m’a dit qu’il a poussé pour que je reste. Il tenait à ce que je sois là. Et moi je savais qu’il m’aiderait à jouer véritablement comme il le veut, lui. Il l’a déjà fait l’année dernière.

« J’ai plus besoin qu’on me parle de mes erreurs que de ce que je fais de bien. Parce que tu apprends de tes erreurs ».

Comment te sens-tu physiquement ?
Je suis en train de progresser. Aujourd’hui, je suis, justement, en train de trouver cette continuité que j’ai toujours voulue et qui m’a souvent manquée lors des deux dernières années. Ce n’est le cas que quand tu travailles bien physiquement et que tu te sens bien. La préparation a aussi joué un rôle important, car j’étais là depuis le début. Pendant la dernière trêve internationale, j’ai également bien travaillé, même pendant mes jours libres. C’est ce qu’il me faut. On me donne toujours un jour off et je bosse le second, parce que je ne peux pas me permettre de m’arrêter trop longtemps. Si je dois retourner à l’entraînement et que je ne suis pas en forme, ça ne me va pas.

Si tu étais un coach, que dirais-tu à Super Mario pour qu’il franchisse un nouveau palier ?
Je chercherais à limiter les compliments que je lui fais. Et, au contraire, j’essayerais de lui casser un peu les c*******, parce que moi, je me connais : quand tout va bien, c’est un problème. Quand quelqu’un me casse un peu les pieds, alors je m’énerve, et j’en fais plus. J’ai plus besoin qu’on me parle de mes erreurs que de ce que je fais de bien. Parce que tu apprends de tes erreurs.

Ce soir, c’est soir de derby. Ces matchs ont-ils une saveur différente pour toi ?
J’ai joué le derby de Manchester, celui de Milan à San Siro – qui est pour moi le plus beau -, celui de Liverpool. Je ne dis pas que ce sont des parties comme les autres, parce que ce sont toujours de beaux matchs. Mais je ne prête pas trop attention à ça, je veux juste jouer. C’est normal que les supporters prennent le match d’une manière différente, et c’est même une bonne chose. Mais nous, sur le terrain, on doit se dire que c’est un match comme un autre.
(...) 
A Marseille, il y a Rami, un ami avec qui j’ai joué, il est bon. Il y a aussi Patrice Evra, lui aussi est un ami, un bon gars. Je leur souhaite… Non, en fait je ne leur souhaite rien, j’espère juste qu’on va gagner, et basta.

C.D.

* en Italie, l’entraîneur est respectueusement surnommé le « mister ».