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L. Favre, coach le plus efficace

« Lucien Favre récolte en moyenne 1,98 points par match en Ligue 1 avec Nice, meilleur ratio d’un entraîneur azuréen dans l’histoire du championnat ». Livrée d’une manière brute par notre partenaire Opta, la stat est tombée comme une fleur avant le duel entre le Gym et Angers (coup d’envoi vendredi à 19h). Elle souligne l’efficacité du maître vaudois et prend encore un peu plus de couleur quand on plonge dans les archives. Le coach détient également un taux record de victoires : 56,8%. Voyage chiffré. 

44 matchs, 25 victoires, 12 nuls, 7 défaites. A l’aube de la 7e journée de la L1 2017/2018, voici le bilan de l’ancien tacticien de Gladbach dans notre cher championnat. Pointilleux, exigeant, celui qui, après avoir ramené le Gym sur le podium, y entame son 2e exercice, court déjà plus vite que les entraîneurs ayant ouvert le grand livre rouge et noir en 1904.

Dans une hiérarchie faisant abstraction des hommes passés en intérim sur le banc – dans un souci de lisibilité, le Suisse devance l’immense Jean Snella. Coach entre 1971 et 1974, le Messin conduisit l’une des plus belles générations jamais observée dans le Comté. Son escouade d’internationaux (Baratelli, Adams, Guillou, Loubet, Eriksson, Jouve…), cheveux au vent, enchantèrent la plus belle ville du monde mais ne parvinrent jamais à enlever de trophée. Au cours de ces 3 saisons, le coach Snella (105 matchs, 48 victoires, 28 nuls, 29 défaites) glana, en moyenne, 1,64 points par sortie (*). Solide, véloce. 

Emile Veinante se place juste derrière lui et complète ce podium symbolique. A la tête des Aiglons durant une saison (1949-1950) – celle ayant précédé le 1er titre de champion de France –, l’ancien attaquant du RC Paris boucla un parcours tout à fait honorable (34 matchs, 16 victoires, 7 nuls, 11 défaites). Ce qui le fit avancer à une vitesse d’1,62 points par sortie. 

Le grand Jean Luciano se place à la 4e position de ce top 5. Né à Nice en 1921, tour à tour milieu et coach des Azuréens, celui qui s’éteignit en 1997 là où il vit le jour, passa 4 saisons à la tête de l’équipe entre 1958 et 1962. Ce qui peut expliquer une moyenne un peu moins dodue que celle de ces illustres comparses (186 rencontres, 80 victoires, 39 nuls, 67 défaites, soit 1,5 point par match). Une moyenne néanmoins sublimée par le titre de Champion de France obtenu en 1959. 

Enfin Luis Carniglia ferme la marche de ce quinté trans-temporel, en obtenant la même moyenne que Jean Luciano (1,5 point par match). L’Argentin dirigea la barque de 1955 à 1957. Avec, à la clef, un titre de champion (1956) et un bilan global plus que flatteur : 68 matchs, 29 succès, 15 nuls et 24 revers.

C.D.

* par souci d’équité, les victoires ont été comptabilisées à 3 points et non 2 comme à l’époque.

** les intérimaires Jean-Marc Guillou (7 matches) & Gérard Buscher (4 matches) n'ont pas été pris en compte.